Mes baskets à mes pieds, j'étais prête à bien commencé ma journée. Franchement oui j'étais une lève tôt, mais ce n'était pas plus mal. En fait je n'avais besoin que de très peu d'heures de sommeil et cela me convenait parfaitement ainsi. Comme ça je pouvais profiter des quelques heures que je gagnais comme ça. Profiter de la vie c'était particulièrement important pour moi. Enfin le truc c'est surtout que je me voyais vraiment très mal rester dans mon coin à me morfondre alors qu'il y avait pleins de trucs à faire par ici et par là. Je regarde donc ma colocataire du coin de l'œil avant de sortir de ma chambre quelques livres en main. J'aimais bien ses cours matinale à vrai dire, alors j'étais rapidement assise dans ce cours. Puis le temps passa et le professeur se mis à parler, à nous donner sa matière. Je regardais le tableau en prenant des notes au va-et-vient, ce qui me semblait important. Enfin comme d'habitude j'étais distraite, j'écoutais sans vraiment écouter, mais de toute manière je ne doutais pas de mes capacités. Je n'avais pas besoin de plus d'écoute que cela. Et tout ce passerait bien. Puisque ce qui entrait dans mon cerveau y restait très certainement et tant qu'aucun trouble de mémoire ne survenait, j'étais partie pour la gloire on aurait bien dit. Enfin j'espérais vraiment qu'avec une simple relecture tout irait bien, enfin comme ça l'avait toujours été le cas. Et le temps passait, assez rapidement et vint la fin du cours. Je n'avais rien de prévu cette après-midi et malheureusement Danijel avait cours. Je sortis alors, n'ayant pas envi de rester enfermer entre ces murs alors qu'il faisait si beau dehors... Je me dirigeais vers une petite rue aux j'aimais marché dans le quartier. J'eus à peine le temps de faire quelques pas que J'aperçus une silhouette qui m'était familière. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres alors que je m'approchais rapidement de mon cousin. Lorsque je fus assez proche je déposai mes mains sur ses yeux avant de lancer : « Allez devine qui je suis. » Mon ton se voulais taquin, mais je n'étais même pas sûre qu'il allait reconnaître ma voix. Au pire, il allait reconnaître mon visage.

C’est bientôt la rentrée, et t’as repris tes quartiers sur le campus. Ca t’fait du bien d’être à nouveau ici, tu t’sens chez toi, même si tu sais que les cours vont commencer et que ça va être le retour de la galère. Mais comme d’habitude, tu bosseras qu’à la dernière minute, et t’aurais des bonnes notes. De quoi frustrer West et Cassie qui se demandent à chaque fois comment tu fais. De retour à Palo Alto, t’as décidé de trainer un peu en ville, à la recherche de nouveaux vêtements pour commencer cette nouvelle année scolaire en beauté. C’est ton petit rituel, t’es obligé de faire le tour des friperies du coin pour te dégoter des affaires sympas que tu sauras ramener à la mode, ou modifier pour les rendre à ton goût. C’est pour ça que t’as un style unique, parce que tu t’habilles pas dans les magasins à la mode comme tout le monde. Tu préfères les charity shops, ou les magasins qui vendent des affaires de seconde main. Au moins, le vêtement a une histoire, et tu lui donnes une seconde vie au lieu qu’il soit jeté et qu’il pollue notre Terre qui est déjà bien dans la merde.  

T’as donc fait tes emplettes, et tu t’promènes dans les rues quand tu sens deux mains se poser sur ton visage. Ca t’fait un peu sursauter, sur le coup, parce que ça peut être n’importe qui. Tu fronces même les sourcils, et t’en lâches tes sacs, qui s’écrasent au sol. « J’adore ce jeu ! », t’exclames-tu quand la demoiselle derrière toi te demande de découvrir qui t’a enlevé la vue. T’as même un petit sourire de gamin au visage, comme si c’était le jeu le plus drôle du monde. Tu réfléchis un peu, c’est pas Cassie parce que sinon, t’aurais reconnu le parfum parmi mille. Et c’est pas non plus Sora, elle t’aurait jamais fait ça, elle aurait préféré te faire un croche-patte. Tu réfléchis quelques instants, en silence, tout en touchant ses mains, comme si ça allait t’aider. Et finalement, t’abandonnes. « Pourquoi j’aime toujours les jeux où j’suis bidon ? », souffles-tu alors que tu te libères de l’emprise de ton interlocutrice pour lui faire face. Et en voyant la petite tête de Cora, ton visage s’illumine, et tu lui sautes immédiatement dans les bras. « MON BEBEEEEE ! Tu m’as grave manqué cet été, comment ça va ?! T’es canon, t’es allée chez le coiffeur ? » Et comme d’habitude, tu l’inondes de paroles.