je n’sais pas, je n’sais plus trop, je n’suis plus sûr de rien. aujourd’hui je suis rempli d’incertitudes, de ‘et si’. rien ne va, plus rien ne va. j’ai la tête en vrac, à l’envers, le cerveau complètement retourné, et si ça continue, mon estomac risque de se retourner en même temps. et pour ça, je sais exactement ce dont j’ai besoin. une chose qui pourra autant être mon remède que de risquer de me mettre d’autant plus à l’envers. tant pis. tant pis, j’en ai besoin. je prends mon courage à deux mains, et mon téléphone dans ma poche avant de traverser la résidence universitaire. j’arrive devant sa porte. j’inspire un grand coup. j’expire un autre. je toque, doucement. j’attends quelques instants au bout desquels je n’ai toujours pas de réponse. et ma plus grande angoisse ressurgit. et si elle est déjà occupée avec quelqu’un ? avec gabriel on a notre code, nous, pour dire qu’on est occupés dans la chambre, de ne pas venir déranger, alors elle doit avoir un code elle aussi avec sa colocataire, sans aucun doute. oh oui, mais lequel ? je n’en ai absolument aucune idée, et j’angoisse. je n’ai vraiment pas envie de la trouver aux bras d’un quelconque type, même si on se l’est autorisé. sauf que là, là, c’est une question de vie ou de mort. j’en ai vraiment besoin. je toque à nouveau, plus bruyamment cette fois.

MOSES & MOIJA
Alors soyons d’accord pour être en désaccord.@(500)joursensemble

L'eau tiède s'aventurait doucement le long de son corps, tendit que Moija laissait ses pensées coulait le long d'elle comme l'eau en ce moment. L'entraînement de Soccer l'avait poussé au-delà de ses limites. Chaque muscle criait à la détente et au calme. Elle avait encore une fois répondu à la tentation d'une hyperactive soudaine, quand son pied était rentré en contact direct avec le ballon. Qu'importe les dires, qu'importent les rumeurs sur la sous-alimentation de son corps, qu'importent les surnoms affligeants tels que « cure dent. ». Tout ça lui passer au-dessus de la tête, elle aspirait juste à se défouler pendant quelques heures, de vider son esprit des polluants incessant qui rythmaient ses pensées meurtries. Elle voulait juste être libre et passer au-dessus des cries répétitif de sa coach à son égard, afin qu'elle calme le jeu des fois trop rapide pour ses camarades. Elle poussait ses limites jusqu'au bout, jusqu'à ce que son corps s'effondre sous le poids de la culpabilité. Ne se faisant pas prier pour retourner jusqu'à sa chambre où seul le silence l'accueilli. Sa colocataire devait être sortie ou en cours, elle ne la connaissait que très peu, mais au premier abord, Moija avait eu une impression plutôt positive. Son petit minou ne l'avait pas laissé de marbre et Moija avait tout de suite décelé en elle un charisme subjuguant (en laissant de côté, son délire sur la religion digne d'un passage biblique soporifique.) Entourant son corps d'une serviette blanche, elle laissa son corps la dirige vers son lit ou une harmonisation parfaite s'opéra entre son corps et le matelas. Ses yeux ne purent résister à la tentation de se fermer, laissant la blonde dans les bras de Morphée, qui se faisait un plaisir d'être le gardien de ses rêves, de ses songes inavoués. La tête en vrac, les saccades répétitives dans sa tête ne voulaient cesser. Elle n'avait pourtant pas bu avant, pendant ou après l'entraînement. Les saccades se répètent encore une fois comme pour rappeler un mauvais présage. S'extirpant de son lit, elle ne s'arrêta pas sur le fait qu'elle ne portait qu'un simple drap de bain pour vêtement. Enclenchant brutalement la poignet de la porte, elle ouvrit à la voler cette dernière, ramenant ses cheveux rebelles sur un seul côté de sa tête. « Moses ? » Elle plissa les yeux pour être certaine de ne pas se tromper, mais c'était bien son petit ami devant la porte. « Mais qu'est-ce que tu fais debout en pleine nuit ? » Lumière incessante qui réchauffait ses épaules dénudées. Le soleil ? Mais qu'elle heure était-il ? S'était-elle assoupie seulement quelques secondes ? Qu'importe l'heure, la présence de Moses ici lui était totalement inconnue. Pinçant ses lèvres, elle se mit quand même sur la pointe des pieds pour embrasser délicatement la commissure de ses lèvres. Elle souffla un rapide et inaudible « Entre. » et se dépêcha de revêtir autre chose. La présence du jeune homme n'interrompit pas la jeune femme dans son action soudaine et laissa tomber la serviette à ses pieds. Torse nu, uniquement recouvert d'un tissu de dentelle au niveau de son fessier, un soupçon de pudeur ne lui traversa même pas l'esprit. La volonté d'un désir charnel avait déjà été consommé de tout son soûl, et là les deux corps nus n'étaient qu'un souvenir. La connaissance de ce corps ne pouvait échapper à celui qui posé son regard brûlant derrière la demoiselle, le rouge lui monta aux joues ressentant une gêne comme une première fois. Enfilant un gros pull en maille qui lui arrivait jusqu'aux cuisses, Moija revint à cette question qui lui brûlait les lèvres. « Que ce passe-t-il ? » Regard fuyant comme si le péché de la luxure qu'elle commettait de temps en temps, la marqué d'une croix au fer rouge.