Quel genre d'élève êtes-vous?
Je suis très assidue, même si je travaille tard la veille, où que je dois passer beaucoup de temps à m'entrainer pour un match qui arrive, je n'ai jamais loupé un seul cours et mes notes sont très bonnes. Je suis très familière avec la bibliothèque et j'adore réviser avec les autres membres du Big Ideas Club.

Que font vos parents?
Mon père est garagiste ; à la mort du père de ma mère, son beau-père donc, il a récupéré le garage familiale. Ma mère est décédée quand j'étais jeune, mais elle était libraire avant de mourir.

Pouvez-vous nous dire quelque chose sur votre famille?
J'ai grandi étouffée par la testostérone. Ma mère étant décédé quand j'étais jeune, et ayant un grand frère, j'ai été élevé uniquement par des hommes. C'est notamment à cause de ça que je suis aussi sportive et que mon domaine d'étude est l'informatique, comme Oliver, mon frère. Mais être la seule fille avait aussi beaucoup d'avantage, j'ai été énormément gâtée et protégée par ma famille. Ce sont mes modèles, ceux qui m'inspirent et ceux que je veux impressionner. Mais même si j'aime mon père plus que tout, nous n'avons pas vraiment une relation très fusionnelle. Il a été assez dévasté à la mort de ma mère et a donc fait de son mieux pour s'occuper de mon grand frère, lui laissant la charge de s'occuper de moi. Mon père est quelqu'un de très renfermé, qui parle peu, alors il est certain que nous n'avons pas beaucoup de conversations, mais ça ne diminue en rien mon amour pour lui.

Racontez-nous une anecdote de votre vie.
Après une soirée bien trop arrosée, j'ai dû aller en entrainement de soccer sans avoir décuvée. J'ai vomi au milieu du terrain. Il n'y a pas besoin d'en dire plus, j'en ai encore honte. C'était il y a plus d'un an et je crois que je n'ai pas bu d'alcool depuis.

Parlez-nous de vos inspirations et de vos ambitions? Pour quoi vous levez-vous chaque matin? Qui désirez-vous devenir ?
Je veux réussir, je veux être la meilleure, sans avoir pour autant à écraser mes concurrents. Je veux me battre à la loyale et gagner. Je veux pouvoir aller me pointer en face de ceux qui m'ont rabaisser et leur montrer que j'ai réussi. Je veux pouvoir gagner assez d'argent pour que mon père n'est plus jamais à s'occuper des problèmes d'argent de la famille.

Vous avez sûrement entendu parler de Virtus Vincit. Qu'en pensez-vous? Et jusqu'à où êtes-vous prêt à aller ?
Bien sur que j'en ai entendu parler. Je n'ai pas spécialement envie de faire partie de cette sorte de société secrète, mais j'adore jouer et je suis plutôt mauvaise perdante. Je veux prouver à tout le monde que je ne suis pas juste la petite joueuse de soccer geek, je pense être prête à aller assez loin.

---

HORS JEU ~ INFORMATIONS
prénom marine pseudo apple box. pays france    où avez-vous connu le forum? sur bazzart présence à fond les ballons ! je suis en vacances d'été alors bon    suggestions ou commentaires c'est beau, c'est magnifique, le contexte est magique    type de personnage inventé avatar dakota blue richards groupe niveau 0

MAR 15 JAN 2002 - C’était un mardi comme un autre. Du moins, il avait commencé comme n’importe quel autre. C’est toujours comme ça quand quelque chose de tragique se produit, la journée débute normalement et en l’espace d’une seconde tout ce que tu as toujours connu se transforme. Il m’a fallu plus d’une seconde pour comprendre ce qui venait de se passer. Il m’a fallu plusieurs minutes pour enregistrer l’image devant mes yeux. Une voiture de police arrêtée dans notre allée. Deux officiers en uniforme sur le pas de la porte. Mon père en larmes en face d’eux. Leur képis déformés par la nervosité de leurs mains. Tout allait pourtant si bien. Je rentrais juste de l’école, avec mon frère, comme n’importe quel autre jour de la semaine. Il y a encore quelques secondes, il riait à une réflexion stupide que j’avais fait sur un de mes camarades. J’ai cherché sa main de la mienne et l’ai serré le plus fort possible. Ce n’est surement rien. Ce sont les seuls mots qu’il a trouvé à me dire. J’ai lâché sa main et j’ai couru. J’ai couru. Oh, j’ai couru si loin, sans savoir où j’allais, mais ça m’importait peu, je voulais juste aller loin de tout ça. Peut-être que si je partais assez loin, assez vite, tout reviendrait comme avant. J’avais vécu toute ma vie dans cette ville, dans San Diego, mais ce jour-là je ne connaissais plus mon chemin, alors je me suis perdue. Je courrais sans aucune direction particulière pendant plusieurs minutes, les yeux chargés de larmes, imaginant que ces minutes étaient des heures. Je courrais à l’opposé du bruit, si j’entendais le moindre le son, je fuyais dans le sens opposé. Après ce qui m’a paru une éternité, j’ai enfin rejoint la plage. La plage a toujours su me calmer, le plus paisible endroit sur Terre. Mais apparemment, j’étais une enfant plutôt prévisible. Alors que mon regard était fixé sur l’horizon, j’ai senti quelqu’un s’asseoir à coté de moi. « Ne refais plus jamais ça Mara. Tu ne peux pas partir en courant comme ça, pendant près d’une heure. On était super inquiets. » Oliver, mon frère. Je n’ai jamais eu besoin de le voir pour le reconnaitre. A la seconde où il s’est assis à coté de moi j’ai reconnu son odeur, au premier son sorti de sa bouche j’ai reconnu sa voix, à l’instant où ses bras m’ont entourée j’ai reconnu sa tendresse. J’ai posé mon regard sur son visage et l’état de ses yeux m’a tout dit. Il avait pleuré, et Oliver ne pleure pas. « Maman a eu un accident de voiture. » Il n’avait pas besoin d’en dire plus, j’avais presque neuf ans, je n’étais pas stupide. Si la police vient te dire que quelqu’un a eu un accident, c’est qu’il n’y a plus rien à faire. Je n’ai rien dit, il n’y avait rien a dire. On est resté comme ça, silencieux, pendant plusieurs longues minutes. Oli a finalement sorti son portable pour appeler mon père et le rassurer, lui dire qu’il m’avait trouvé, que j’étais au courant. Je n’ai pas entendu la suite, je me suis bouchée les oreilles. Je ne voulais pas entendre un seul mot sur ce qui venait de se passer. Après avoir raccroché Oliver est resté plusieurs longues minutes sans ajouter un mot. Comme si il faisait attention à bien choisir ce qu’il allait dire. « Je n’aurais jamais pensé que tu serais la première de nous deux à tenter une fugue, et encore moins à cet âge là .. » me murmura-t-il tout en prenant ma main dans la sienne. Voilà le Oliver que je connaissais, alors même si rien ne sera jamais pareil, même si le monde sous mes pieds me paraissais toujours tourner sans moi, même si j’avais la sensation de ne plus savoir comment respirer ou cligner des yeux, avec lui ça sera plus facile. Si on m’avait dit que c’était possible de sourire seulement quelques heures après l’annonce de la mort d’un membre de sa famille, d’un de ses parents, de sa mère, je n’y aurais pas cru, et pourtant..