Quel genre d'élève êtes-vous?
Sans doute le genre que toute université rêve d'avoir. Je vais en cours, je réussis chacun de mes examens avec une moyenne frisant l'inadmissible, je défends les couleurs de l'université dans l'équipe de basket (et je suis même plutôt doué, pour être honnête), je suis un membre sérieux et actif de plusieurs clubs, je ne fais pas de vague, je ne suis pas un ivrogne, ni un drogué, je ne suis jamais surpris en train de m'envoyer en l'air dans les bois ou dans les toilettes. Je serais sans doute l'étudiant modèle si j'avais une vie sociale irréprochable. Je reconnais négliger un peu trop ce côté-là. Mais je n'ai pas le temps d'entretenir une petite-amie, de sortir tous les soirs, je ne peux pas me permettre de sécher les cours pour aller à la plage ou de croiser l'un de mes profs en étant mort déchiré. Je suis étudiant, c'est mon boulot. Je pourrai toujours m'amuser plus tard.

Que font vos parents?
Mes parents ? Ils me poussent, ils m'oppressent, pour que j'obtienne ce qu'ils n'ont jamais pu avoir. Une vie paisible. Travaille maintenant, qu'ils disent. Trime maintenant, c'est quand tu es jeune que tu détermines le reste de ton existence. Tu as la chance de pouvoir t'offrir un futur, un avenir, une existence sans encombres. Nous on l'a pas eue. Nous, on a dû galérer pour vous payer des études, des loisirs, des vêtements que vous aimiez. C'est ce qu'ils nous disent toujours, à mon frère et à moi. C'est vrai qu'ils n'ont pas eu une vie facile. Des fois, je me demande s'ils ont déjà été heureux. A force de dépenser tout l'argent qu'ils gagnaient en écoles privées, en activités extra-scolaires multiples et variées, en cours particuliers, il ne restait rien pour les vacances, pour les week ends en amoureux, pour les petits plaisirs ponctuels. Je crois que les cadeaux que mon frère et moi leur offrions avec l'argent qu'on gagnait grâce à nos petits boulots étaient les seuls qu'ils acceptaient. Le reste du temps, ils se pliaient à leur vie d'ouvriers. Mon père, charpentier, ma mère, femme de chambre dans un hôtel. Voilà ce qu'ils faisaient. Galérer.

Pouvez-vous nous dire quelque chose sur votre famille?
Il y a mon père, Nick O'Carroll, il y a ma mère, Giovanna Di Sante, il y a mon frère, Dante, vingt-six ans, nouveau trader sur le marché, et il y a moi. Theon. ec

Racontez-nous une anecdote de votre vie.
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Parlez-nous de vos inspirations et de vos ambitions? Pour quoi vous levez-vous chaque matin? Qui désirez-vous devenir ? Diebus conpertis lapsus scripta socero protectores protectores immodice petit protectores artissime diebus scrutabatur conpertis iam. Diebus conpertis lapsus scripta socero protectores protectores immodice petit protectores artissime diebus scrutabatur conpertis iam.

Vous avez sûrement entendu parler de Virtus Vincit. Qu'en pensez-vous? Et jusqu'à où êtes-vous prêt à aller ?
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HORS JEU ~ INFORMATIONS
prénom d'abord on apprend à se connaître, ensuite on verra pour les détails intimes   pseudo lnc. pays j'ai trop honte de ce pays pour le nommer.   où avez-vous connu le forum? sur bazzart, je crois bien. présence quotidienne. suggestions ou commentaires     . type de personnage inventé. avatar lou gaillot. groupe niveau 0   

Je suis appuyé sur le rebord de la fenêtre.
Insensible aux flots gelés que l'averse me crachote dessus. Les rues de San Francisco sont grises et tristes. La pluie est suffisamment rare ici pour que l'habitant lambda s'enferme chez lui à double tour, de peur d'être brûlé vif par ces drôles de petites gouttes d'eau tombant du ciel. Mais même sous le soleil étouffant d'été, lorsque l'avenue fourmille de passants, je ne peux m'empêcher de trouver les rues de San Francisco grises et tristes. Sans doute suis-je l'un des seuls, voire le seul. Mais rien n'y fait. J'ai onze ans, et j'ai beau avoir passé toute ma vie dans cette ville, je suis incapable de lui trouver un quelconque charme. Pourtant, nombreux sont ceux qui y immigrent, définitivement ou simplement pour les vacances. San Francisco ceci, le Golden Gate Bridge cela. Qu'est-ce que San Francisco a de si incroyable ? Je n'ai jamais compris. Peut-être mes sentiments sont-ils faussés par la vie que j'y mène.
Mes lèvres échappent un soupir inaudible et mon esprit s'envole vers des mondes plus beaux et plus excitants.
J'ai souvent recourt à ce procédé lorsque la monotonie de mon existence ne me suffit plus. Ou simplement lorsque l'atmosphère saturée d'orgueil et d'amertume du domaine familial devient trop insupportable. Je m'enferme dans ma chambre, ouvre grand la fenêtre, et m'assieds sur le coffre en bois de chêne qui décore le dessous de l'âtre. Mon menton appuyé sur mes mains jointes, je reste là, des heures, à regarder les gens passer. Des hommes d'affaires, vêtus de longs manteaux noirs, leur attaché-caisse sous le bras. Des femmes en robes parfaitement lisses, tenant un enfant par la main. Des jeunes aux styles aussi improbables que variés, déambulant sans but ni passion.
Même si cette idée me déplaît assez, je ne suis pas loin d'un foutu cliché. Fils cadet d'une famille d'ouvriers en pleine revanche sur la vie, je suis comme qui dirait en marge. Rêvant d'une vie plus trépidante, idéalisant le monde, j'attends désespérément que quelque chose se passe.
N'importe quoi.