Quel genre d'élève êtes-vous?
Je suis celui qui s'assoit au fond de la classe, qui ne dit rien, qui se tient droit et qui donne l'impression d'écouter. Je suis celui qui arrive en avance pour d'avoir la meilleure place dans la classe. Je suis celui qui laisse plein de pelures de gommes et de tâches d'encre sur la table. Quand vous regardez mes cahiers, ils sont remplis de notes mais également de dessins.

Que font vos parents?
Je ne sais pas. Je sais que mon père vit en France et il me vire de l'argent sur mon compte. Ma mère est à San Francisco, elle doit sûrement regarder la télé, en ce moment.

Pouvez-vous nous dire quelque chose sur votre famille?
Je peux dire que je suis bien heureux d'être loin d'eux.

Racontez-nous une anecdote de votre vie.
Elle me regarde. Je sens ses yeux noisette se poser sur mon visage. Cachée derrière l’immense tronc d’arbre, elle me parait inaccessible. Elle semble si loin. Il fait froid, les feuilles à terre sont presque givrées. Elle est là, dans sa fine et longue robe argentée, elle ne frissonne pas, ne ressent pas le souffle fort du vent, tout ce qu’elle fait, c’est envoyer de la chaleur dans mon corps, de la folie dans mon cerveau, de l’amour dans mon cœur. Sa main se pose sur l’écorce brun, quelle chance me dis-je, j’aimerai être cet arbre, grand, beau et fort. J’aimerai sentir la douceur de ses longs doigts sur ma peau. Je reste là, immobile, incapable de bouger, gelé par le froid, gelé par sa beauté. La déesse esquisse un sourire et souffle : « Adam. ».
« Adam. Adam ! Réveille-toi ! » J’ouvre les yeux, je me retrouve assis là, dans la bibliothèque de l’université, le visage écrasé sur la table. Pardon, ce n’était qu’un rêve.

Parlez-nous de vos inspirations et de vos ambitions? Pour quoi vous levez-vous chaque matin? Qui désirez-vous devenir ?
Je me lève chaque matin pour prendre plaisir à tirer une latte sur ma clope, pour regarder de jolies filles et pour sentir la douce odeur du whisky une fois la nuit tombée. Je me lève chaque matin pour retrouver mes crayons, mes pastels et mes papiers à dessin vierges. Je me lève pour mieux rêver le jour et se recoucher avec hâte la nuit. J'aimerai être un artiste, celui qui couche ce qu'il voit sur papier, celui qui transforme la réalité avec un bout de crayon.

Vous avez sûrement entendu parler de Virtus Vincit. Qu'en pensez-vous? Et jusqu'à où êtes-vous prêt à aller ?
Je pense que c'est stupide. C'est une idée créée pour que les gens puissent prendre des décisions, faire des choix et pour se débarrasser de toute responsabilité après. Je n'y crois pas trop. En tout cas, personne ne m'a proposé de missions, je n'ai entendu personne m'avouer qu'il fait partie de ce groupe. Ce n'est qu'une légende.

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HORS JEU ~ INFORMATIONS
prénom K. pseudo anaée pays france où avez-vous connu le forum? bazzart présence souvent   suggestions ou commentaires je vous aime déjà    type de personnage inventé avatar max irons groupe spectacteur

 
T'es assis, là dans le train, qui part de San Francisco. Dans moins de 45 minutes, t'arriveras à Stanford, dans ta nouvelle ville, entourés de nouvelles têtes. T'as pas vraiment peur mais tu te sens pas très bien. T'as laissé ta mère sur le quai, elle pleurait à chaudes larmes. T'avais pas réussi à la consoler, t'avais beau lui dire que Stanford était accessible depuis SF, que t'allais la revoir, que t'allais lui téléphoner, mais non, elle chialait. Peut-être parce qu'elle savait que c'était faux. Peut-être qu'elle savait que tu la fuyais. Elle savait que tu ne l’appelleras jamais. Que tu ne remettras jamais les pieds dans cette maison. Sans regrets.
Tu regardes le paysage défiler, en pensant. En pensant que cet envol vers l'université va te faire oublier ton passé, que tu pensera qu'à ton avenir, que tout va changer. Tu penses que tu ne sera plus l'enfant en colère contre ses parents, que tu vas peut-être pouvoir les pardonner pour ce qu'ils ont fait.
On t'avait dit « le temps efface les blessures », aujourd'hui, tu sens encore la cicatrice rougir, tirailler. Tu te dis qu'au bout d'un moment, tu finiras par faire son deuil et tu effaceras cette scène morbide de ton cerveau. Allez, inspire un coup, t'arrives à Stanford, fais un grand pas vers l'avenir, oublie le passé, concentre-toi sur le présent. Fais un grand pas dans le vide.