Début de l'année, c'est la fiesta à tous les étages dans les résidences universitaires, bien loin de l'ambiance qui peut régner sur le campus en période de partiels. Basiquement il suffit de rentrer dans n'importe quelle chambre où on entend de la musique, pour boire un verre et trouver des gens pour faire la fête. Habiller comme un touriste, parce qu'il sait qu'il risque de rentrer avec seulement la moitié de ses fringues encore en vie. Il agrippe une bouteille de tequila qui traîne dans un coin de sa chambre et s'apprête à partir quand on tape à sa porte. Un peu étonné, parce que peu de personne connaissent son numéro de chambre pour le moment et ça ne risque pas d'être son colocataire qui va en recevoir. Surprise, deux jeunes filles de premières années complètement bourrées à sa porte, comment il sait que ce sont des premières années ? Elles sont déjà bourrées à cette heure-là. « C'est toi Walter ? ». Elle glousse légèrement tout en s'accrochant à sa copine pour se maintenir debout. Sa tête se décompose en entendant ce prénom, personne ne l'appelle par son prénom complet à part s'il veut avoir des problèmes. « Hm ouais, mais vous êtes qui ? ». Elles ne lui répondent pas, lui fourrant un papier dans la main avant de reprendre leur marche laborieuse le long du couloir. Il explose de rire en lisant l'inscription un peu à l'arrache sur ce qui semble être du papier toilette. Ramène ton cul en F4 petite bite.. Aucun doute sur la personne qui a écrit ce message. Sans même avoir besoin de s'interroger il prend la direction qu'on lui a indiquée, bouteille de tequila en main. Il a le temps de prendre plusieurs longues gorgées avant de se retrouver à proximité de la chambre F4. En arrivant devant la F4, la porte de celle-ci est ouverte, sans se faire prier il s'incruste à la recherche de sa tête brune. Il ne met pas longtemps à la repérer dans un coin en grande discussion avec une fille. Il tente une approche furtive sans se faire remarquer jusqu'à être suffisamment proche pour lui hurler quasiment dans les oreilles. « C'est fou ce que t'as toujours autant des goûts de chiottes ! ». Il pointe un mur de la chambre du doigt, espérant de tout son être que ça ne soit pas la décoration de la coloc, sinon elle risquerait de bien se foutre de sa gueule.

Il est obligé de rigoler, malgré son erreur de cible. « Tu vas devoir supporter cette vision toute l'année, bon courage. ». Il n'est pas du tout compatissant en vrai, parce que si quelque chose peut faire chier Sage, ça lui fait un peu plaisir. Parce que ça marche comme ça entre eux, entre taquineries et insultes. Sourire satisfait quand elle avoue qu'il lui a manqué, parce que c'est bien ça qu'elle veut dire au fond. Il lève un sourcil, faisant mine de prendre un petit air inquiet il pose une main sur son front. « T'as chopé un virus tropical pendant les vacances ou quoi ? Depuis quand tu me dis des trucs gentils ? ». Avec une autre fille, il aurait probablement répondu qu'elle lui avait manqué également et toutes ces conneries sentimentales, mais avec elle il n'en ressent pas le besoin. Après tout, il était là avec elle, alors qu'il aurait pu faire la fête n'importe où ce soir. Il espérait qu'elle le savait ça. Il la voit lorgner sur sa bouteille de tequila et secoue légèrement la tête avant de repérer des gobelets en plastique un peu plus loin, il en choppe deux et en remplie une dose raisonnable. A défaut d'avoir des shooters sous la main. Il s'apprête à tendre le verre à Sage quand il dévie soudain de sa trajectoire pour le donner à la fille la plus proche d'eux. « La dernière fois que j'ai vérifié t'étais toujours mineur, je voudrais pas avoir de problème avec la police du campus moi. ». Grand sourire insolent, le genre qui donne envie de lui mettre une baffe. Surtout quand on regarde la fille à qui il a donné un verre, le même âge que Sage voir un peu plus jeune même. Tout en ne la lâchant pas du regard, il vide son verre d'une traite, grimaçant un peu en sentant la brûlure de l'alcool dans sa gorge. Il repart à son inspection de la chambre du regard, qui n'a rien de vraiment extraordinaire, si ce n'est qu'elle semble sensiblement plus grande que la sienne. « Sinon cette Cora, elle est comment ? ». Petit sourire suggestif, ça la ferait bien enrager qu'il se mette à draguer sa compagne de chambre. Peut-être même qu'elle est dans les parages et qu'il va pouvoir faire sa connaissance...

Il se moque de toi, encore et toujours. Les mots gentils sont prohibés, les gestes tendres interdits bref d’extérieur tout pousse à croire que l’amitié n’existe aucunement mais pourtant tout est basé la dessus. Un connard lancé peut faire référence de chouchou, un coup balancé peut être associé à une étreinte vous avez simplement des codes différents de ceux des autres et ça vous éclate, alors forcément quand tu lui fait comprendre que tu souhaites un verre et qu’il tends le verre en plastique en te sortant l’excuse de l’âge, tu bouillonnes mais rigole. « Va mourir Harper ! Depuis quand tu t’occupes des conséquences de tes actes ?! » Surtout quand la jeune fille à qui il a donné son verre se met à tituber. Encore une partie trop tôt, les déboires de l’alcool tellement de victimes, si jeunes en plus, mais tu te défais bien vite de cette vision pour réquisitionner un verre en plastique et le remplir d’un peu d’alcool et de diluant, l’alcool pure très peu pour toi. Lorsque tu reportes ton attention sur Walt, celui-ci se questionne sur ta colocataire. « Typiquement pas ton genre. » Mais tu l’as sens venir sa répartie du style : mais toutes les filles sont mon genre. Mais après qu’il fasse ce qu’il veut, du moment que tu ne sois pas là pour voir ces effusion. Tu retiens à frissons à cette simple pensée. « Et toi alors ton colocataire ? » Tu portes le verre à tes lèvres tandis que tu observes ta porte d’entrée, les gens arrivent, repartent. Ces moments de début sont vraiment les meilleurs, aucune pression, tout le monde profite de tout le monde. Tu te rappelles de tes premières soirées à Stanford, un bordel sans nom mais un véritable plaisir, alors forcément tu te plais à retransmettre ce que tu as vécu. « Beau gosse j'espère comme ça quant tu baiseras ma colocataire je coucherai avec le tien..» Tu laisses un petit silence s'installer avant de reprendre. « et sur ton lit ! » Le regard que tu lui lances est taquin tandis que sur tes lèvres un large sourire s'est dessiné.

Pas vraiment du genre entremetteuse en temps normal, mais là elle ne semble pas du tout encline à lui vendre sa colocataire. « Tu sais bien que je n'ai qu'un seul genre...toi ! ». Il bat des cils en pleine imitation des loveurs, qu'ils se font un plaisir de tailler à la moindre occasion. Les phrases toutes faites pour draguer ce n'est pas trop son style, ni de draguer tout ce qui bouge de toute façon. « Ennuyeux, mais pas méchant, toute façon ça pouvait pas être pire que celui de l'année dernière. ». Il rigole rien qu'en repensant à celui qui avait partagé sa chambre pendant un an, plus bizarre tu meurs. Sa hantise était de retomber sur lui ou de le croiser sur le campus. Heureusement qu'il n'avait rien dans la bouche au moment où elle évoque l'idée de faire des cochonneries dans son lit. Peut-être que son expression faciale l'a trahis, mais il ne veut pas lui donner la satisfaction. « Tant que vous me prévenez histoire que je puisse changer les draps. Puis plus sérieusement, il est pas mal, si t'aimes le genre un peu coincé du cul quoi. Je te ferai un rapport plus détaillé quand j'aurai aperçu ses tablettes stu veux. ». Aucune honte ou gêne à parler du physique ou du charme d'un autre homme, contrairement à la plupart des hétéros. Il n'a jamais vraiment compris en quoi cela faisait soit disant baisser sa virilité de parler d'un autre homme. Dans un certain sens, grandir dans un foyer homosexuel entouré de personnes d'orientations diverses a eu une grande influence sur lui. Quelqu'un débarque dans la pièce avec un pack de bières dans les bras, en pleine distribution, Walt en profite pour intercepter une canette. Qu'il prend bien soin d'ouvrir juste à côté des cheveux de Sage au cas où elle se mette à mousser ou gicler. « Attend faut que je te montre un truc... ». Il sort son portable de sa poche et se met à chercher une photo en particulier. Au cours des vacances il est tombé sur une photo assez suspect sans se rappeler l'avoir prise. Tout ce qu'il sait c'est que c'était pendant une soirée post-exams de fin d'année, pour sa part il n'avait plus grands souvenirs de cette soirée. Quand tous les étudiants de Stanford se retrouvent à Palo Alto pour picoler, ça fait souvent des dégâts. Il lui fourre le portable sous le nez. « Tu m'expliques ? ». Sage dans toute sa splendeur en train d'embrasser le mec le plus ringard du campus.

Il n’y a que lui pour te parler du corps d’un mec sans aucune honte, aucune gêne et tu l’apprécie en partie pour ça. Il ne fait pas de distinction entre les deux genres, pour lui les gens se valent quel que soit leur orientation sexuelle. Il n’est pas homosexuel, c’est un même un hétéro pure et dure, mais il est ouvert d’esprit ce qui fait tout sa différence. Lors de son arrivé au sein du club, tu t’es montré pessimiste, qu’est-ce qu’un hétéro pouvait bien faire dans un club qui accueille les personnes ayant une sexualité différente, mais au fil des semaines tu as appris à le découvrir, tu as appris que ses intentions étaient plus pure et loin très loin de ce que tu pouvais imaginer. Bien que tu n’es jamais vécu de choses traumatisantes tu ne fais pas confiance en le genre humain, une des raisons pour lesquelles tu mets rarement ta confiance dans les mains de gens, Walt fait partie de ses personnes qui la tient en partie, mais complètement. « Tient au courant le plus tôt possible c’est que la file commence à s’allonger » Tu rigoles, voilà bien une chose que tu n’es pas, une croqueuse d’hommes. Un seul te suffit, tu aimes plaire certes mais pas coucher avec le premier venu, tu te respectes beaucoup trop pour cela et puis la réputation « putain du coin » pas vraiment ton genre, tu as vu le film Easy A et cela a achevé de te dégouter. Des cris et effusions de joie se font entendre lorsque quelqu’un franchie le pas de la porte avec un pack de bière, Walt est d’ailleurs l’un des premiers a allé se servir. Tu secoues la tête en souriant, indécrottable celui-là. Tu en profites pour finir ton breuvage quant Walt revient vers toi, il prend grand soin de tourner sa canette vers toi, dans le simple cas où celle-ci giclera à l’ouverture. Tu vas pour l’insulter mais celui-ci noie le poisson en précisant qu’il doit te montrer un truc, ta curiosité piquée tu portes un intérêt vif à l’écran de son portable. Une photo s’affiche, une photo sur laquelle tu dardes ton regard en constatant que tes lèvres sont posées sur celle d’un gars, tu zoomes et tu peux reconnaître la crinière blonde de Leho. Tu te rappelles de vaguement de cette soirée, mais tu te rappelles qu’elle s’était bien terminé, incroyablement bien même. « Je dois te rendre des comptes sur les personnes que je fréquente maintenant ? » Enervé pas vraiment, mais passablement irrité, à preuve du contraire tu fais bien encore ce que tu veux.

C'est presque trop facile de la titiller, surtout que vu sa réaction, elle donne toutes les indications à Walt qu'il ne s'agit pas seulement d'un baiser torché dont on a tout oublié le lendemain. Il lui retire en vitesse le téléphone des mais, parce qu'elle serait capable d'effacer la photo en douce et de l'accuser d'avoir des hallucinations. Il n'est pas du tout impressionné par le ton qu'elle a employé, parce qu'il l'a déjà vu énerver et que c'est beaucoup plus flippant que ça. Alors, pour le moment, il n'a aucune crainte à avoir. « Donc tu le fréquente ? ». Ce n'est pas dans ses habitudes de s'immicser dans les histoires relationnelles de ses amis, parce qu'il n'a pas le temps pour ça et qu'elles sont moyennement intéressantes en général. Sauf que là c'est une occasion trop bonne pour la faire chier. Il boit une gorgée de sa bière, un sourire de gamin aux lèvres, il n'en a clairement pas encore fini avec le sujet. Il fronce les sourcils un peu dramatiquement, comme s'il venait juste de réaliser quelque chose de super grave. « Mais Sage, il est blond ... ». Il laisse sa phrase en suspend, comme si c'était une information capitale. Après Walt ne fait pas partie du drama club, ces talents d'acteur sont assez limités, alors il est fort probable qu'il ne soit pas crédible du tout. « Je croyais que t'aimais pas les blonds et que c'était pour ça que tu voudrais jamais de moi, si j'avais su, je me serai jamais contenté d'être ton pote... ». Si ce n'était pas clair jusqu'ici qu'il se foutait royalement de sa gueule, ça l'est maintenant avec un rire qu'il n'arrive pas à contenir. En réalité elle avait dit un truc ressemblant à « t'aurais aucune chance avec moi, t'es con et t'es blond » et cette phrase n'était intervenue que dans un contexte de chambrage entre eux. Rien qu'en s'imaginant en train de draguer Sage, il se remet à rigoler de plus belle.

T’aime vraiment qu’on s’immisce dans ta vie privée, qu’on juge les personnes que tu fréquentes d’autant plus quand il s’agit d’amis alors oui tu es légèrement énervé par l’attitude Walter envers Leho. Par encore majeur certes, mais tu fais bien ce que tu veux et Leho et simplement différent de tous ceux que tu as pu rencontrer jusqu’à maintenant, alors oui tu assumes ta relation avec lui bien qu’elle soit peu conventionnelle. Donc oui tu réponds sèchement à sa première question. « Oui. » Mais au fur et à mesure de la conversation tu comprends rapidement qu’il te mène en bateau, qu’il fait simplement ça pour te taquiner et te mettre dans tout tes états ce type est vraiment une enflure mais plutôt doué dans son genre, à tel point que tu ne peux pas te retenir plus longtemps lui assenant un coup sur l’épaule. « T’es juste un blond beaucoup trop con pour me plaire. » Le type survenu avec des bières quelques minutes plus tôt passe à tes côtés, d’un mouvement expert tu t’empares de l’une d’elles pour vite reporter intérêt à ton ami. « Mais bordel je savais que tu craquer pour moi alors si tu veux je peux faire une exception.. » Tu te joues de lui, passant ta main sur son visage dans un geste tendre, tu lui porte un regard charmeur tandis que tu réduis l’écart vous séparant. Tu as envie de rire alors pour t’en empêcher tu mordille ta lèvre inférieure et tente à présent de garder ton calme le plus total. « Mon dieu Walt mais qu’est-ce qui m’arrive.. »