Quel genre d'élève êtes-vous?
L'élève intéressé, l'élève qui participe, l'élève charmeur mais pas lèche-bottes dont on se souvient. Lorsque c'est un sujet qui me passionne. Sinon, je suis au fond et un brin dissipé. Mais aujourd'hui je n'ai que des cours qui me plaisent. Je ne suis peut-être pas le plus travailleur mais je suis le plus attentif. De cette façon, une grande partie du cours est déjà imprimée quand je sors de l'amphi. C'est ça en moins à faire une fois sorti de classe. J'aime les exposés, j'aime les oraux. Un peu moins les examens... Les révisions sont difficiles pour moi. Rester à l'intérieur, le nez dans les bouquins, alors qu'on a tout ce temps de libre, les tentations extérieures ont souvent raison de moi.

Que font vos parents?
Ma mère travaille en tant qu'assistante d'un professeur d'Hébreu à l'université d'Irvine (Californie) depuis dix ans maintenant. Avant ça, elle s'occupait de mon frère, ma soeur et moi. Mon père s'est barré quand j'avais 11 ans alors si vous le trouvez, j'aurais des questions à lui poser. Et savoir ce qu'il fait dans la vie n'est pas dans la liste. Quand on vivait en Israël, il était ingénieur dans le bâtiment, il me semble. De même, à notre arrivée en Californie.

Pouvez-vous nous dire quelque chose sur votre famille?
Ma mère cette héroïne. Nous étions une famille plutôt banale : mon père, ma mère, un couple marié et, selon l'enfant que j'étais, heureux, mon frère Isaac d'un an mon aîné et, plus tard, ma soeur Abigail. J'ai grandi entouré par la famille de ma mère jusqu'à ce qu'on s'envole pour la Californie pour le travail de mon géniteur. Nous n'étions plus que tous les cinq. Mais on était bien. Et puis, un an après, il est parti. Sans prévenir. Sans rien laisser. On aurait pu retourner en Israel mais ma mère a dit non, elle a dit qu'elle voulait offrir ce qu'il y a de meilleur à ses enfants, à nous. C'est une femme incroyable. On lui doit tout mais elle reste humble, elle ne demande rien en échange, comme si c'était normal de se comporter ainsi.

Racontez-nous une anecdote de votre vie.
C'est un peu difficile de choisir un instant. Comme ça, parmi tant d'autres. J'aurais bien envie de vous décrire une de ces fameuses actions coups de poing à laquelle j'ai participé avec Greenpeace mais ce serait idiot d'avouer mon implication dans des activités à la limite du légal.
Je peux vous parler de mon retour en Israël cet été. Ce n'est pas réellement une anecdote, c'est plus une prise de conscience. Dix ans aux Etats-Unis, entouré de gens de toutes religions, ça vous change. Pas forcément en mal, non. Mais ça vous fait oublier d'où vous venez. Les coutumes, la kippa, les vêtements, on a tendance à oublier tout ça. C'est facile de se rappeler de Yom Kippour et de Hannouca... Voir mon frère, mes cousins, qui sont en permission pendant leurs services militaires alors que je vis une existence tranquille à l'université, ça vous ramène à la réalité.

Parlez-nous de vos inspirations et de vos ambitions? Pour quoi vous levez-vous chaque matin? Qui désirez-vous devenir ?
Je crois que c'est assez évident : je veux travailler dans le milieu de l'écologie, je veux faire mon possible pour préserver notre belle planète et effacer un peu les dommages que nous avons créés. J'ai bien conscience que les Hommes ne tourneront pas le dos à leur niveau de vie et aux avantages de l'industrialisation, il faut donc trouver un moyen de les satisfaire tout en ayant moins d'impacts irréversibles sur la planète. C'est possible. On y arrivera. En marge de ce travail, je continuerai à agir auprès de Greenpeace également.
Pour le reste, je n'en sais trop rien. Je me vois bien retourner vivre en Israël à un moment donné. Je me vois marié aussi, et avec des enfants. Mais pas tout de suite. Non.

Vous avez sûrement entendu parler de Virtus Vincit. Qu'en pensez-vous? Et jusqu'à où êtes-vous prêt à aller ?
Quand on a une âme de joueur, c'est difficile de refuser de telles propositions. Et ça pimente la vie ces missions ! Je ne sais pas où ma limite se trouve. Je pense qu'intégrer VV serait un tremplin formidable pour faire entendre ma voix et rallier des gens à cette cause qui me tient tant à coeur et qui nous concerne tous. Néanmoins, est-ce que je serai capable de réellement blesser les quelques personnes qui sont importantes pour moi? On verra en temps voulu.

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HORS JEU ~ INFORMATIONS
prénom Isa pseudo SNUFF. pays France où avez-vous connu le forum? bonne question, tiens.  présence tous les jours pour l'instant. suggestions ou commentaires   . type de personnage inventé avatar alex libby groupe niveau 0.

1993 : naissance de Gabriel à Jerusalem. Second fils des Epstein. Enfance heureuse et paisible dans le respect de la religion juive en perspective. Entente fusionnelle avec son frère aîné Isaac dès qu'il fut en âge de comprendre et de s'exprimer.
1997 : naissance d'Abigail, unique fille Epstein, deviendra un monstre d'égoïsme et de superficialité dès son entrée dans l'adolescence. Amour vache entre elle et Gabriel, il se moque ouvertement d'elle pour la faire redescendre sur Terre mais ferait tout de même tout pour elle.
2003 : déménagement en Californie, bouleversement total du quotidien. On a appris aux enfants l'hébreu et l'anglais dès leur plus jeune âge mais les habitudes et les mœurs les font radicalement changer d'univers. Intégration progressive au sein d'une communauté laïque et adaptation en douceur.
2004 : départ intempestif et lâche du patriarche. Retour à une existence beaucoup plus modeste avec une mère qui se bat pour ses enfants dans un pays qui n'est pas le sien. Resserrement des quatre membres restants, famille soudée et volontaire.
2008/2011 : années lycée. Engagement plus important dans la lutte contre le changement climatique, pour le recyclage et contre la déforestation. Implication peu raisonnable, associée à une vie sociale non négligeable et à job étudiant dans la pizzeria du coin. Scolarité excellente mais il se montre parfois dissipé. Des facilités certaines le placent dans le haut du classement. Temps des premiers flirts furtifs, fragiles. 2010 marque le départ de son frère vers leur terre natale pour entamer son service militaire (non obligatoire pour les non résidents). Adieux déchirants.  
2011/2012 : année Greenpeace. Certainement la part de son existence dont il est le plus fier jusqu'à présent. Sillonner le pays, en petits groupes, agir, faire passer la cause avant ses propres envies. Découverte de ce qui semble être l'amour auprès d'une activiste passionnée, mais ça ne dure pas.
2012 à aujourd'hui : années universitaires. Entrée à Stanford sans avoir à se soucier d'un prêt exorbitant. Fierté de sa mère. Cours passionnants, vie sur le campus excitante : plaisirs de jeunesse. Sérieux en amphi, moins en dehors, si ce n'est lorsqu'il aborde le sujet de l'écologie. Deuxième année : rencontre avec celle qui lui fait perdre la tête. La rentrée 2014 était attendue avec impatience.