Quel genre d'élève êtes-vous?
Le genre d'élève qui ne pose pas de question, qui reste tranquillement installé à son banc et qui boit les paroles de son professeur avec une étrange satisfaction. Le genre d'élève qu'on remarque pour son entrain, sa volonté et son ambition, ses résultats excellents, son accent français et son sourire parfait en toutes circonstances.

Que font vos parents?
Ils tiennent une brasserie à Nice qui fonctionne parfaitement et qui nous a toujours permis de vivre sans nous poser trop de questions. Mon choix d'université ne leur était pas inconnu et ils m'ont volontairement poussé dans cette voie. Apprendre la médecine dans une université américaine était, selon eux, un choix que je ne pouvais pas refuser. Ils paient mes frais de scolarité jusqu'à un certain degré.

Pouvez-vous nous dire quelque chose sur votre famille?
Mon grand-père faisait partie de la Légion d'Honneur quand il était encore au service de son pays. Ma mère a été pendant longtemps une danseuse hors pair, il semblerait que mon père ait su la convaincre de tout arrêter pour se consacrer qu'à la cuisine française. J'aurai dû avoir un frère jumeau, il est mort-né, malheureusement. Suite à cette expérience, mes parents ne se sont pas sentis le cœur à remettre un enfant en route, je suis donc fils unique.

Racontez-nous une anecdote de votre vie.
Je souffre depuis longtemps d'une anomalie cardiaque. Né prématuré, j'ai subit une insuffisance cardiaque à peine deux semaines après ma naissance et ait failli y laisser la vie. Je suis aujourd'hui sous traitement depuis que j'ai subit, il y a huit ans, une transplantation cardiaque. L'opération s'est passée sans encombre mais a laissé beaucoup de séquelles. Je mange tous les jours une plâtrée de pilules pour éviter tout incident et rejet du cœur que je porte en moi.

Parlez-nous de vos inspirations et de vos ambitions? Pour quoi vous levez-vous chaque matin? Qui désirez-vous devenir ?
Ma seule inspiration se base sur la réussite de mes parents. Mon père vient d'une famille très modeste et quand on voit le chemin accompli, on se rend compte qu'avec un peu de volonté, on peut tous retourner les pires situations et en obtenir des conséquences fabuleuses. Je me lève chaque matin pour mes propres ambitions, je ne me bats que pour celles que je nourris au plus profond de moi. La médecine est mon domaine de prédilection et je finirai tôt ou tard par y exercer. Ce sont mes études qui me donnent la force d'avance et de me lever, tous les jours.

Vous avez sûrement entendu parler de Virtus Vincit. Qu'en pensez-vous? Et jusqu'à où êtes-vous prêt à aller ?
J'attends qu'ils me missionnent avec impatience.

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HORS JEU ~ INFORMATIONS
prénom Kenny boy' les gars *.* pseudo sunshine.kiwi pays la suisse, youhou ! où avez-vous connu le forum? sur bazzart. présence 3j sur 7j. suggestions ou commentaires je suis ébahi par ce forum et son concept, j'adore j'adore j'adore . type de personnage inventé avatar adam gallagher groupe niveau 0

FLASHBACK ANNEE 95
tu pousses ton premier cri, tu as trente-cinq jours d'avance sur ce qu'ils avaient prévu. les médecins t'arrachent à ta mère à peine en es-tu sorti pour te mettre directement sous couveuse. tu respires grâce à une machine. au même moment, ton frère jumeau lutte pour survivre mais n'y parvient pas. une vie qui se troque contre une autre. lui meurt aujourd'hui, toi tu vois le jour. derrière la vitre de la couveuse, tu observes tes parents pendant de longues semaines avant de pouvoir enfin sentir la chaleur de leurs bras t'enlacer. tu rentreras au bercail quarante jours après ta naissance, en parfaite santé. tout du moins, c'est ce qu'ils disaient.

DE NOS JOURS, ETE 2014
tu ne t'arrêtes pas, la douleur est immense et tu sens ta respiration se freiner, l'air est âcre et le goût amer. tu continues pourtant ta course, tu en as besoin. tu peines à trouver un souffle correct, tu peines à emplir d'air tes poumons mais tu es trop têtu pour t'avouer vaincu. la douleur devient de plus en plus violente, un point sur le côté qui se transforme en un énorme poing qu'on presse sur ta poitrine. encore cinquante mètres, pas plus. tu as besoin de ça, tu as besoin de te prouver que malgré tout, tu es encore capable d'être... vivant. car c'est là toute la complexité de ta position, non ? si tu n'avais pas eu cette seconde chance, peut-être serais-tu aujourd'hui mort, toi aussi ?

FLASHBACK ANNEE 2005
docteur, jideon tousse beaucoup. nous nous faisons énormément de soucis, l'autre jour, il a même craché du sang. tu n'as que dix ans lorsqu'on te diagnostique comme souffrant d'un "souffle au cœur". une saloperie qui n'est pas mortelle, certes, mais qui risque bien d'avoir ta peau avec le temps. elle t'empêche de courir correctement, de faire trop d'exercice et empêche surtout ton cœur de se nourrir correctement. ton aorte est souvent obstruée et, de ce fait, tu convulses souvent, tu tombes dans les pommes ou, encore, tu te mets à cracher du sang. les médecins pensent que ce n'est pas suffisamment important pour qu'on te guérisse complètement, on te bourre simplement de médicaments et de "ventolin" pour asthmatique. ils disent que ça passera avec le temps, toi t'y crois moyen mais t'as que dix ans, alors tu peux pas y faire grand chose.

DE NOS JOURS, ETE 2014
tu es enfin arrivé à destination, tu t'appuies contre le rebord du petit muret et reprends ton souffle. tout du moins, tu essaies. la douleur est vive, comme si l'on t'avait ouvert avec une lame. tu as l'impression de saigner mais tu es conscient qu'il ne s'agit là que d'une image. ton cœur reprend son rythme doucement, tu sors de ton sac une pilule que tu avales suivi de ton "ventolin" que tu enfiles entre tes lèvres. tu respires une première fois, puis une seconde. doucement, tu reprends de la force, doucement, tu te redresses sur tes jambes.

FLASHBACK ANNEE 2011
il aura suffit d'une seule soirée un peu arrosée, un peu plus que d'habitude pour que ta vie bascule. tu n'as que seize ans, tu profites simplement de ta jeunesse, comme tous tes amis. oui, t'en as beaucoup parce que t'es un mec sympathique et bien, t'es pas l'genre à te la raconter et t'es plutôt du genre à rester humble en toutes circonstances. alors t'es sorti avec eux, t'as beaucoup bu, plus que d'ordinaire. en sortant du bar, tu fais une halte pour pisser contre un mur et puis, à l'abri des regards, tu ressens brusquement la présence de quelqu'un derrière toi. la braguette ouverte, tu te retournes brusquement pour affronter ton interlocuteur. tu ne le connais pas, la seule chose que tu remarques, c'est l'arme qu'il pointe sur toi. tu paniques, mais l'alcool t'aide à rester lucide. sauf que, brusquement, ton cœur se serre et tu hais cette putain de maladie de se réveiller juste à ce moment-là. il réclame ton fric, il s'avance vers toi, ta vision se trouble et tu te mets à tousser. t'es incapable de lui répondre, ça l'énerve plus encore. t'as pas l'temps de réagir que tu l'entends... la déflagration. tu n'sais pas vraiment pourquoi, tes souvenirs se brouillent mais tu sais qu'il a tiré, tu en es conscient. il n'a pas touché le cœur mais ce n'est pas passé loin, car ce dernier arrête instinctivement de battre. tu sens le goudron frapper ton visage et tu sombres dans un coma profond... t'as perdu connaissance, ta respiration se stoppe et ton cœur se tait. t'es laissé pour mort.

FLASHBACK ANNEE 2012
après plus de six mois à dormir, tu ouvres enfin les yeux. tes parents sont à ton chevet, ils sont heureux de te retrouver. toi, tu restes stoïques, tu ne comprends pas. tu n'arrives pas à t'exprimer car tu as un putain de tube enfoncé dans la gorge, tu sens tes muscles se crisper mais tes poignets sont solidement accrochés à ton lit. tu comprends alors que tu es sous respirateur et que ton cœur ne fonctionne que grâce à cette machine. ta vie ne tient plus qu'à une prise, c'est à ce moment-là que tu prends conscience de son importance. tes yeux se posent dans ceux de tes parents qui, malgré tout, restent forts et braves.

DE NOS JOURS, ETE 2014
tu te sens déjà un peu mieux... tranquillement, tu marches. un pas, deux pas, puis une petite foulée, ta respiration se calme et ton cœur se remet à battre convenablement. ton cœur ? non, ce n'est pas le tien, tu le sais, il s'agit du cœur d'un parfait inconnu qui a eu la malchance de crever quelques jours après ton réveil et qui était parfaitement compatible avec toi. on t'a donné cet organe comme on te donne un cadeau, tes parents ont remercié le ciel, toi tu t'en veux. t'es incapable de te sentir bien parce que le poids de la redevance est bien trop lourd à porter. il a fallu que quelqu'un meurt pour que tu t'en sortes. comme pour ton frère, tu as troqué ta vie contre celle d'un autre. tu portes sur tes épaules le poids d'une culpabilité qui te rappelle chaque jour que s'ils n'étaient pas morts, tu le serais certainement. mais qui es-tu pour mériter autant de chance ?

FLASHBACK ANNEE 2012
la majorité en poche, tu obtiens une bourse d'étude. après ta transplantation, tu t'es enfermé dans un moule qui ne te ressemble plus. tu n'es plus ce garçon extraverti et jovial, t'es devenu plus sombre, plus dur. peut-être est-ce que ça vient du fait que tu prends conscience de ta fragilité. ta situation s'est améliorée, mais pas tant que ça. tu as toujours besoin de bouffer autant de pilules et tu ne respires que lorsque tu ne pratiques aucun sport. c'est difficile à supporter mais tu t'en accommodes. la bourse que tu obtiens est pour une université aux Etats-Unis et même si tes parents se sentent inquiets à l'idée que tu quittes leur surveillance pour aller étudier, ils t'encouragent dans tes choix. tu veux devenir médecin, pour toi, c'est la seule option possible. tu as besoin de te sentir héroïque pour avoir l'impression de mériter la chance que tu as eu jusqu'à présent. alors tu prends l'avion, vers un jour nouveau, et tu espères de tout ton cœur que cette fois, tu ne failliras pas à tes ambitions.

DE NOS JOURS, ETE 2014
en prenant le bus pour rentrer, tu observes le défilé des paysages. ici, la vie est paisible et belle. tu ne te poses pas trop de question quant à celui que tu es devenu, tu te contentes d'apprécier les jours comme s'ils pouvaient être les derniers. dans ton esprit, il n'y a qu'une chose qui compte, l'obtention de ton diplôme. et tu es prêt à tout pour ça. malgré les efforts pour rester celui que tu avais toujours été, tu sais que tu t'es un peu perdu en chemin. tu as repris la cigarette malgré les avertissements de ton médecin et chaque jour, tu cours un peu plus. pas pour te maintenir en forme mais pour braver l'interdit, pour te prouver que tu es encore... vivant !