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 behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen

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Andréa Lupinno
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MessageSujet: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyLun 26 Mai - 21:00
an


L’horloge sonne, et c’est un peu étonné qu’Andréa compte les gongs. Il est minuit ? sérieusement ? il a passé tout son après-midi et sa soirée le nez plongé dans des livres de droit, à apprendre des choses par cœur alors que ça ne l’intéresse pas cette matière. Il soupire, claque l’énorme livre de code poussiéreux qui lui sert de base, et s’étire comme un chat. Ca suffit de s’épancher ses des bêtises, quitte à passer la nuit ici autant qu’il le fasse en s’amusant. Il est trop tard pour aller chez Elsa, et Jack est sans doute en train de se taper une fille dans sa chambre.  Grogne, il se sent un peu seul Andy. Il est bien parfois dans sa solitude avec ses livres, mais pas après avoir étudié le droit. Un coup d’œil à droite, un coup d’œil à gauche, il n’y a personne. En même temps, qui resterait ici en plein milieu du mois d’août ? ils ont tous d’autres trucs à foutre, contrairement à lui. Alors il glisse sa main dans sa poche, sort ses cigarettes, le cendrier de poche et un briquet. L’odeur de tabac empli son coin, il se sent un peu irrespectueux et con, ça le fait sourire comme un gamin. Il en profite aussi pour sortir la lettre toute froissée qui vient d’Oz. Andy l’a lu des dizaines de fois en quelques heures, l’a dépliée et repliée tout autant. Elle est courte et raturée, tâchée, mais les mots sont là, un peu durs à vivre, la maladie empire, il perd encore plus la tête, il l’appelle Madge, le nom de sa mère. Mais il lui parle aussi d’Elsa et Jack, de son frère, du chat qu’ils avaient petits et qui est mort il y a peu. Andy tire nerveusement sur sa cigarette, la cendre tombe sur la lettre, la salit un peu plus. Difficile de fermer l’œil avec des histoires pareils, avec la maladie d’Elsa, avec les mensonges dans lesquels il s’enfouit, c’est peut-être pour ça qu’il passe son temps ici, dans l’odeur apaisante des livres qu’il couvre de tabac.
La cigarette s’éteint dans le cendrier, et il plie bagage, range le livre de droit parmi les ouvrages aussi vieux et inutile que le Pape, avant de se laisser flotter parmi les rayons. Il se met toujours au fond, pour être tranquille, pour avoir le temps d’entendre quelqu’un arriver, et plus on s’avance vers l’entée, plus les gens apparaissent. Bien sûr il y en a peu. Deux par-là, un endormi sur ses livres par ici. Il les connait tous de vu, des gens qui n’ont rien à voir avec lui. Mais là-bas, il y en a un avec un nom bizarre - enfin il croit, il l'a pas comprit encore - qu’il croise assez souvent. Partout, comme une ombre. Dans certains cours de biologie, quand il vient observer Elsa ou Jack au club culinaire, dans les couloirs, et surtout ici, c’est un de ceux qu’il voit le plus. Toujours intrigué par les gens qui passent aussi leur temps ici, bien qu’il fasse pareil il ne comprend pas pourquoi les gens viennent. Il se frotte un peu le crâne et les yeux pour se réveiller, puis s’approche de l’animal sauvage avec un sourire un peu timide. « Hey » oui, venir aborder quelqu’un à minuit, c’est bien son genre, il va forcément flipper le pauvre garçon « mince, j’dois avoir l’air con. Mh, c’est juste, on se croise souvent depuis un an quand même, donc j’voulais savoir, c’est quoi ton nom ? » Bien sûr qu’il a une tête d’enfant Andy quand il demande ça, c’est dit sans aucune notion de mal, il est sincère dans sa question. Dans sa tête, ça tourne pas rond, ça lui parait presque normal de poser une question idiote en pleine nuit, alors que l’autre est visiblement en train de travailler. Et pitié, qu’il ne sente pas la clope, ça craint un peu finalement ça.
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Yasen Austen
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyMar 27 Mai - 10:47
Toute personne extérieure verrait en moi quelqu’un de plongé dans ses livres avec une concentration sans bornes. Pourtant, c’est l’une de ces rares fois où mes pensées viennent me distraire, où je relis la même ligne un nombre inouï de fois tandis que mon cerveau marche à cent à l’heure. Mais à quoi peux-je bien réfléchir ? Et bien, d’abord à ma mère qui me manque déjà. Je ne suis revenu à Stanford que depuis quelques temps après avoir passé mes vacances avec ma famille en Italie, et pourtant, le vide s’est déjà installé, leur absence se fait dès à présent pesante et horriblement remarquée. Je soupire, me massant les tempes. Je ne dormirai certainement pas cette nuit, torturé par la perspective de passer encore tellement de journées tout seul, dans la solitude que j’ai appris à abhorrer après l’avoir appréciée durant tout ce temps. Peut-être passerai-je par le week-end d’orientation, on ne sait jamais, si ça ne me fait pas rencontrer quelques personnes, ça aura le don d’au moins prouver mon existence autre part que dans des registres administratifs.
Je reporte mon attention à nouveau sur l’écrit qui traite des maladies contemporaines. Enfin traiter dans le sens parler, malheureusement, la plupart d’elles sont pour l’instant des mystères, et atteindre le moyen de les soigner reste inatteignable pour le moment. Je ne me sens pas d’humeur à continuer,  toutefois je me force puisque l’alternative est d’avoir des méditations morbides, vivant des instants de pitié pour soi-même.  Je ne cède même pas à la tentation de me diriger vers ma chambre, parce que je sais pertinemment qu’être à la bibliothèque est ce qui justement m’impose de continuer ma lecture. Je jette un bref coup d’œil autour de moi, je ne vois personne. Après tout, à cette heure si tardive, alors que les cours n’ont même pas commencé, le contraire serait tout à fait étonnant.

J’entends subitement des bruits de pas, quelqu’un qui vient du fond du lieu pour vraisemblablement le quitter. Je fronce des sourcils, me demandant qui me tient compagnie depuis toute à l’heure sans vraiment le faire, et c’est là que je l’aperçois, le garçon que j’avais l’habitude de voir presque partout l’année dernière, que ce soit à la sortie des  réunions du club de cuisine, ou encore les cours de biologie auxquels j’assiste par pure curiosité, sans oublier ici-même. Comme quoi nous comptons parmi les membres les plus fidèles de la bibliothèque. Je baisse le regard, gêné, attendant patiemment qu’il parte pour que l’embarras s’en aille aussi avec lui, mais le son de sa démarche a plutôt tendance à se rapprocher, doucement, à peine perceptible. Relever la tête par politesse, au cas où c’est effectivement moi qu’il cherche à aborder, ou la garder en bas, mimant d’être absorbé par mon ouvrage ?  Bon, il me salue, ça veut tout dire, alors je soutiens son regard, remarquant son petit sourire qui a l’air sincère. En temps normal, je me sentirai obligé de lui rendre, mais je suis trop surpris pour ce faire, donc j’aurais plus tendance à tirer une gueule étonnée là tout de suite, avec un froncement de sourcils témoignant de mon incompréhension. Quand il explique ses raisons, ma stupéfaction ne me quitte pas pour autant. Est-ce vraiment une raison suffisante pour ainsi accoster un individu à qui on n’a jamais adressé la parole ? Est-ce ainsi que les gens font connaissance, et commencent à discuter pour éventuellement devenir amis ? Mes réflexes d’auto-préservation reviennent au galop, tandis que je sonde le visage de mon interlocuteur. Il est mignon, ce qui constitue déjà un danger, mais la sincérité qui se lit dans sa face me conquit, et je décide d’être au moins courtois, si ce n’est pas amical.
"Bonsoir, vous avez parfaitement raison, il m’est arrivé de vous apercevoir également à plusieurs reprises. "
Juste comme ça. Un peu froidement même, ce qui me donne envie de me jeter par la fenêtre. Pourquoi suis-je aussi craintif ? Pourquoi ne puis-je pas tout risquer occasionnellement ? Fichus instincts de merde. Et puis le vouvoiement … Il a mon âge, et il m’a tutoyé, pourquoi ne puis-je pas en faire autant ? D’accord, on reprend, et cette fois, on ne se foire pas.
"Je m’appelle Yasen. Yasen Austen. Tout va bien ? Vous avez besoin de quelque chose ? "
Mais pourquoi ne me suis-je même pas résolu à lui demander son nom en retour ?! J’en pleurerai presque…
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyMar 27 Mai - 19:58
Souvent au même endroit, en même temps, on croirait au destin, s'il ne croyait pas déjà à son conte de deux princes et une princesse, Andréa l'aurait éventuellement demandé en mariage une fois les présentations faites. L'idée le fait rire tout seul, presque silencieusement mais sans doute pas assez pour que le bruit ne soit pas perçu par l’autre garçon. S'il n'avait pas autant de foi dans sa propre légende, il l'aurait sans doute fait, juste parce qu'il croit aux belles histoires qui commencent n’importe comment. Cette pensée-là, il la gardera bien pour lui, au même titre qu'Oz et les nuits appartenant à Jack. Personne n'a besoin de les connaître, ces choses.

Puis l’homme lui répond, en le fixant un peu comme si Andy était dingue, ça le fait toussoter de gêne. La tête qu'il fait quand Yasen le vouvoie, il ne s’y attendait pas. On ne le vouvoie jamais Andy, il fait bien trop jeune pour ça, trop sale gosse, trop gamin à rééduquer. C'est toujours – tu – , sauf les professeurs de l’université. Même son tatoueur, le bibliothécaire, la serveur du Starbuck le tutoie. Alors il le regarde, la bouche ouverte, halluciné. C'est pas très poli de fixer quelqu'un de cette façon, mais il l'a scotché, à un tel point qu’il ne l’écoute pas vraiment, il a déjà oublié les trois quart de ses mots. Vous . Il raconter ça aux deux autres, ils vont bien rire. Il ne dit rien, l'observe, en se retenant furieusement pour ne pas le taper sur l’épaule au nouveau vouvoiement, et saisi à grand peine son prénom. Il est  original, étranger sans doute, et son nom de famille, ça le fait sourire. Il déteste les livres de Jane Austen, il n’arrive pas à penser à autre chose maintenant que cette foutue Lizzie Bennet et son Darcy qui lui ont plombé une année de collège. Puis l’autre lui demande s’il a besoin de quelque chose, alors Andy se plie un peu, la tête rentrée dans les épaules.

« Ah non, j’voulais seulement...» il flippe maintenant « vu qu'on se croise tout l’temps j’me disais que ça serait sympa de même un nom sur une tête, hm» , chat sauvage, nerveux, il n'a pas l'habitude de parler à d'autres personnes. Surtout pas à des garçons. Encore moins des garçons plutôt mignons, à minuit dans une bibliothèque vide. Il a l’impression de perdre pied, « désolée j'vous ai dérangé...» bah voilà qu'il s'y met aussi, à utiliser le vous, alors qu’il tutoie tout le monde depuis ses quatre ans. Il recule d'un pas, comme pour s'en aller, pour aller chercher des textes de recherches sur les mutations et recommencer à travailler, mais mince. Il n'a pas envie d'être seul avec Oz et les retrouvailles d'Elsa et Jack qui tournent dans sa tête, alors il pointe du menton la table de Yasen « vous - tu étudies quoi ? Pas la bio parce que t'es pas dans tous les cours – oui ça peut faire un psychopathe de savoir de ce garçon ne suit pas les mêmes cours que lui – La médecine peut être ? » il ne lui laisse pas deux secondes pour respirer et répondre, s'assied sur la table à côté de la sienne, un bras appuyé sur le bord,  le corps penché vers les bouquins ouvert devant Yasen, les observe en fronçant un peu les sourcils. A l’entrée de l’université, il a un peu hésité avec médecine. Juste pour apprendre toutes ces maladies, trouver celle qu’a Oz, pas pour guérir celles des autres il s’en fiche. Mais faire tant d’années d’études pour passer sa vie au travail, très peu pour lui. Alors il a presque de la peine pour ceux qui choisissent cette voie, parce qu’il ne la comprend pas, tout le monde tombe malade, et si on en guérit pas, c’est juste un coup du destin. « J’avais raison, tu fais bien médecine » voix douce, qui trahit peut-être son jugement, puis il se gratte l’arrête de nez avec sa main libre « et moi c’est Andy. Enfin Andréa, mais tout le monde m’appelle Andy, alors tu peux m’appeler Andy. Et au faite, si tu me vouvoie, ça va pas passer, j’ai que vingt-deux ans hein. J’suis un gosse. », dis comme ça c’est plutôt appelle moi andy ou j’te tabasse avec ton livre. Il se passe la main sur le crâne rasé – ça sert à quoi de se passer la main dans ce cas-là ?, et questionne, un peu comme l’enfant qui demande pourquoi, pourquoi le soleil il brûle, pourquoi les gens meurent, pourquoi pourquoi. « t’es souvent ici toi aussi hein ? » question foutrement rhétorique, il se mettrait bien des baffes.
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyJeu 29 Mai - 18:38
Je le toise du regard tandis que je lis la surprise dans le sien. Non, c’est plus que cela, c’est un choc total. Je me demande quelles en sont les raisons avant de réaliser que l’emploi du pronom "vous" quand on s’adresse à lui pourrait lui être inhabituel. Après tout, il a quel âge ? Il ne doit pas être plus âgé que moi, ça c’est sûr. Et puis, il a un petit côté immature qui doit faire de lui quelqu’un de très sociable, de très fêtard, aux antipodes de ce que je suis en réalité.
Il est tout simplement adorable, et je me sens très coupable d’avoir été aussi réticent avec lui. J’aperçois son air gêné, et j’ai très envie de le rassurer sans pouvoir m’y résoudre. Je panique quand il s’excuse après m’avoir servi le même vouvoiement en des paroles hésitantes, et j’ouvre la bouche pour le retenir mais elle reste coincée, bée, tandis que je remarque le degré avec lequel ce garçon est bipolaire. Pour résumer, il s’était apprêté à me quitter histoire de me laisser tranquille, puis il avait désigné l’objet de mes études en devinant que la biologie n’est pas ma filière avant de proposer la médecine comme alternative. Sans me laisser le temps d’en placer une, il s’assoit à côté de moi et se penche sur mon livre, ce à quoi je réponds avec un recul instinctif qu’il ne relève heureusement pas. Il va me rendre fou, ça c’est sûr, ce n’est plus qu’une question de temps. Je ne peux pas m’empêcher de penser à Sarah, ma sœur, qui elle aussi est hyperactive à souhait, et trouble son entourage en faisant plusieurs choses à la fois et en changeant d’avis chaque minute. Autant je suis habitué à cette attitude qu’elle possède, autant cela me déconcerte venant d’un étranger.

Le voilà maintenant en train de se donner raison, plus pour lui-même que pour moi je crois, avec cependant un ton qui a le don de me faire froncer des sourcils à nouveau, au cas où ils se seraient remis en place depuis que je l’ai rencontré, et encore une fois, je n’ai absolument pas l’opportunité de lui répondre parce qu’il enchaîne avec une tirade qui, une fois terminée, m’arrache un rire sincère, carillonnant, intrus dans ce lieu calme.
J’ai honte de moi-même pour avoir exprimé ma nervosité ainsi, violant les codes du lieu sacré pour moi, mais comment résister ? C’est donc avec ma main devant ma bouche que je m’exprime enfin :
"Je suis désolé, c’est juste que tu vas trop vite pour moi, je n’arrive pas à suivre. Oui, je te tutoie, voilà, je n’ai pas envie de t’énerver, désolé de t’avoir offensé même si c’est supposé être une marque de respect. "
Du coup, je ne sais même pas par quoi commencer, je me passe la main dans les cheveux, agité par tant de sentiments contradictoire : la peur, l’amusement et l’excitation.
"Bon alors, déjà, sache que tu ne m’importunes pas vraiment, j’étais coincé dans mes réflexions de toute façon. "

De toute façon, je crois qu’il a changé d’avis sans même se faire prier. Mon Dieu, qu’il est troublant, mais en même temps, c’est une bouffée d’air pur, avec son honnêteté et son je-m’en-foutisme. Etant moi-même crispé et préoccupé, ça me fait du bien de rencontrer un quidam pareil.
"Sinon tu as bien deviné, je suis en médecine, même si j’ai l’impression que ça ne t’enchante pas vraiment, ou alors c’est juste une impression. Enfin, oui je suis très souvent ici, c’est ici que je viens pour organiser mes idées ou pour étudier quand il y avait mon colocataire dans la chambre qui, je te l’avoue, était insupportable, un peu comme toi. "
Je me mords la langue, écœuré que des paroles semblables aient été proférées par moi, d’ailleurs, je vois que mon interlocuteur aussi en est déçu, pensant sans doute que je les pensais vraiment.
"Oups, désolé, je ne veux pas dire que tu m’agaces, non, c’est juste que lui aussi était très bavard, et du coup, il ne me laissait pas réviser tranquillement. "
Je remarque que durant le processus, je me suis saisi de son bras, comme pour l’empêcher de partir, et j’en rougis jusqu’à la racine des cheveux avant de marmonner des excuses et de retirer ma main très rapidement. Non seulement à cause de lui, je parle trop, mais en plus, j’ai des réflexes assez bizarres qui surgissent. Je m’avoue intérieurement que je ne veux pas le voir partir, pour toutes les choses positives qu’il va m’apporter et que je prévois d’avance…
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyJeu 29 Mai - 20:20
Peut-être qu’il aurait dû retourner se foutre sous ses couettes, pour dormir au moins correctement une fois dans la semaine – en espérant que son colocataire ne fasse pas la fête ou que sais-je encore. Mais non, Andréa est resté là, comme un idiot, à s’imposer dans la vie d’un autre, parce que la sienne est trop petite pour lui visiblement. Un peu embêtant, un peu chiant, mais il a un joli sourire Andy, on lui pardonne tout. Ou alors, il aime le croire, ça lui irait bien. Ça lui éviterait d’être un peu angoissé et de parler sans laisser de place à l’autre, sans lui laisser l’occasion de dire un seul mot avant quelques minutes. Il est un peu comme ça, à essayer de se rattraper, mais il est maladroit et forcément, quand il embête quelqu’un, il essaye de se faire pardonner en l’embêtant encore plus. D’ailleurs, il est tellement plongé dans ses idées qu’il ne s’aperçoit même pas que Yasen recule quand il se penche, heureusement, il se serait certainement enfuit en renversant tout sur son passage.

Mais l’homme rit, et le visage d’Andy s’illumine aussitôt. C’est bon, il n’est pas énervé ou autre, il y a eu un rire. Sa tête s’apaise un peu et il arrive enfin à lui laisser un peu de temps pour parler, d’ailleurs il en profite pour reprendre un peu de souffle, c’est fatiguant de parler tout le temps et d’avoir trop de truc dans la tête. Il hausse un peu les sourcils en le voyant mettre sa main devant la bouche pour parler, mais son expression fini par un sourire un peu attendri. Ça a l’air d’être son contraire, à ne pas vouloir faire de bruit, comme s’il voulait être le plus discret possible. Et bien entendu, il ne peut pas s’empêcher de réagir, en parlant un peu moins fort cette fois « on a l’air d’être que tous les deux, tu peux rire et parler normalement. Au pire, je leur dirais que j’ai fumé ici, ils te diront rien du coup ». Mince, le garçon a l’air d’être un peu trop dans l’idée qu’une bibliothèque doit seulement être silencieuse et pleine de livre, il ne va pas apprécier que quelqu’un fume dedans ? il se passe de nouveau la main dans les cheveux, mimant sans faire attention Yasen, et puis il se dit encore une fois que décidemment, c’est inutile dans son cas. Mais il le tutoie. Andréa a vaincu !

En trente secondes, le sourire d’Andy se tire vers le bas. Lui qui croyait avoir détendu l’autre, c’est raté, il vient de le traiter d’insupportable. D’un peu insupportable. Si le bras de Yasen ne l’avait pas récupéré, il aurait sauté au sol pour s’enfuir, sans même lui dire au revoir, il est légèrement rouge de honte d’avoir embêté quelqu’un au point qu’il se forge un avis comme ça. Il murmure un « pardon » qui ne s’entend pas puisqu’il recommence à parler en s’excusant. Mais Andy est prêt à aboyer, vexé cette fois, même si ce n’était pas voulu. Le rouge sur le visage de l’étudiant le calme un peu, et son air bougon disparait, remplacé par l’amusement. Il a l’air bien timide ce gars-là, à rougir comme ça pour une main posée sur un bras. « C’est bon, c’est rien. J’avais compris, je suis un ange je ne peux pas être insupportable ! », un air un peu théâtral, comme il aurait fait avec Elsa et Jack, pour détendre l’atmosphère. Tiens, il mérite bien de poser quelques questions indiscrètes, une petite vengeance en toute adorabilité « c’est de quel origine Yasen ? ». Il essaye d’organiser ses idées, pour ne pas toutes les balancer d’un seul coup et risquer de se reprendre un insupportable dans la face. D’un geste rapide, il place ses jambes en tailleurs sur la table, et l’observe un peu à la dérobée, alternant entre le livre ouvert, et sa tête. Peut-être qu’il n’aurait pas dû aborder quelqu’un de timide qu’il croise quasiment tous les jours, et qui connait sans doute Elsa et Jack. Il pourrait lui dire qu’il connait deux personnes de son cours de cuisine, mais ça l’embête de parler d’eux. Pour une fois qu’ils ne sont pas trop dans sa tête. Alors il regarde encore un peu le livre, « et t’es en quelle année du coup ? tu as déjà pu te spécialiser ? en fait, désolé si mon ton t’as vexé, en fait je trouve ça un peu triste la vie de médecin. T’peux pas trop avoir une vie de famille, tout ça, c’est en partie pour ça que j’ai pas voulu tenter ça, voilà. Enfin ça m’regarde pas, pardon », il soupire un peu, et s’occupe les mains quelques secondes en farfouillant dans son sac en bandoulière. Comme du sac de Mary Poppins il en ressort deux barres de céréales, en tend une à Yasen. « T’en veux ? j’ai d’autres goût si tu veux, j’ai chocolat. Et j’ai de la bière, mais je parie que ce n’est pas ton truc ? et des cigarettes aussi. Et des joints, mais on va faire comme si je te l’avais pas dis d’accord ? et je te laisse parler, pardon. Quand je connais pas, soit j’dis rien soit j’parle trop ». Sourire d’excuse, il essaye de se rappeler s’il avait été comme ça avec Jack quand il l’avait rencontré, avec sa tête mignonne. Peut-être pas. Mais ce n’était pas le même âge, pas le même contexte.
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyDim 1 Juin - 17:50
Les garçons, les membres du sexe dit « fort ». Cette tentation omniprésente pour moi, dont je ne comprends pas les origines. Certains psychologues n’hésitent pas à décrire l’homosexualité masculine comme étant un manque de repères mâles, d’une figure paternelle, qui guiderait l’individu vers une recherche du parent qu’il n’a jamais eu en la personne avec qui il veut passer le restant de son existence. Il veut être rassuré, il veut se caler dans des bras qui le protégeront, il recherche la stabilité et la présence que son père n’a pas réussi à lui donner. D’autres disent que c’est génétique, ce que mes croyances n’approuveraient certainement pas. Après tout, Dieu n’aime pas les homosexuels, alors pourquoi les créerait-il ? Ce n’est qu’une invention de l’être humain, une abomination. Notre Seigneur punit ces déviants en les jetant dans les flammes de l’Enfer, c’est ce que ma mère n’a jamais manqué de me dire. Je me demande si je subirai ce sort malgré ma réticence. Est-ce que balader mon regard sur un corps d’homme est-il déjà un péché ? Est-ce que admirer la musculature d’un athlète sous le fin tissu qui la recouvre me condamne-t-il déjà ? Je n’en ai aucune idée. Ou encore, les meilleurs sont ceux qui affirment que c’est par peur du sexe opposé, ce que je trouve franchement ridicule.

En tous les cas, au début, bien avant de savoir envers quel genre j’éprouve de l’attirance, les mecs ne m’intéressaient pas. Trop fades, trop sales, trop sexistes, trop présomptueux, trop stupides. La compagnie des filles m’enrichissait, leur bonne odeur me donnait envie de sourire, leurs jolis vêtements excitaient mon admiration, tandis que leurs sujets de conversation me passionnaient et avaient tendance à me transformer en vraie pipelette. D’ailleurs, ça m’arrive toujours quand je suis réellement proche de quelqu’un, bien que cela n’ait pas eu lieu depuis que je suis à Stanford. La donne serait-elle en train de changer ? Aurai-je troqué ma pioche malencontreuse pour un carré d’as ? C’est ce que j’allais découvrir.

En tous les cas, j’ai toujours été distant avec les gars, c’était instinctif. Peut-être qu’inconsciemment, je me rendais compte du pouvoir indéniable qu’ils peuvent avoir sur moi, du désir qui allait tôt ou tard couler dans mes veines tandis que des scènes aussi obscènes les unes que les autres s’imposent à mon esprit. Quand la puberté est venue, je ne m’en suis toujours pas rendu compte, je n’éprouvais aucun désir sexuel quelconque, j’avais certes des envies d’embrasser des filles que je refoulais parce que cela me faisait peur, ou peut être que c’était juste parce que je savais que ce n’était qu’un moyen de ressembler aux autres. Je n’ai jamais été un adepte de la masturbation, maman m’a toujours dit que c’est une mauvaise habitude qui est très mal vue, alors je ne m’y suis jamais adonné. Tôt ou tard, néanmoins, je commençai à éprouver une fascination envers la gente virile, rougissant à la piscine quand ils trainent en slip de bain, fantasmant sur leurs anatomies aussi différentes les unes que les autres. J’avais bien entendu rejeté l’idée, cela allait de soi, j’ai pris ça sur le compte de mon aspiration à tout expérimenter, jetant mon dévolu sur la partie féminine de la population sans vraiment y arriver. Des bisous par ci, des câlins par là, cela me donnait l’impression d’être aimé et c’était suffisant jusqu’au jour où l’amour vint frapper à la porte pour m’anéantir.

Je le fixe soigneusement, mon regard plonge dans le sien, essayant d’analyser s’il est raisonnable de se laisser faire par la chaleur qui m’enveloppe quand Andréa est là. C’est la première fois que je le rencontre, et je me sens déjà en sécurité, comme si rien ne peut m’atteindre. Quand son sourire s’est volatilisé, je voulais être absorbé par le sol, me faire dévorer pour ne pas me sentir coupable, sachant consciemment que je suis responsable de la disparition du soleil même qu’il constitue dans la pièce.  Mais quand il arrive à placer une blague sans se vexer, ma bouche s’ouvre involontairement pour faire apparaître mes dents tandis qu’un petit rire la quitte, traitre. Même pas nerveux pour un sou, comme si je connais mon interlocuteur depuis des années. Mon cœur se calme, mon corps se détend, et je me sens tout à l’aise, vaincu, ou plutôt triomphant de mes phobies.

"C’est d’origine arabe, c’est le nom d’une des sourates du coran sacré. Une sourate, c’est la division du livre, comme des sortes de petites nouvelles. Ma mère est arabo-musulmane, mon père s’est converti à l’islam également en fin de compte. D’ailleurs, jusque là, je ne sais pas si c’est par conviction ou si c’est parce qu’il savait qu’il ne pouvait pas épouser ma mère autrement. "
Ok, ralentis. Tu es en train de lui raconter l’histoire de ta vie sans retenue, sans y réfléchir à deux fois, sans considérer que cela pourrait éventuellement le déranger. En plus lui aussi, on dirait qu’il ne peut pas patienter pour parler, ça le brûle, il n’arrête pas de bouger, et ça me met du baume sur le cœur de voir quelqu’un d’aussi… vivant. Oui, c’est le mot.

Quand il explique finalement pourquoi son ton n’était pas très bienveillant quand il parlait de la médecine, j’arbore un sourire compréhensif que je comptais suivre par des sortes de justification quand la curiosité l’emporte, lorsque je le vois farfouiller dans son sac, à la recherche de quelque chose. Je ne peux m’empêcher de laisser mes sourcils se rencontrer encore une fois, dévoré par l’envie de savoir ce qu’il cherche. Une barre de céréales. Sérieusement ? J’ouvre grand les yeux tandis que mes sourcils continuent leur danse en se haussant cette fois, et le son de mon rire emplit la salle à nouveau sans que je ne puisse le retenir. Même si on est tous seuls, quand même, j’exagère…
"Oui pour le chocolat, mais celle-ci me convient. Non pour la bière, les cigarettes et les joints. D’ailleurs, si tu refais ça dans la bibliothèque et que je te surprends, je te tue. "
Je tente de l’humour, j’espère qu’il ne va pas croire que je suis sérieux, sinon je m’en voudrai totalement. Déjà que je multiplie les gaffes … J’essaie de me rattraper en répondant ses questions, comme si je n’avais rien dit auparavant.

"Je suis en 5e année. 2e année master quoi. Je ne me suis pas encore spécialisé, je suis très indécis, partagé entre l’idée de devenir pédiatre parce que j’adore les enfants, ou de privilégier mon habilité manuelle, le cadeau dont le bon Dieu m’a pourvu, pour faire de la chirurgie. En tous les cas, je vais essayer d’être bref pour t’expliquer pourquoi la médecine, pour moi du moins, est mon rêve existentiel. Ça ne me dérange pas d’en parler, mais si toi tu me trouves barbant, n’hésite pas à m’interrompre. "
Je reprends mon souffle avant de poursuivre, l’observant au cas où le masque de l’ennui remplacerait son incomparable joie de vivre affichée sur son visage.
"Je ne veux pas de famille, celle que j’ai déjà me suffit. Je n’ai pas vraiment de vie sociable, je ne suis pas du genre à sortir pour m’amuser ou autre, je suis plutôt sage. Quand je deviendrai médecin, si je le deviens bien sûr, parce qu’après tout, rien n’est sûr dans la vie, je me consacrerai à mes patients, je guérirai tous leurs maux. Je ne m’intéresse pas aux choses matérielles de ce monde, je ne veux pas une belle voiture, une belle maison, une belle femme, de beaux enfants. Je veux la satisfaction d’avoir sauvé plein de vies, et mener une différente vie serait à mes yeux un mensonge. "
La passion m’emporte durant ma tirade, je parle beaucoup avec mes mains, exprimant à quel point ceci est indispensable pour moi. Je jette un regard d’excuse à Andréa, persuadé que j’ai du lui faire peur, mais en même temps, je brûle de volonté de le connaître.
"Je ne sais pas quelles interrogations poser, très sincèrement, mais tu peux m’en dire plus sur toi aussi? Je crois que tu n'auras aucune peine vu à quel point tu es bavard. J’aimerais beaucoup savoir quel genre de personne tu es. Enfin, je te trouve adorable, voilà…  "
La honte m’habite, le rouge devient ma couleur de peau, comme si le soleil que mon nouvel (ami ?) est avait crée un impact sur elle avec ses rayons dangereux. La honte me submerge, cruelle, possédant cet éternel caprice de me mettre dans l’embarras…
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyMar 3 Juin - 16:27
Le rire illumine le visage de Yasen, et par la même occasion celui d’Andréa. Une vraie éponge à sentiment, il se sent triste quand les autres le sont, heureux quand les autres le sont, il ne lui en faut pas plus. Il se livre plutôt facilement, c’est assez étrange vu ses premières réactions. Il le dévore un peu des yeux pendant qu’il raconte, comme ça il n’a pas besoin de parler. Même l’histoire de ses parents a l’air adorable. Ca le fait réfléchir sur celle des siens : il n’en connait absolument rien. Juste qu’ils ont baisé et qu’il est né. Voilà, voilà, rien de bien romantique ni d’un peu beau, du sexe et les enfants qui débaroulent pour les emmerder. Peut-être qu’il n’était pas désiré, mais tant pis, sa famille il l’a trouvé dans Elsa et Jack. « Même si ce n’est que pour épouser ta mère, je trouve ça vraiment beau de se convertir à une religion par amour », surtout que lui, les religions ça le fait vomir, leurs côtés absurdes, sexistes, homophobes, guerriers, abrutissants. Alors quelqu’un qui décide de se convertir à ce cauchemar par amour ? waouh, ce type-là est un héros. Et puis l’étudiant devant lui, qui a l’air ravi d’en parler. Et qui menace de le tuer s’il fume à nouveau dans la bibliothèque, il rit « J’ai hâte de te croiser ici en fumant, voir ce que tu comptes faire ! ». Oui, en y réfléchissant ça peut paraitre tendancieux comme phrase, et peut-être que c’est fait exprès. Avec les deux autres parties de son lui, il a appris à se foutre de toutes les règles, de se croire le roi du monde. Ils peuvent voler, fumer où ils le désirent, faire chier la planète entière, ils sont eux, ils ont le droit.  Alors même si les menaces de Yasen sont dites sur le ton de l’humour, il ne peut pas s’empêcher de les envoyer valser. Quelques secondes dans le sac, puis il ressort une autre barre, au chocolat cette fois, et la fourre dans la main de Yasen.

Un sourire attendri surgit quand il recommence à parler, et il n’écoute pas la moitié de ses mots. Il ne veut pas d’une vie de famille, d’une belle femme et de beaux enfants comme il le dit, et il devient écarlate en disant à Andréa qu’il le trouve adorable ? Même si Andy a une sacré tendance à penser que le monde entier est gay – parce que tout est sacrément plus sexy comme ça n’est-ce pas ? cette fois il est persuadé d’avoir raison. Personne ne prend cette couleur sans une raison en faisant un compliment. Soit il s’agit d’un homme qui se découvre une toute nouvelle attirance, et Andy peut s’en amuser un peu, des sourires, des faux baisers, soit c’est un homme qui se cache et qui n’admet pas cette idée. Et en l’entendant parler de Dieu, d’un prétendu cadeau, le ventre d’Andy se serre un peu, et il penche plus facilement vers cette option.  Religion et homosexualité n’ont jamais fait bon ménage, et ça vire souvent au désastre n’est-ce pas ? Des personnes tristes, rongées par la culpabilité. Il ne réagit pas tout de suite à ses mots, perdu dans ceux qui collent à ses pensées, et sans même réfléchir il se penche et dépose le bout de ses doigts sur la joue de Yasen, comme on s’approche d’un animal craintif, le visage à quelques centimètres du sien. Il ne répond pas à ses questions, il n’a pas encore eu le temps de les intégrer, ses yeux deviennent même un peu plus sombres, plus sérieux, ça le rend triste d’imaginer ces choses. Peut-être qu’elles sont fausses. Il espère, c’est idiot de vivre dans le mensonge pour une raison aussi idiote que celle-ci. C’est pourtant facile à accepter l’homosexualité. Ou alors c’est lui qui a découvert les choses comme ça avec Jack, ses premières fois, ses premières mains perdues, que tout était facile et évident. « Arrête de rougir comme ça voyons, tu vas finir par brûler, même si ça te rend mignon – BAM, ça va sans doute le rendre encore plus écarlate- tu n’as pas à être gêné, ou je ne sais quoi. T’es en sécurité, et puis tu peux me dire que je suis adorable, je le sais. » Rire doux, un peu gêné d’avoir été aussi sérieux pendant trente secondes. De quoi il se mêle, Andy ? Il n’est invasif que dans les vies d’Elsa et Jack, celles qui se mélangent à la sienne, pas dans celle des autres. Il hésite à lui demander, plutôt que d’imaginer. Mais si c’est vrai, Yasen risque de s’enfuir non ? et si c’est faux, Andréa aura l’air bien con. Ou alors il peut tenter et l’embrasser, voir ce qu’il se produit ? Il secoue la tête, abasourdi par ses propres conneries, et enlève délicatement ses doigts de sa joue, presque comme une caresse. « Et ça ne te rend pas triste, l’idée de vivre seul jusqu’à la fin de tes jours ? C’est beau de vouloir sauver des vies, mais un jour tu ne pourras plus, tu seras vieux, et à ce moment-là tu seras seul. » il est peut-être cruel, sans le vouloir. Andy est maladroit dans ses mots, dans ses gestes, sans y penser, il agit à l’instinct sans rien calculer. Et s’il blesse Yasen, c’est à contre cœur. L’idée de pouvoir le rendre triste ne l’effleure même pas.

Puis aussitôt, l’épisode s’envole de ses pensées et il croque dans sa barre de céréale, réfléchissant quelques secondes à ce qu’il peut dire. Il a trop de secrets à garder, trop de choses à évincer de ses mots pour ne pas prendre le temps de les choisir. « Bon, j’suis en biologie,  et j’veux faire des recherches sur les mutations génétiques. Enfin mes parents croient que j’veux faire prof, ou droit de je sais plus quoi. Enfin bon. Mais non moi ce que j’aime c’est les mutations, c’est trop cool tout ce qui se passe et dont on est même pas au courant. Bien sûr, c’est pas comme x-men ou quoi, il y a pas de gens qui peuvent passer à travers les murs, mais voilà ». Il fait une pause avec un sourire, il n’a jamais su parler de ce qui le passionne tant dans ce sujet, il ne sait même pas pourquoi il aime tant ça. « Ah, et j’adore manger. Là dans mon sac j’ai, aller, quatre barre de chaque goût. Et j’adore cuisiner, surtout pour Jack, il mange de tout ». Andréa fronce les sourcils, légèrement, un mouvement presque imperceptible, forcément il fallait qu’il parle de ça. « Jack c’est mon meilleur ami, il est au club de cuisine aussi ! » meilleur ami, le terme l’écoeure, c’est bien plus que ça Jack. « Et il y a ma copine aussi, Elsa. La jolie blonde tu vois ? jusqu’à peu ils se faisaient la guerre, donc ça a dû péter quelques fois entre la jolie blonde et le gars plutôt pas mal. » ta gueule Andy. TA GUEULE. Il enfourne le reste de la barre dans sa bouche pour arrêter de parler, autant ressembler à un hamster pendant quelque secondes plutôt que de balancer la vérité à quelqu’un qui n’est pas concerné. Il déglutit, manque de s’étouffer comme un idiot. « Et tu connais beaucoup de gens ici au fait ? parce que j’te parle d’eux mais bon ».
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyMer 4 Juin - 21:25
Je le trouve adorable. Je ne peux pas supporter de le perdre maintenant que j’ai l’impression qu’il fait partie de ma vie, qu’il s’est subtilement insinué dans mon existence pour l’embellir, la rendre plus intéressante, plus attrayante, pour qu’elle en vaille la peine au-delà du but existentiel que je me suis fixé. Mon cœur cogne contre ma poitrine, sachant consciemment que c’est une erreur, que me rapprocher d’un garçon n’est jamais une bonne idée, qu’il pourrait tomber amoureux d’un seul coup, sans crier garde, sans me donner un avertissement. C’est direct le carton rouge, on ne passe pas par le jaune, la faute est trop grave. Quand Andréa me tend la barre de chocolat, je m’en saisis bien qu’ayant déjà l’autre toujours dans la main. Ma mère m’a appris à ne jamais refuser quelque chose, par politesse, que même si je n’en veux pas, je devrais accepter et remercier la personne avec un sourire, avant de m’en débarrasser par la suite. Ce n’est pas ce qui va se passer pour les aliments, mais voilà, pour le prouver, j’ouvre le biscuit en question et en mord le bout, avec un petit sourire gêné aux lèvres.  C’est bon, et je ne crois pas que ce soit drogué. Oui, la possibilité m’a traversé l’esprit vu qu’il a évoqué les joints toute à l’heure, et bien que je ne le juge pas, je redoute de me faire attirer vers ce genre de pratiques interdites.
Dieu a créé la vie, Il nous a envoyés sur Terre pour le prier, pour l’adorer. Il nous promet le Paradis en échange du sacrifice de nos moments terrestres. Mais on n’est jamais sûrs. C’est la nature humaine, on ne sait pas si on est dans le vrai, dans le faux. Tellement de preuves dans le monde qu’il subsiste une force supérieure, tellement de signes, tellement d’écrits, de prophètes. Mais l’être humain est lâche, il est égoïste, il ne croit que ce qu’il voit, et parfois choisit même de s’aveugler. Il veut le beurre et l’argent du beurre, l’Eden dans les deux mondes. La luxure, cet appétit dont on ne peut pas se débarrasser tellement il est puissant… Le libertinage, il est tellement facile d’y céder plutôt que d’invoquer un Père invisible, qui malgré tout l’amour qu’Il prétend nous porter, lâche des épidémies sur le monde par le biais de Mère Nature. Maladies, séismes, volcans… Des catastrophes qui ne montrent pas l’étendue de Son affection, mais plutôt qu’au contraire, Il veut qu’on se démerde.
Je L’oublie, momentanément, le regard brillant, les lèvres sensiblement ouvertes pour accueillir celles d’un autre, tandis que ses doigts se logent dans ma joue, agréables mais en même temps brûlants, faisant découvrir à mon corps des choses jusque là inconnues, des réactions d’envie intense. Son visage se rapproche, ses yeux aussi, je me plonge dedans, hypnotisé, prêt à me damner pour quelques minutes de plaisir. Son haleine vient caresser mon nez, attirante, ses effluves menaçant de me faire craquer, me donnant envie de goûter. Je ne suis plus rouge, ce serait un euphémisme, on dirait que tout le sang de mon corps a décidé de se donner rendez-vous dans mon visage. Oui, Andy, embrasse-moi si tu me trouves aussi mignon.  Ne te laisse pas avoir par mon teint de prude, fais le, c’est tout. Ton rire vient envahir mes oreilles d’une douce musique, ajoutant au charme des sons.

Le charme est rompu, quand Andy secoue la tête et s’éloigne, ses doigts aussi quittant mon épiderme dans une cajolerie exceptionnelle. Je m’autorise enfin à reprendre mon souffle, le corps en feu, le cœur battant la chamade. Seul ? Je n’y crois plus tellement. Comment est-ce possible ? Comment un simple contact comme cela m’avait-il tout fait oublier ? Mes résolutions, mes principes, ma religion, ma mère, jusqu’à mon nom… Qu’arrivera-t-il si un individu tombe amoureux de moi et qu’il ne me lâche pas tant que je ne flanche pas ? Si un simple toucher provoque cet arc-en-ciel en mon for intérieur, où un baiser mènerait-il ? Au lit d’un homme ? Entre ses bras prohibés ? A la perte de ma virginité et de tout ce en quoi j’ai eu foi jusque là ? Je l’observe, terrifié, tandis qu’il mord à son tour dans la barre de céréales. Un frisson coupable parcourt ma colonne vertébrale, tandis que j’essaie tant bien que mal de reprendre mes esprits. Je devrais m’enfuir, ranger mes affaires, quitter cet endroit, l’éviter comme la peste, mais non, c’est trop tard. Il connaît mon nom, il me retrouvera, il me suppliera comme l’a fait Finn avant lui, il me demandera ce qu’il a mal fait. Alors autant le garder près de moi, je ne me sens pas capable de souffrir de la même façon encore une fois. Ce n’est pas parce qu’un garçon m’a troublé que je dois le faire disparaître de mon décor, que diable.
Je l’écoute attentivement, tandis qu’il parle de sa passion, de son rêve, sans oublier de rire spontanément quand il dit quelque chose de drôle. Quand il mentionne un de ses amis, Jack, je vois un mouvement de sourcils sans pouvoir interpréter ce qu’il cache. Meilleur ami ? D’accord ! Elsa… Copine ? Oups.  Il met tout le bâton dans sa bouche, et je m’inquiète quand il a du mal à le faire passer dans son système digestif, mais tout va bien, je crois qu’il est habitué.
Par contre, je crois que je vois de qui il parle, je les remarque beaucoup surtout le mec qui est pas mal comme il dit … Mais de là à les connaître… Pas du tout. Je  me sens confiant, alors je partage avec lui ma peine sous le masque du sourire qui n’a pas encore quitté mon visage :

"Je ne connais personne à Stanford ou presque, tu sais. Genre, vraiment vraiment connaître quoi. A part mes binômes parfois, mes colocataires, je ne me suis pas lié d’amitié avec grand monde, ma vie sociable est proche du zéro absolu. Cependant, je crois que je peux situer de quels deux bruyants tu parles, c’est vrai qu’ils argument souvent, même moi qui viens d’intégrer le club de cuisine cette année l’ai remarqué. "
Je marque une pause, rayonnant, submergé par un flot de sentiments contradictoires tandis que je laisse à quelqu’un le soin de voir les textures qui colorent mon âme.
"La biologie, c’est bien, c’est très intéressant comme domaine. La science qui étudie tout ce qui respire, tout ça, je trouve que ça se complète avec la médecine, c’est d’ailleurs pour cela que je n’hésite pas à assister aux cours dès que j’en ai l’occasion. "
Petit silence, tandis que je sens mon téléphone vibrer, me prévenant que ma sœur m’a envoyé un texto que je lirai plus tard. Voici les affaires sérieuses qui débutent, je lui offre enfin une réponse à sa question.

"Tu sais, je ne l’ai jamais révélé à personne, mais ça m’attriste. Beaucoup. La perspective de poursuivre ainsi ma vie tout seul, sans épaule où sécher mes larmes, à rentrer dans une maison vide où je serai le premier et le dernier à allumer les lumières, sans une personne à aimer, à chérir, à protéger. Et j’ai peur. Oui vraiment…"
Les sanglots interrompent ma tirade, tandis que des larmes traitresses s’écoulent de mes yeux. Non… Non, je ne viens pas de faire ça, je ne viens pas d’exposer mes faiblesses en public. Je ne viens pas d’autoriser mes glandes lacrymales à exprimer toute la douleur qui m’assaillit de l’intérieur, qui me ronge petit à petit, chaque jour. Que va-t-il en penser ? Je sors un mouchoir de la poche de ma veste pour les essuyer, délicatement.
"Je suis désolé, je ne sais pas ce qu’il m’a pris, c’est stupide. On peut parler d’autre chose ? S’il te plaît. "
Je m’accroche à sa main, les iris suppliants, me mordant la lippe pour éviter que des bruits involontaires s’en échappent.
"Parle moi d’Elsa, tiens, comment ça se passe entre vous? C’est le grand amour ? Et aussi de Jack, de votre relation, vos délires. Si ce n’est pas trop indiscret bien sûr."
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyJeu 5 Juin - 16:56
Andy peut pas bien dire grand-chose, à part hocher la tête. A vrai dire, à part deux trois personnes, il n’a pas rencontré grand monde, Jack et Elsa lui suffisent amplement, et mentir lui prend tout son temps. Mais c’est un peu dommage, non ? lui au moins a quelqu’un, Yasen a l’air bien seul quand même. Puis il parle de gens bruyant, et ça le fait rire, il i imagine bien les crises qu’il peut y avoir dans le club, ayant déjà assisté à celle qui a eu lieu au théâtre ; ils ne se font pas prier pour donner leur ancienne haine en spectacle. Puis, sans annoncer la couleur, il voit des larmes. Eh, non. Eh. Andy, c’est pas le genre à faire pleurer, la tristesse des autres l’assomme et il n’a que le geste stupide de serrer sa main, gentiment, un peu abasourdi. Il marmonne, faiblement « je voulais pas te faire pleurer, pardon, je suis désolé », mais ça s’entend à peine. Il ne s’y attendait pas, tellement persuadé qu’il se plaisait dans son choix de vie. Alors il ne dit rien d’autre, puisqu’il demande de ne pas en parler. D’accord. Mais il aborde un sujet qu’Andy craint, celui de ses amours.

« Mmh, parler d’Elsa et Jack ? » un sourire un peu faible étire ses lèvres. C’est impossible de parler d’eux deux sans mensonges, et il ne veut pas mentir à l’homme en face de lui alors qu’il vient de s’épancher un peu sur sa vie. Et il est fatigué, des mensonges. Tellement fatigué qu’il va peut-être tout avouer à Elsa, risquer de perdre les deux personnes qui le comblent, simplement parce qu’il en a assez. Un entrainement à la vérité ne serait pas du luxe, avec tout ce qu’il dissimule en plus d’eux, Oz en priorité. L’omission d’Oz est encore plus importante que cacher sa relation triangulaire, c’est dire. Un peu absent, il se gratte l’arête du nez puis penche la tête, accompagné d’une lueur enfantine « écoute, je te dis la vérité si tu me dis la vérité. Ça marche comme ça ? ». Andréa n’attend pas de réponse pour de nouveau se pencher vers son interlocuteur, un peu moins proche que tout à l’heure pour ne pas le faire fuir. Il veut sa vérité, il l’aura, même si pour ça il doit mettre l’autre légèrement mal à l’aise. Enfin, légèrement, ça risque d’être un euphémisme vu qu’il est écarlate au moindre mot, le pauvre. Mais sa timidité ou sa gêne ne rentre pas en ligne de compte, après tout Andréa est une des personnes les plus curieuses au monde. L’avantage, c’est que c’est une tombe : tellement habitué à tenir des secrets qu’il ne risque pas d’en laisser filtrer un qui ne le concerne pas. « Je vais commencer par ma vérité, d’accord ? comme ça tu peux avoir confiance. »
Il inspire, son cœur stresse un peu de devoir raconter ça. « Je connais Elsa depuis que j’ai six ans, et Jack depuis mes douze ans. Et je ne peux pas te parler de l’un sans l’autre, parce que tu vois, je suis amoureux des deux. » il secoue la tête, mais toujours avec un sourire. Plus tard il aura des rides au coin de ses lèvres, à force. « Et je suis avec les deux. Sauf qu’Elsa ne le sait pas pour Jack. En fait, j’ai toujours été plus ou moins avec lui depuis mes seize ans, et je suis avec El depuis deux ans. Et je suis amoureux d’eux depuis toujours, en fait, donc j’suis obligé de te parler des deux. » Pourquoi est-ce qu’il lui impose ses mots, de cette façon ? Yasen ne lui a rien demandé si ce n’est de parler de ce qu’ils font, et il est persuadé que ce genre de chose lui déplairont ou le gêneront.

Alors avant qu’il ne puisse dire quoique ce soit, il se lance en chuchotant, comme les enfants qui se racontent des secrets à l’oreille en jurant qu’ils ne le diront pas « je pense que tu aimes les hommes, et que tu le vis mal. Que tu culpabilises. J’ai raison, hein ? », il n’a plus de sourire, il n’y a pas de quoi être heureux, juste un œil attentif qui attend de voir s’il est allé trop loin. Même s’il est allé trop loin, ça ne changera rien, il continue de chuchoter, serre un peu la main dans la sienne, il aime bien prendre des mains. « Et tu te rends malheureux avec ça, tu ne veux pas le vivre. Pourtant, t’es juste pas attiré par les filles, ça concerne qui a part toi ? », il se penche un peu, sa main libre se glisse sous le menton de Yasen pour lui relever un peu le visage. Peut-être qu’il a tendance à s’emporter un peu sur ce sujet, surtout maintenant qu’il est membre de student for choice. L’homophobie du monde le fait vomir, celui porté par les religions encore plus, et les gens qui ne s’assument pas le rendent triste. Et peut-être qu’il est un peu con aussi, trop impulsif et qu’il ne pense pas assez à la réaction des autres, mais ses lèvres déposent un simple baiser sur celle de l’autre, avant de se reculer, emprisonnant sa main pour qu’il ne s’enfuit pas en courant. Attends. Il vient d’embrasser un garçon qui n’est pas Jack, sans avoir bu, première erreur. Un qui soit est gay et ne l’admet pas, soit il se plante sur toute la ligne, et dans les deux cas, ça va mal se passer. Comme si Andréa était du genre à culpabiliser, pour lui ce geste n’a aucune incidence. Il embrasse des milliers de personnes quand il est ivre, sans jamais rien d’autre qu’une envie enfantine d’embrasser tout ce qui bouge. Qu’importe, Yasen est mignon, il lui plait bien sûr –tout le monde plait à Andréa, et pourtant il fini jamais avec les autres. C’est un simple baiser, équivalent pour lui à une bise. Il sourit, un peu amusé par ses idées débiles. « Tu vois, ce n’est rien non ? qui va te dire quoique ce soit pour ça ? Si c’est ça qui te rend heureux et pas les femmes, qui a le droit de dire quelque chose ? » il a bien envie de persifler au sujet de Dieu, que lui non plus n’en a rien à foutre, mais la limite entre l’acceptable et le débordement est fine, et il sent bien que s’embarquer sur ce thème, ce serait peut-être la franchir. Puis il oublie avoir acquiescer quelques minutes plus tôt, et reprend. « Donc si ça te rend triste d’être seul, il n’y a que toi qui peut modifier la donne. Accepte-toi. » Peut-être qu’il a fumé un joint ou deux aujourd’hui. C’est peut-être la raison pour laquelle il est aussi chiant avec un inconnu. A sa place, il se serait déjà enfui en courant.
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Yasen Austen
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyDim 8 Juin - 17:58
Quand on se sent impuissant, responsable d’une faute, ou dans le cas d’Andréa du malheur de quelqu’un d’autre, c’est gênant, on essaie de se racheter par tous les moyens, que ce soit par des mots  du genre "désolé, pardon, je ne l’ai pas fait exprès " ou par des gestes désespérés. Tout pour se sentir moins coupable, pour améliorer la donne. Quand les larmes ont réussi à trouver leur chemin hors de mes yeux, cela l’a bouleversé, ce qui l’a mené à accéder à ma demande, à accepter de me raconter ce qui se passe dans sa vie. La façon plein de mystère, plein de cachotterie avec laquelle il me suggère d’échanger nos deux histoires me réconforte, dans toute sa magnificence. J’arrive à esquisser un sourire, à hocher de la tête, prêt à délivrer ce qui se cache dans mon cœur par la suite. La proximité se fait entre nos deux visages, encore une fois, mais moins invasive. Après une inspiration, il me révèle son dilemme, qui ne tient pas dans une seule page, comme le mien, qui possède des origines énigmatiques.
Ainsi, il est amoureux des deux, son cœur balance. Je ne sais pas comment il fait, pour ainsi partager son amour entre deux êtres aussi différents l’un que l’autre. J’essaie de comprendre sans y arriver, mais je n’ai pas peur et je ne juge pas les choses que je ne conçois pas. Après tout, chacun est libre de mener sa vie comme il le souhaite, chacun a le droit d’avoir ses tourments, et ça se voit dans son regard que les siens le hantent. Avant d’avoir eu le temps de digérer ces informations, il me prend de court en me jetant mes quatre vérités à la figure, comme s’il est écrit dans mon front que je suis homosexuel, que mon corps, mon muscle cardiaque et mon âme veulent un homme et non une femme. Je le regarde avec des yeux ronds tandis qu’il joint à ses paroles un serrement de ma main, comme pour m’octroyer du courage, pour que je me sente en sécurité sachant que mon secret est bien gardé, comme si j’avais répété à un puits sec. Je baisse les yeux, honteux, dans le déni, tandis qu’il devine aisément ce qui se trouve en mon for intérieur, puis il se saisit de mon menton pour faire coïncider nos regards. Je vois de la … pitié, de la douleur aussi, de l’inquiétude. Puis je ne vois plus rien, mes yeux se ferment parce qu’il est trop proche, parce que l’air qu’il expire vient caresser ma peau, parce que son souffle se mêle au mien, gentiment, tandis que ses lèvres touchent les miennes tendrement, à peine, dans mon premier baiser, en même temps simple mais sophistiqué. On m’a décrit l’ivresse, l’allégresse que l’on ressent quand on le reçoit, celui-là, mais jamais je n’aurais cru pouvoir atteindre ce degré de jouissance absolue, le souffle coupé, alors que mon désir est à la fois assouvi mais toujours présent, j’en veux encore, j’en veux plus.

Aussi vite que cela est arrivé, c’est fini, et ce qui s’est produit en deux secondes m’a paru s’être passé en une éternité.  Je m’autorise enfin à reprendre mes fonctions respiratoires, mes pupilles toujours prisonnières par l’obscurité. Je ne veux pas les ouvrir, sachant tout ce qui allait m’assaillir quand je me rendrais compte que c’est bel et bien arrivé, mais il le faut. Dans un acte de bravoure absolu, il réapparaît dans mon champ de vision, et avec lui la culpabilité. Elle me ronge de l’intérieur, comme un feu que même les plus persistants des pompiers ne sauraient éteindre. Comment ai-je pu me laisser ainsi avoir par le Diable, comment ai-je pu rester là sans rien faire, tandis qu’on me volait mon innocence et ma dignité ? Bien sûr que j’ai adoré ça, c’est la tentation de Satan, c’est lui qui jubile au fond de moi, essayant de me persuader que je suis libre, que je peux prendre l’initiative aussi pour obtenir plus encore qu’un simple contact entre nos bouches,  que je peux mordre, lécher, sucer, gémir, cajoler… Mais non, impossible, c’est déjà trop, et je serai puni pour ça, je serai sûrement privé du Paradis, je ne pourrai pas le dire à maman, je ne pourrais pas la confronter, je vais devoir garder cette honte éternellement, car oui, bien après ma mort, lors du Jugement Dernier, on me rappellera ce jour où j’ai pêché. Comment ose-t-il ? Il vient de me rencontrer, que sait-il de moi ? A-t-il une idée sur mes croyances, sur ma foi ? Sait-il qu’il vient de me condamner à jamais pour une vie de souffrance alors que je n’ai rien demandé ? Je le fixe, les yeux écarquillés, n’osant pas le haïr bien que tous les éléments soient place pour que je le fasse. Mon cœur est déchiré entre des sentiments que je me dois de ressentir, et d’autres qui s’imposent, qui ne laissent aucune place à la haine ou au remords. Je dois partir, tout de suite, mes idées ne sont pas claires, mon corps me contrôle et ne me laisse pas réfléchir. Je louche sur ses chairs buccales, voulant les goûter avec plus de profondeur sans hésiter.

Je me lève brusquement, faisant tomber ma chaise, tandis que mon bras est toujours prisonnier de sa main. J’essaie de me dégager doucement, mais il ne me laisse pas, la résistance est là et je n’ai pas la volonté pour utiliser la force. Les larmes font signe encore, envahissant mon  visage en coulant le long de mes joues, et ma voix s’enroue.
"Je ne vois pas de quoi tu parles… Je … "
Les mots se bousculent dans ma gorge, mais n’arrivent pas à trouver une issue. Elle existe, certes, mais pourtant, elle n’est pas praticable pour le moment, il y a un embouteillage d’émotions qui la bloquent.  En plus, les sanglots n’aident en rien, tandis que je tremble de tous mes membres, paniqué à l’idée qu’On m’ait vu. Non pas une personne, non, je m’en fous, mais Dieu m’a vu. Il m’a surveillé, Il était content de moi parce que jusque là, j’ai résisté, mais voilà que tous mes efforts sont voués à être inutiles. Pardonnez-moi mon Dieu d’avoir ainsi pollué la bouche que Vous m’avez donnée, de l’avoir utilisée à aussi mauvaise escient.
"Laisse-moi partir, s’il te plaît. Je dois m’éloigner de toi…"
Non, c’est faux, je m’en rends compte maintenant. Le mal est fait, et il n’y a pas pire que ça, c’est le même châtiment de toute façon. J’en ai marre, ma claque de réprimer ainsi toutes ces fantaisies. Je me baisse pour atteindre sa lippe, la prenant entre mes deux chairs dans un reniflement pas du tout sexy. Je savoure ce moment qui ne se reproduira peut être plus jamais, je m’écroule aujourd’hui pour être plus solide demain.
Je caresse sa joue avec ma main qui n’est pas captive, puis je me dégage, les yeux mouillés, la mine horrifiée, tandis que je gueule :
"Lâche-moi tout de suite. "
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyDim 8 Juin - 21:32
Connerie.

Andréa n’aurait pas dû. La scène est trop rapide, et quand Yasen se lève il crispe ses doigts sur sa main, non, je ne te laisserais pas partir, pas pour un baiser, pas pour rien, que dalle. Il pleure, l’homme en face de lui, racontant qu’il ne voit pas de quoi il parle. Ah ouais, c’est pour ça que tu pleures ? la vérité touche en plein cœur visiblement, et Andréa se sent mal, d’un coup. Putain, c’était juste un baiser, des lèvres déposées, à peine un frôlement. Il n’a jamais embrassé personne ou quoi ? L’éventualité lui coupe un peu le souffle, si c’est le cas, il s’en veut. Merde, c’est possible d’arriver à cet âge sans embrasser personne ? C’est n’importe quoi cette histoire, il a le don pour faire n’importe quoi. Non, il ne le lâche pas. Andréa n’est pas du genre à faire ce qu’on lui dit, encore moins quand c’est sur le coup de la panique. Il serre un peu plus, et tant pis s’il lui fait mal. Le s’il te plait le fait vaciller, il hésite à le relâcher. Comme s’il le traitait comme un danger, un prédateur, merde, c’est un garçon gentil pourtant Andy, pourquoi est-ce qu’il l’a fait flipper comme ça ? Puis l’autre se baisse et l’embrasse, mais merde, qu’est-ce qu’il se passe à la fin, il se décide ou bien ? Il a juste envie de lui crier d’arrêter de pleurer, ça le heurte les pleurs des autres. C’est lui qui a envie de s’enfuir maintenant, à force de voir des larmes, à cause de ce qu’il vient de faire. Andréa devient idiot. « Non », il se relève aussi, et tire sur le bras de Yasen pour le rapprocher de lui. Mauvaise idée. Yasen n’aurait pas du se rapprocher de ses lèvres, dès qu’on lui en donne un peu, Andy n’attend que la suite. Mince, il n’aurait pas dû s’approcher de ce garçon en pleine nuit, dans un endroit vide, il va passer pour un dingue maintenant. Sa main monte jusqu’à sa joue, essuie un peu les larmes. « Non, et arrête de pleurer ». Ses gestes sont rapides et fermes, et il relâche sa main pour la poser sur l’autre joue. Pourquoi est-ce qu’il pleure ? « Mais merde, pourquoi est-ce que tu le vis si mal ? », il murmure, il n’arrive plus à réfléchir, les pleurs le rendent dingue, ses pensées se bousculent et ses paroles les suivent maladroitement, « c’est à cause de ta religion ? qu’est ce qu’un dieu pourrait bien en avoir à foutre? ça vaut le coup de te rendre malheureux ? » Andréa est con face à des pleurs, il serait prêt à tabasser une personne qui ferait pleurer Elsa ou Jack, prêt à sauter dans le vide pour ça, juste pour que les pleurs cessent, mais des fois il choisit la mauvaise réponse. Sa tolérance face à la religion est très faible, il ne comprendra jamais ce qu’on peut trouver à des croyances comme celles-ci, celles qui font souffrir, et il n’hésite jamais à cracher dessus. C’est ça aussi, de naître dans son milieu, on se croit meilleur que la moyenne.

Il aurait simplement pu le relâcher, le laisser prendre ses affaires et se barrer, ce serait l’idée logique, il a déjà fait une erreur en entrant dans sa vie comme ça, sur le rythme d’un ouragan alors qu’il ne demandait rien à personne. Peut-être que si Yasen n’avait pas voulu s’enfuir comme ça, s’il n’avait pas pleuré, Andy lui aurait lâché la main pour lui laisser le champ libre. Mais l’homophobie silencieuse lui fait horreur, et la colère monte un peu. Et l’envie de l’embrasser aussi, c’est assez étrange. « Ca vaut le coup de ne pas profiter de ça ? ». Ses mains emprisonnent son visage, il ne peut pas fuir. Et puis, Andy est plus grand que lui, ça le fait sourire quand il se penche à peine, toujours ses gestes rapides et précis, et ses lèvres se scellent sur celles de Yasen. Le pauvre. Il va très certainement le frapper, hurler ou s’enfuir au courant, surtout que le baiser est un peu plus insistant. Dans le mouvement, il le pousse un peu contre la table à l’aide de ses hanches avant de se rappeler qu’il ne s’agit ni de Jack, ni d’un garçon ivre d’une quelconque soirée, et se recule en relâchant son visage. Deux fois. Il l’a embrassé sans lui demander son avis deux fois. Pourtant, ce n’est pas ce genre de garçon inconsidéré, qui croit que les lèvres des autres lui sont dues. Son cœur bat un peu, c’est nouveau ces sensations, avec Jack et Elsa tout était simple et écrit d’avance, ici c’est étrange. La nuit, dans une belle bibliothèque, ça doit jouer un peu sur ses hormones, et puis cet air farouche qu’il a l’autre, un animal sauvage qui a peur. Ça l’attire. Il secoue la tête, puis le fixe, pas honteux pour un sous. Andy n’a jamais honte de lui, c’est une règle. « Te barre pas. », s’il te plait, me fait pas passer pour un prédateur sexuel.
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyLun 9 Juin - 14:26
Non. Le mot que je redoute, le mot qui fait vaciller ma volonté. Il ne va pas me laisser partir, c’est comme avec Finn, il refuse de lâcher l’affaire, il veut comprendre. Mais qu’y a-t-il à comprendre au juste ? Que je suis tenu par mes croyances à ne jamais connaître le bonheur dans cette vie ? Que je me dois de rejeter tout sentiment pour un membre du même sexe que moi-même si j’en possède et que je meurs d’envie de me caler dans ses bras ? C’est comme ça, et ça le sera toujours, il n’y a rien à arranger, rien à essayer de saisir.
Il est en face de moi, debout aussi, et m’attire vers lui. Dans une étreinte peut être ? Dieu seul sait à quel point j’en ai envie, de mettre mon nez dans son cou, d’entourer sa taille avec mes bras, de me consoler dans un câlin. Mais non, c’est sa main qui vient se loger dans mon visage pour essuyer mes larmes, avec un contact électrifiant qui me fait frémir, puis il me libère, sauf que je me rends compte que je n’ai jamais été vraiment prisonnier, tandis que les doigts de son autre main viennent s’emparer de mon minois aussi.

Je me fais pousser contre la table, tandis que sa bouche vient trouver la mienne encore une fois, tandis que nos respirations se synchronisent, tandis que je deviens fou de minute en minute. J’ai envie de rire à l’évocation de la célèbre chanson de R.E.M « Losing my religion », c’est tout à fait ça en fait maintenant, je suis en train de perdre ma religion pour le plaisir d’un baiser. Et même sans expérience, même si c’est ma première exploration buccale, je sens que c’est parfait, que ça ne pourrait jamais être mieux, peut être parce que je sais au fond de moi que je ne me permettrai plus jamais cet écart, que je passerai les jours qui suivent à prier pour me faire pardonner mon offense à mon Créateur.
Je m’assois sur la table, gêné, les joues couleur rubis puis je chuchote :
"Tais toi et embrasse moi. "
Oui, sans honte, je viens d’exprimer les tréfonds de mon désir, je ne me sens plus capable de résister à ce torrent d’émotions qui envahit mon corps, je me laisse emporter par le courant pour mieux me concentrer et trouver la terre ferme par la suite. Et si j’en meurs, quelle importance ?

Je pose ma main derrière sa nuque pour l’entraîner vers moi, mordant sa lèvre inférieur avec mes dents tandis que la supérieure des miennes caresse gentiment la sienne. Je caresse l’arrière de son crâne tendrement. Non, je ne suis pas en train de tomber amoureux, pas du tout, c’est juste la frustration que j’évacue en lui, et même si je sais qu’au-delà du fait qu’il soit un garçon, c’est mal de se servir de quelqu’un comme ça, je m’en fous. Pour une fois, je pense à moi, rien qu’à moi. Pas à ma mère, pas à Dieu, à moi-même seulement.
Je me sépare brusquement de lui en le poussant, les larmes se sont taries de mes yeux, il n’y en a plus, elles sont toutes sorties. C’est un regard assassin que je lui jette, ou du moins, j’essaie parce que je ne suis pas du tout habitué. Je suis en colère, mais en même temps allègre.
"Pourquoi moi ? On ne se connaît même pas, tu ne sais rien de moi, tu débarques comme ça en étant gentil, puis tu me fais tourner la tête. Si c’est un jeu et que ça t’amuse, moi pas. Tu viens de me faire commettre l’une des plus grandes erreurs de mon existence. Qui es-tu pour me juger, pour te mettre à ma place et penser que tout ira bien ? "

Je n’arrive même pas à avoir le cœur gros, trop troublé par cet échange de salives qui m’en fait encore voir de toutes les couleurs. Je dis ce que je suis supposé dire, pas ce que je pense vraiment, parce que si je cède encore à mes envies, je serai en train de lui ouvrir sa chemise et d’enrouler mes jambes autour de sa taille. Je secoue la tête, résolu à régler tout ça :
"Pour moi, ce ne sont pas des conneries. Pour moi, c’est ce qui donne un sens à mon existence, la perspective d’avoir un être supérieur qui veille sur moi, et qui ne m’en demande pas trop, juste quelques sacrifices pour connaître le bonheur plus tard. Alors, si tu me demande si ça en vaut le coup, je te dis oui. Tu ne sais pas ce que ça procure, alors arrête de penser être en connaissance de cause, tu es dans le faux et tu devrais être plus respectueux envers la foi des autres."
Enchaîner les tirades ne me dérange pas, tandis qu’il me regarde avec les yeux ronds. Je me mords la lèvre, espérant que je ne le blesse pas avec mes paroles. Mais c’est n’importe quoi. C’est lui qui m’a violé la bouche en premier, il ne devrait pas me blâmer. Malgré tout, j’espère qu’il ne va pas juste s’en aller, m’abandonnant ainsi. Je n’arrive pas à être en colère contre lui, pas quand il m’a fait vivre l’un des moments les plus forts, les plus riches en émotions de ma vie.
"Ceci ne s’est jamais passé. C’était une aberration monumentale, due à un égarement. Je ne crois même pas qu’on soit capable d’être amis après ça, tu as tout ruiné, et pourtant, je commençais à t’apprécier, ça me désole. "
Je baisse les yeux, extrêmement contrarié. Tout ce que je dis cette fois est la vérité, j’ai vraiment mal en pensant au fait que peut être, on ne pourra plus se voir, plus se parler. Je me suis déjà habitué à sa joie de vivre, son hyperactivité, son humour, et la perspective de perdre tout ça me bouscule dans mon être et me donne encore envie de chialer.
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyLun 9 Juin - 17:06
Andréa a un peu perdu le fil de la soirée. On n’accoste pas comme ça un inconnu, on ne l’embrasse pas comme ça s’il ne le demande pas, mais tant pis, Yasen s’est laissé faire sans lutter, il s’est assis sur la table, et demande un autre baiser. Quand l’autre en a aussi envie, ça devient beaucoup plus excitant, malheureusement. Alors il s’en fout d’avoir bafoué ses croyances, de s’être cru plus intelligent, il s’en fout de ça et ne s’intéresse plus qu’à la main derrière sa nuque, et aux lèvres sur les siennes, et au feu qui s’allume dans son ventre. Il en veut plus, il en demande plus, se rapproche un peu, le reste est oublié, et quand il le repousse, ses airs d’enfant perdu refont surface, il vacille un peu du retour à la réalité. Parce qu’elle beaucoup trop dure, la réalité dans les yeux de Yasen, le monde réel est en colère et lui en veut. La douceur de l’instant se dissolve et les mots sont une pluie de pierre au-dessus de ses épaules. Un jeu ? non, non, Andy a envie de le frapper pour être si stupide, il ne s’amuserait pas de ça, mais comment est-ce qu’il pourrait le savoir Yasen ? Le crâne rasé a débarqué comme ça, et l’embrassait au bout de deux minutes, ça ressemble à un mauvais scénario de film pornographique, forcément qu’il voit ça comme ça. Il ne peut pas en placer une, les mots se coincent parce qu’il n’arrive pas à les formuler correctement, et Yasen reprend.

Non, Andréa ne veut pas respecter la foi des autres. Tout ça, c’est des conneries, bonnes à faire souffrir les gens qui y croient. Non, malgré toute sa gentillesse, toute sa tolérance, c’est son sujet tabou, sa partie gros connard peut-être, mais il ne pourra jamais accepter de telles choses, c’est plus fort que lui. Ses doigts s’enroulent autour d’un poignet de Yasen, sans force, juste un toucher doux. Personne ne mérite de souffrir pour un culte, c’est idiot. Les derniers mots le heurtent, et il fronce les sourcils. « Arrêtes ». Plus fort, il gueule presque en tremblant légèrement « Arrêtes toi. » C’est lui qui est en tort bien sûr, mais son sang bouillonne dans ses veines, il a envie de le frapper autant que de l’embrasser, l’idiot face à lui. Il se secoue un peu pour se reprendre, pour reconnaitre qu’il a fait une connerie. « Désolé si je t’ai heurté. C’était pas mon but, ni un jeu, tu m’as plu pendant deux minutes, c’est tout, j’pensais pas que tu réagirais comme ça », il n’a pas l’habitude. Il ne s’est jamais fait jeté par quelqu’un. Sans être un tombeur les seules personnes qu’il a embrassé –peu nombreuses- étaient toujours d’accord. « Si ça t’emmerde tant que ça, pourquoi tu m’as dis de t’embrasser ? » l’agression n’est pas la bonne voie, et la colère fait un peu trembler sa voix. Merde à la fin, il faut savoir ce qu’il veut aussi. Andy se frotte le visage avec sa main libre, puis relâche le poignet de Yasen. Il a un rire, un peu plus doux que le reste de son comportement, il commence à se calmer. Mais encore une fois, les mots blessent, « Aberration monumentale, rien que ça ? pour plusieurs baisers ? », au fond il pleure. Il pleure de voir quelqu’un comme ça, éduqué de cette façon, dans ces croyances, qui finira par faire de sa propre vie un enfer pour quelques préceptes inculqués depuis l’enfance. Il pleure de l’horreur de cette situation, de la connerie qu’il vient de faire, qui a certainement chamboulé le monde de Yasen sans que ce ne soit son intention. Il pleure au fond de lui, mais son visage reste impassible.

Et puis, il a Elsa et Jack. Sans eux, Andréa aurait continué, il n’aurait pas abandonné. Le physique lui plait, son air perdu et effrayé lui plait, ses convictions lui plaisent, mais il n’est pas fou au point de s’amuser à être un Valmont, à démonter une à une ses croyances, alors qu’il a ses amours vers qui s’épancher. Ce n’est pas son jeu, et si l’autre est heureux dans ses croyances, tant mieux. Sans eux, oui, peut-être qu’Andréa se serait montré doux, lui aurait repris la main, peut-être même déposé un baiser dessus, du bout des lèvres, peut-être qu’il aurait voulu prendre le risque pour que Yasen s’accepte. Il aurait salué l’envie comme ça, parce qu’il aime le monde entier, mais ils sont là, et sa connerie est déjà allée bien assez loin. D’habitude il réagit comme ça sous l’alcool, sinon rien d’autre n’effleure sa pensée que Jack et Elsa, jamais. Ses hormones se sont emportées, il le sait, pourtant il a bien envie de rester là, debout, avec Yasen assit sur la table, presque contre lui. Damn. Il est plutôt sexy en colère. Il pose une main crispée sur la table, se penchant un peu vers lui, la lutte est un peu difficile, Andréa se laisse facilement flotter au gré de ses envies et parfois il pense plus avec son sexe qu’autre chose. Son cerveau doit reprendre le dessus. Il reprend, la voix un peu rauque « Désolé si je t’ai blessé par mes gestes ou mes paroles. Ce n’était pas le but, vraiment. J’te trouve mignon, et j’ai envie de t’embrasser. Si c’est pas ton cas, je ne referais plus rien. » Mais pourtant, il reste là, à quelques centimètres de lui, la main posée à côté de sa cuisse. Il a fait sa part du boulot, avouer son erreur et lui promettre de ne rien refaire s’il ne veut pas.
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyLun 9 Juin - 20:42
Les garçons, ça pue de toute façon, ce n’est pas intéressant pour un sou et ça pense qu’à leurs sexes.
Tellement d’idées que j’ai essayé de m’introduire dans la tête pour échapper à ma fascination, à ma plus grande convoitise. Pourtant, ça n’a jamais vraiment marché, j’ai toujours eu cette impression de manque effroyable, même quand j’ai été heureux. Convaincre ma sœur, Sarah, que notre religion est la bonne, lui dire qu’il ne faut pas mettre en colère Dieu, lui dire qu’elle est basée sur le respect de l’autre et de soi, qu’elle est belle et qu’elle pardonne, sans au fond en penser un mot. Oui, je l’admets, j’ai eu mes moments de doute. Je me suis posé pas mal de questions sur l’Eternel et l’univers, submergé par le soupçon, pensant qu’Il ne m’aime pas vraiment. Pourquoi m’aurait-t-il imposé cette épreuve autrement, dont je ne peux sortir victorieux qu’en abandonnant une majeure partie de moi-même ? Pourquoi m’aurait-il fait gay pour que je souffre le martyr chaque jour de ma vie ? Cela n’avait plus de sens, mais pourtant, je voulais que ma sœur croie, pour faire plaisir à maman, encore et toujours. Oui, ce ne sont pas mes croyances, ce n’est pas ma foi. C’est la façon avec laquelle je prouve mon amour à ma mère. J’ai beau me persuader que les sacrifices que je fais sont pour Lui, ils ne sont que pour elle.

Arrêter ? Tu veux que j’arrête après avoir changé ainsi ma vie ? Mais c’est toi qui dois me laisser tranquille. Des paroles que je devrais proférer, mais que je ne veux même pas considérer. Quelle connerie de l’avoir laissé se faire une voie ainsi vers mon cœur. Je suis le chemin que prend sa main du regard, le cœur battant à tout rompre, les lèvres mouillées.  Il est encore trop envahissant, il n’y a que quelques centimètres qui nous séparent. Il le fait exprès ou quoi ? Pitié… Je n’arrive plus à résister, j’ai envie de lui à un point où cela dépassé l’imagination. C’est le réel, je me sens vivant et avide, j’ai envie de goûter, sentir, toucher, regarder, écouter, utilisant tous mes sens comme un seul, pour que mon corps s’exprime enfin.
"Tu es dangereux pour moi, tu t’es trop rapproché, et maintenant tu es comme une drogue dans mon système, je ne peux pas me débarrasser de toi facilement, surtout si tu es dans mon champ de vision… "
J’ai envie de mettre mes jambes derrière ces fesses pour le décaler vers moi, le faire tomber sur mon physique qui ne demande plus que ça. Je suis comme un obèse au régime devant une pâtisserie, crevant de voracité à dévorer tous les gâteaux que l’anatomie d’Andy peut m’offrir. Pourquoi ? Pourquoi quelque chose qui avait l’air d’être si juste est en fait mauvaise ?

Je prends sa main posée sur la table dans la mienne avant de la hisser pour la poser contre mon torse. J’en rirai si les larmes n’avaient pas ressurgi, parce qu’on dirait une de ces scènes où une vierge guide son petit ami puceau pour la première fois vers sa poitrine. Je soupire, les yeux fermés.
"Regarde quel effet tu me fais, regarde ce qu’un simple contact de ta part provoque… Imagine quel genre de convoitise j’ai pour toi mais à laquelle je ne peux pas abdiquer. Respecte ma volonté, et ne me laisse pas me noyer dans une situation dont je ne pourrais plus jamais me sortir."
D’autres manifestations physiques apparaissent, urgentes, me faisant encore une fois monter le rouge aux joues. Putain, pas toi encore. –Yasen s’adresse bel et bien à son pénis. –
J’espère qu’il ne verra rien, comme si je n’étais pas suffisamment dans l’embarras comme ça.
"Si tu continues à me provoquer, je ne vais plus pouvoir être fort. C’est pour ça que je t’ai embrassé, parce que je suis humain avant tout, parce qu’il m’était impossible de combattre la fièvre, j’ai jusque là eu de la détermination, mais tu as tout détruit, je suis très fragile en ce moment. "

J’effleure sa joue du bout de mes doigts avant de lancer mes bras derrière sa nuque pour m’élever et le prendre dans mes bras dans un câlin où je fourre mon nez dans son cou.
"J’ai BESOIN de t’embrasser, et faire plus même en cet instant. Je suis gêné de même le penser, et c’est tout à fait le contraire de ce que je suis en temps normal, mais tu n’es plus n’importe qui, je ne me comporte pas comme d’habitude avec toi. Tu es celui qui m’a offert mon premier baiser, et assouvi un rêve que je n’aurais jamais cru pouvoir voir exaucé. Tu resteras toujours dans mon cœur, dans mon corps, dans mes pensées. Je veux te garder près de moi, mais uniquement si tu m’honores en étant résistant pour moi. Ne me laisse pas tomber, ne nous laisse pas sombrer dans les affres de la luxure. Tu as Jack, tu as Elsa, tu n’as pas besoin de Yasen. Ne laisse pas un plan cul gâcher notre amitié et rejette moi. "
Ma main se balade le long de son dos, mourant d’envie de lui arracher son vêtement, d’explorer ce corps masculin, peau contre peau. Il devient de plus en plus difficile de respirer, à mesure qu’il n’y a plus de place dans mon esprit pour être raisonnable avec toutes les scènes aussi exaltantes les unes que les autres l’envahissent.
"Je parle trop, je sais, mais fais le bon choix. Parce que je ne m’en sens pas capable, alors quoique tu fasses, prend en considération le fait que tu vas le faire pour nous deux, et que tu vivras avec les conséquences. "
C’est très aléatoire. Après tout, il peut se passer de moi, il vient de me rencontrer, et la concupiscence pourrait vraisemblablement battre le souhait d’être mon ami, néanmoins, je lui fais confiance, même plus qu’à moi en ces instants où plus rien ne compte, où je ne pense à rien ni personne…
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyMar 10 Juin - 11:37
La main sur son torse – bon dieu que son cœur bat vite, Andréa se fraie un chemin entre ses cuisses pour se rapprocher davantage, pour ne pas laisser un seul centimètre de distance entre eux. Il n’attend que ça, un mot pour aller plus loin, pour l’embrasser encore, le déshabiller même si c’est en plein milieu d’une bibliothèque. D’ailleurs, ses doigts commencent à défaire un bouton ou deux de la chemise, sans qu’il n’y pense, c’est un terrain connu les chemises d’hommes, et il préfère bien les déboutonner que l’inverse. C’en est presque douloureux tellement il crève d’envie, mais il rit en l’entendant, ses mots le ramènent une nouvelle fois dans le monde réel. Ses doigts ont eu le temps d’arriver au milieu de la chemise, le temps qu’il reprenne ses esprits. Ses tirades ne le concernent pas, au contraire son corps devient un peu plus pressant, là, au rythme que prend celui de Yasen lorsqu’il parle. Il veut bien prendre les responsabilités de ce qui se passera, ou alors il s’en occupera plus tard, c’est ça aussi qu’il a appris avec les deux autres : vivre au temps présent, sans se soucier des conséquences. Puis il est si proche de le dévorer d’envie, leurs jambes collées, les mains sur son torse, qu’il n’a plus envie de l’entendre refuser. Non, ce qui le stoppe c’est ses amours, comme toujours. Il n’aurait pas prononcé leurs noms, Andréa serait bien en train de lui enlever son haut. « Merde », la défense ultime contre ses envies, contre laquelle il ne peut rien faire. Coucher avec un autre n’est pas le problème, ce n’est jamais arrivé et ça n’arrivera plus jamais. Ce qui l’ennui, c’est le mensonge, s’ils décident de ne plus rien se cacher tous les trois, Andréa sera bien obligé de l’admettre, au risque que Yasen en supporte les dommages.

Ses doigts s’agrippent un peu sur la peau nue, les ongles légèrement enfoncés. Non, non, t’as pas le droit de me laisser le choix. Il n’a jamais su décider, Jack et Elsa en sont la preuve vivante. Les coups de foudre, il en a connu des milliers depuis son adolescence, des forts et d’autres sans importances, rien ne s’est jamais passé parce que ça ne l’a jamais tenté suffisamment pour qu’il devienne idiot. Andréa est fidèle, peut-être celui des trois qui l’est le plus. Depuis ses seize ans, il n’a touché personne d’autre qu’eux. Des baisers par-ci par-là en soirée, rien de bien dramatique, pas des choses sur lesquelles se formaliseraient Elsa ou Jack. Mais là, sous ses doigts, il sait bien que quelque chose est différent, que c’est plus qu’une simple envie d’avoir un baiser. C’est son petit air farouche, ça doit être ça. Ou alors il est bien plus Valmont qu’il ne le croit, et dans ce cas la détresse des autres lui plait. Non, bien sûr que ce n’est pas ça, idiot. Ses doigts grimpent le long de son torse pour se poser dans le creux de son cou, et il rit. Heureusement qu’il a le rire qui vit dans ses veines. Même s’il est faible et à peine joyeux. Et puis il y a la main dans son dos, qui lui décoche un frisson, putain. Vraiment, lui demander de choisir après lui donner une envie supplémentaire ? Sa main remonte sur sa joue pour déloger la tête de son cou. « C’est bon », il murmure de nouveau. Il se penche vers lui, dépose un baiser sur ses lèvres, pendant que sa main retombe sur la cuisse de Yasen. Il reste quelques secondes, juste comme ça. Ne pas finir sur un baiser qui amène des colères. Toujours contre ses lèvres, il chuchote « c’est cruel », mais dans un sourire, la tempête au creux de son ventre est passée. Andy redevient l’enfant, ses yeux d’adultes perdent de leur lueur de désir, le loup garou qui reprend forme humaine à l’aube. Il ne bouge pas vraiment des jambes de Yasen, il est bien là. Un nouveau rire, alors qu’enfin ses joues se colorent un peu, en percutant son comportement. « Désolé, j’ai un peu foiré. C’est bien la première fois que j’ai autant envie d’un inconnu », autant être clair non ? il ne va pas mentir. Il se penche vers son sac pour en attraper une cigarette et son briquet, l’amusement s’allume dans ses yeux « Alors, tu disais quoi déjà si tu me prenais en train de fumer ici ? », bien sûr qu’il ne l’allume pas, il veut juste changer de sujet pendant que sa main libre reboutonne la chemise, rapidement, ni vu ni connu. Et d’ailleurs, il se recule après ça, c’est beaucoup trop dangereux de rester dans cette zone confortable, sa décision ne tient qu’à un fil qui ne demande qu’à se couper. « Je sais pas pourquoi tu m’fais tant d’effet, vraiment ». Il se mord la lèvre, un peu, gêné d’être si faible. « Et désolé si t’avais embrassé personne d’autre. J’veux dire, y’a mieux qu’un type flippant qui sent l’herbe ou la clope. Et heureusement qu’on n’est pas allé loin, j’suis pas doux » il soupire, toujours cette envie de dire n’importe quoi à n’importe quelle occasion. Sa main se pose sur la cuisse de Yasen – ça ne l’empêchera pas d’être tactile, mais bien au milieu, surtout pas trop haute. « Désolé, je recommencerais plus Yasen » Et puis, Andy est un peu addict à la proximité, à peine éloigné qu’il a envie d’oublier son choix, et de revenir se coller à l’autre. Alors il joue avec sa cigarette de sa main libre, un air de dis-moi de revenir sur le visage.
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyMar 10 Juin - 18:18
Une, deux, trois, quatre … Les minutes s’égrènent, pendant que je suis confortablement dans ses bras, pendant qu’il me lègue la chaleur dont mon corps toujours froid a éternellement eu besoin. Je me sens complet, les sens en éveil, et j’aurais pu me contenter de ceci, mais malheureusement, j’en veux plus. C’est ça, l’être humain, c’est avide d’avoir toujours encore et encore, ne se suffisant pas de ce qu’il possède déjà.
Comme je lui ai dit, je ne résisterai plus. C’est lui qui devra être tenace pour nous deux, c’est lui qui allait devoir mettre un terme à nos attouchements qui me font de plus en plus d’effet. Il avait discrètement déboutonné ma chemise, et sa main était contre la peau de ma poitrine, chaude, me procurant des sensations inouïes.  Elle commence à se mouvoir, comme voulant explorer la partie supérieure de mon anatomie, et mes yeux se ferment de plaisir, tandis que je subis ces assauts, n’osant pas inspirer, n’osant pas parler, n’osant même pas réfléchir. Oui, c’est ça, mets ta main dans mon cou et approche pour m’embrasser. N’écoute pas mes divagations, elles ne proviennent que de ma conscience, coupable, observe mon corps, il te veut pour lui tout seul, prêt à se damner, à se faire jeter dans les flammes de l’Enfer même rien que pour toi.
Subitement, il rit, enfin moins joyeusement qu’avant, comme s’il allait faire quelque chose qui le dégoûte, à contrecœur.  Doucement, il  relève ma tête pour que nos regards se concordent encore une fois, et mes lèvres retrouvent leur nouvelle prison volontairement ;  sauf que cette fois, elles se touchent mais une seule fois, immobiles, gardant le frôlement pour quelques moments tandis que sa main se glisse sur ma cuisse. J’étouffe une exclamation de surprise, va-t-il remonter un peu plus haut ? Va-t-il détecter l’étendue de mon effervescence pour lui ?
Cruel ? C’est toi qui l’es en choisissant cette voie, en sachant quels ravages cela va me causer…

Et c’est terminé, la magie s’évapore dans l’atmosphère, comme si elle n’avait jamais existé. Tu te dégages, allant farfouiller dans ton sac encore une fois, m’abandonnant à ma frustration, l’air médusé.  Je me remets du choc, secoue la tête comme un chien après son bain, et le toise :
"Je crois que comparé à ce qu’on a fait, fumer n’est pas si grave que ça…  "
Je me sens encore capable de faire de l’humour, même pourri. Bon Dieu, je suis désolé, je ne suis qu’un homme. Je me répète, mais je ne peux pas vivre ma vie comme ça, m’enfuyant de tout. Si Tu ne veux pas que j’existe, que je m’épanouisse, pourquoi m’avoir donné ces pulsions auxquelles il est très difficile, voire impossible d’échapper ?
"Peu importe quel effet j’engendre chez toi, ça n’égalera jamais ce que tu fais résonner en moi. Une douce mélodie, une pommade qui vient embaumer mon cœur meurtri. J’ai envie de chanter, danser, mourir dans tes bras. J’ai envie de m’accrocher à toi comme un naufragé à un bout de bois en pleine mer, rester à ton bord pendant des jours et des nuits, ne pas dormir… "
Le voilà encore à titiller ma jambe, partagé tout comme moi à l’envie de me déshabiller et celle se conformer à mon souhait.
Je murmure, presque imperceptiblement, ravagé par les démons qui me hantent, répondant à tout ce que mes organes me hurlent :
"Je veux que tu recommences, Andy. Rien n’a jamais été aussi évident de toute ma vie. "

Sans ajouter un autre mot, je comble la maigre distance qui nous sépare d’un pas extrêmement rapide, avant de lui offrir un autre baiser, cette fois encore plus intense, tandis que mes doigts vont juste en haut de la ceinture relever la chemise, caressant son ventre affectueusement puis je me dirige encore plus haut, allant cajoler son torse de mes deux mains, alors que tout cette palpation se répercute partout de mon côté. Je vais lui flatter les hanches avant  de bifurquer vers le bas de son dos, poursuivant le très mauvais traitement que je fais endurer à ses douces chairs.
"Tu es mon herbe. Excuse-moi, ça sonne mal. Je suis accro, je ne peux pas  m’éloigner. Tant pis pour Elsa, tant pis pour l’autre, je m’en fous, tu es à moi à l’instant présent, et peu m’importe si tu ne l’es plus par la suite, si tout ceci n’est que l’histoire d’une nuit. J’ai envie de toi. J’ai cette soif au creux de la gorge que rien ne peut assouvir que ta salive. J’ai ce froid qui m’accable, tous les jours, que seul toi peux faire partir."
J’arrête tout, pour me saisir de sa patte après l’avoir désencombrée de la cigarette que je pose sur la masse qui s’est formée dans mon jean, le visage empourpré ou encore pire, prenant une teinte qui n’existe peut être même pas, étonné par mon propre sens de l’initiative juste acquis :
"J’ai ça qui ne veut plus se reposer tant qu’il ne sera pas comblé. Alors, prépare toi, parce que je ne vais pas te lâcher ce soir, c’est ici et maintenant qu’on va faire un tour de manège, moi et toi."

Où est passé le Yasen qui rougit dès qu’il survole un bras ? Quel changement pour le moins saisissant avait opéré juste en quelques minutes. C’est là où on réalise que les limites qui sont fixées sont en fait le produit de notre propre imagination, de nos propres peurs.
Je mordille le lobe de son oreille, je ne sais même pas où j’ai appris à faire ça, je me contente de m’exécuter sans me poser de questions, puis je chuchote :
"Fais ce que tu veux de moi, Andréa, tout de suite."
C’est révélé au grand jour, bien que cela soit la nuit. Pourra-t-il s’éclipser ? Je ne crois pas, parce que rien que moi, anticipant que j’allais proférer ces paroles, ça m’a encore plus rendu fou de les entendre. Je colle mon front au sien, me tenant à peine sur la pointe des pieds et je prends ses bras pour les mettre autour de mes fesses.
"Je crois que je ne peux pas être plus clair. A moins que tu ne sois du jour à vouloir des détails ou des directives. "
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyMer 11 Juin - 11:27
Quelques secondes de répit, puis les mots de Yasen l’achèvent. Et le voilà qui comble les centimètres qu’Andréa avait mis entre eux. Le rasé secoue la tête, Yasen a fait son choix, il lui a donné la possibilité de partir et le voilà contre lui. Le voilà contre sa bouche, encore. Un soupir se permet un chemin entre ses lèvres quand les mains de Yasen se posent sur lui. Putain. Son cœur va exploser tellement il bat fort, mais qu'est-ce qu'il lui fait, pour lui faire ainsi oublier Elsa et Jack ? C'est quoi ce pouvoir qu'a Yasen sur lui ? Il a perdu la tête en l’espace de quelques instants.

Non.
Il n'a pas le droit de vouloir ainsi du garçon en face de lui.
Mais Yasen prend sa main, la dirige sur son jean et sa tête se vide. Sous ses airs timides, il faut bien admettre que Yasen est plutôt direct. Il n'écoute même pas ses mots, il parle bien trop, et le fait taire avec un autre baiser, plus sauvage cette fois, tandis que la main guidée caresse Yasen au travers du tissu. Andy aussi sait être direct, rien ne lui fait peur. Rapidement, il le repousse sur la table pour le faire assoir dessus, une main déjà perdue dans le dos, sous sa chemise, à apprécier les moindres irrégularités de sa peau, à tracer la colonne et les côtes.

Non, stop.
Il ne peut pas jouer de ses convictions comme ça, Yasen lui en voudra a vie.
Au diable les convictions, Andréa n'en a pas, celles des autres ne sont pas ses problèmes. Sa main libre déboutonne encore la chemise, entière cette fois et il se recule, juste le temps d'apprécier. « Je te trouvais plutôt mignon en te croisant, là c'est bien au-dessus». Ses mains ne lâchent plus la peau, la caresse, le torse, le dos, n’importe quel endroit qu’il peut toucher.

Non, ils sont dans une bibliothèque. Mais à minuit personne ne viendra. Et au pire ? Ils sont cachés par des rayons, et Andréa se rendra l'unique coupable en foutant le feu à un livre. De la main, il caresse le cou, le torse, les hanches de Yasen, s'attaque déjà à la boucle de sa ceinture, il dépose des milliers de baisers sur chaque parcelle de peau nue, mordant doucement au niveau de la nuque et des épaules. La ceinture cède sous ses doigts, et les boutons du jean suivent le même chemin. Il ne perd pas le nord, il ne perd pas de temps malgré la douceur de ses gestes, un refus de Yasen serait si frustrant.

Non, Elsa et Jack existent, ils sont là, dans sa tête, il est censé leur être fidèle malgré tout. Sa barrière tombe, tant pis pour eux, il ne vit que le moment présent. S'ils l'apprennent, il en subira les conséquences et protégera Yasen de leurs foudres. C’est lui qui fait une erreur, et il admet bien volontiers qu’elle sort de sa tête dès que ses doigts glissent sous le jean de Yasen, et quand ses lèvres se reposent sur les siennes.

Non, c'est la première fois de cet homme. Il ne peut pas lui prendre ça. Andréa aurait regretté sa première fois toute sa vie si ça n'avait pas été Jack. Il ne peut pas laisser ce regret à quelqu'un, alors plutôt que de prolonger leur course sous le jean, il force ses mains à le fermer, et plonge sa tête dans le cou du garçon, avec un gémissement de désespoir entre les dents. « J'peux pas faire ça » . Le désir ravage tout dans son crâne, dans son corps, et il se recule avec un rire amer. « C'est pas faute d'avoir envie de toi » il est peut-être un peu cruel en prenant sa main et en la faisant suivre le même chemin que Yasen tout à l'heure. Qu'il comprenne que ce n'est pas un manque de désir, qu'il comprenne à quel point c'est dur de lui accorder une porte de sortie, qu'Andréa n'est pas un parfait enfoiré qui ne pense qu'à baiser. « J'veux pas que ça se passe comme ça pour toi. Avec tes croyances, merde, tu regretteras toute ta vie. Au moins il faut pas quelqu'un que tu connais depuis une heure ». Il meurt de l'embrasser encore, les baisers sont des bouées de sauvetage pour Andy quand tout s'écroule comme un château de cartes. « Et je veux pas être le connard qui t'enlèves des trucs auxquels tu crois. J'en ai suffisamment fait non ?» C'est terrible. L'autre est là, le laisse faire, et il a envie d'hurler tellement son corps le réclame. Mais il se détache des mains et des jambes de l'homme, recule, l’observe cet homme assit sur la table de la bibliothèque, la chemise ouverte par ses soins, celui qui a autant envie que lui sans doute. Andréa n’ose plus l’approcher, il est allé trop loin. Dans un autre contexte, sans les deux autres, il l’aurait invité quelque part, il lui aurait sans doute fait la cour, ça aurait pris des siècles pour se concrétiser, dans une autre vie ils auraient pu se connaitre vraiment, peut-être s’aimer, qui sait. Mais dans cette vie-là, non, Andréa doit renoncer. Il murmure un simple « pardon » en levant les yeux sur lui.
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyJeu 12 Juin - 22:16
Frustration. Toute ma vie… Le même sentiment qui vit en moi, qui s’écoule dans mes veines, tandis que je vois des multiples tentations déambuler partout. Elles sont là, devant mes yeux, et c’est tout ce que j’ai pu faire, les admirer pendant qu’elles passaient, imaginer ce qu’il y a sous le tissu, rêver la nuit et me réveiller, pantelant, transpirant et pas uniquement par le biais de mes glandes sudoripares. Il m’est également arrivé de pleurer en regardant un film où deux garçons s’aiment, où c’est permis, où ils se tiennent par la main dans la rue, où ils dorment l’un dans les bras de l’autre, sachant que je n’aurai jamais droit à ça. Mon cœur a fondu le jour où j’ai vu un couple homosexuel se faisant un câlin pendant une réunion du Drama Club, frustré oui encore une fois.Et le voilà encore. Ce sentiment de manque d’accomplissement, cette spoliation qui allait me rendre fou à force.

Après m’avoir gentiment fait reprendre ma position assise sur la table, il a commencé lui aussi à explorer mon corps sous la chemise, tandis que je ne prends même plus la peine de retenir mes lamentations de plaisir. Oui, c’était l’oxymore du jour. Ma chemise s’ouvre pour la deuxième fois en une journée par une personne qui n’est pas moi, et pourtant, pas de place à la pudeur usuelle que je ressens à chaque fois qu’on m’impose une journée à la plage ou à la piscine. Enfin, bien entendu, le teinté écarlate est toujours omniprésent, mais je n’ai pas envie  de me cacher ou de m’enfuir, non, j’ai envie qu’il me regarde avec cette lueur de désir au fond des yeux, oui, je veux me sentir convoité, je veux être la proie qu’un chasseur veut ajouter à son actif. Son toucher m’électrifie, tandis qu’il parcourt tout la partie supérieure de mon corps. Les sons qui s’échappent de ma bouche sont aussi indécent les uns que les autres, je me demande si quelqu’un se demande d’où ils proviennent en passant par le couloir. Tiens, et si par curiosité, un passant jette un coup d’œil, se dirige vers l’origine et nous surprend ? Roo, tais toi, je m’en fous.

Je le laisse faire ce qu’il veut de moi, subissant uniquement ses offensives répétées. Je suis comme une bête qui a longtemps été en cage, qui a toujours vécu dans un zoo, et qui vient d’être relâchée en pleine nature, s’enivrant de la liberté nouvellement acquise. Le voilà sur mes hanches, et je frissonne, moi qui ai toujours connu le froid, je sais maintenant ce qu’est la chaleur de doigts qui se baladent de haut en bas sur mon organisme.
Mon vêtement n’est pas tout à fait enlevé, il est retenu par mes poignets derrière, alors qu’Andy dénude mes épaules pour les atteindre avec sa bouche et ses… dents. Je ne suis que liesse, j’accepte la nouvelle expérience avec aise, mais cette fois, je ne ferme pas les yeux, je les garde grands ouverts, contemplant le spectacle d’un individu qui se délecte de moi. Oui, moi, je participe non seulement à ma propre euphorie, mais à celui de quelqu’un d’autre. Qu’y a-t-il d’égoïste à ça, en fait ? Je pense à Elsa, à Jack, mais déjà il n’est pas fidèle aux deux, alors… Non, il les aime. Qu’est ce que je suis dans l’équation alors ? Un plan cul ? Ou alors c’est tellement simple de me séduire qu’il va me pousser jusqu’au bout de mes limites puis se foutre de ma gueule ? Non, je ne veux pas, ce n’est pas comme ça que l’unique et dernière fois où j’outrepasserai les règles que je me suis fixées doit se passer… Et pourtant, ma ceinture est atteinte. Mes mécanismes de défense sont au repos, je n’arrive pas à lever la main pour frapper celle indiscrète d’Andréa, alors qu’elle s’immisce sous mon jean, et vient caresser ma virilité. Je refoule une énième plainte, mais mon corps en entier se tend sous le contrecoup de nouvelles sensations, en même temps bizarres qu’hallucinantes. Heureusement, il vient me distraire un peu en prenant ma bouche, mais je sens qu’en bas, c’est en ébullition et que ça ne va pas tarder à … Je ne vous peins pas un tableau.

Tout s’arrête, brusquement, sans un avertissement, sans un signal pour prévenir que je devrais en profiter pour quelques secondes, puis que ce serait fini. Et voilà, comme je disais donc il y a quelques instants, frustration.
Il est dans mon cou, tandis que je fixe son crâne les yeux grands ouverts, dans l’incompréhension totale. Pourquoi me torturer ainsi ? Ma patte se fait guider vers le renflement de son jean, et je découvre l’étendue de son désir pour moi. C’est très louche, et si je n’avais pas envie de pleurer, j’aurais très certainement ri. Cette faculté qu’a le pénis de grandir quand il est excité est fascinante, on se demande ce qui se passe dans le cerveau à ce moment-là, comment le processus se fait, les différentes étapes. Le membre en lui-même n’a pas de conscience, et même si parfois on parle d’ « érection involontaire », il faut croire que c’est notre faute quand même, parce qu’on a osé éprouver de l’attraction à ce moment-là.
Et il s’éloigne. Comme une mère qui abandonne son enfant dans une poubelle, petit à petit. Non, c’est une très mauvaise comparaison. Il l’a fait pour me protéger, pour me respecter. Alors, je remonte ma chemise sur mes épaules pour récupérer un semblant de décence, et je m’approche de lui, pas à pas, ne quittant pas ses pupilles des miennes. Sans crier gare, alors qu’il me regarde d’un air effrayé, je le prends dans mes bras encore une fois, posant mon menton sur son trapèze, entourant son dos de mes deux bras, puis je murmure dans son oreille, avec une énorme gratitude :
"Merci."

Tout simplement, pour l’instant, parce que les larmes sont encore là et elles m’empêchent de parler. J’aimerais pouvoir prendre les choses doucement avec lui, j’aimerais avoir la possibilité de prendre le temps de tomber amoureux de lui, mais c’est inconcevable sous tellement d’angles que ça me détruit de l’intérieur. Sortir avec lui, passer la nuit contre lui, l’embrasser tous les jours et m’y habituer, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Mais il y a Elsa et Jack, et plus que tout au monde, il y a ma mère et Dieu.
"Merci de m’avoir offert ce moment exceptionnel, et d’avoir su quand arrêter. Je te serai éternellement reconnaissant."
J’appose un long baiser sur sa joue, tandis que l’eau s’écoule de mes yeux, s’y logeant aussi. Je l’essuie avec ma manche, tendre :
"Je ne veux pas te perdre après ça, dis moi qu’on ne va pas arrêter de se voir, que ça ne deviendra pas gênant, qu’on pourra rester amis après ça, que j’aurai encore droit à ton humour et à ton invasion de ma vie privée."
Les larmes muent en un sourire, alors qu’il me regarde, ébahi :
"Tu fais partie de ma vie maintenant, et la perspective de devoir être un simple spectateur alors que tu la quittes me briserait honnêtement le cœur. S’il te plaît, reste, et égaie mon existence qui jusque là a été pire que misérable."
Je recherche à nouveau le réconfort contre lui, ému, n’osant même plus pleurnicher pendant que j’attends sa réponse décisive.
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behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen Vqleu8

MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyVen 13 Juin - 20:25
Quelles pensées peut-on avoir quand on n'accepte pas ce qu'on est ? Il se demande parce qu'il n'a jamais vécu ça. Sa vie, il l'a toujours prise comme elle venait, quand il est tombé amoureux de son amie d'enfance il n'a pas bronché, quand ses sens se sont réveillés face à Jack, il les a suivi, sa première nuit avec lui il l'a dévoré avec bonheur. L'amour à trois, il le vit à fond, il n'en lâche pas le moindre morceau, et même si le monde entier les regarderait d'un mauvais œil si l'histoire était connue, il s'en fout. Il la trouve belle, sa vie, ce qu'il est, il n'a aucune honte à sa coller à Jack et à Elsa comme une sangsue. Mais qu'est-ce qu'on est quand on ne s'autorise pas à vivre ? est-ce qu'on pleure quand on se prend la vérité en pleine gueule, comme le garçon sous ses doigts ? Ou alors, on devient fou, et on se fout en l'air ? C'est ce qui se passerait pour lui.

Quelque chose cogne contre son ventre en lui disant de retourner contre la peau de Yasen, de nouveau entendre ses sons,  ça le rend fou de désir les bruits des autres, de voir ses joues rouges, ses yeux qui brillent, ses lèvres. Non. Alors ça se serre et ça grogne, mécontent. Et il fait l'idiot à lui prendre la main et la poser là, vraiment, ça lui créé des frissons et c'est frustrant, alors il le relâche, un peu fébrile, les sens affamés. Ses doigts brûlent et se tendent comme pour se reposer sur lui, mais il les retient. Fort, il doit lutter. Puis c'est Yasen qui le prend dans ses bras et lui murmure un mot qu'il ne pensait pas entendre.

Merci de quoi ? D'avoir enterré tes croyances sous mes doigts ? De lutter pour ne pas devenir dingue et te prendre en plein milieu de la bibliothèque ? Il soupire, secoue la tête et sa main va se glisser dans ses cheveux, douce, même ce geste lui donne envie de plus. L'autre bras autour sa taille. Le geste est tendre, puis il le serre un peu, en l'écoutant. Il lui est reconnaissant d'avoir arrêté ? Andréa est plutôt mortifié de l'avoir touché malgré ses croyances et frustré d'avoir arrêté alors que le corps contre lui le transforme en lave. Et ses lèvres qui ne demandent qu'à baiser sa peau alors qu'il essaye de penser à tout autre chose.  

Il ne peut pas lui balancer des trucs comme ça. Comment ça a dégénéré ? A quel moment, quel geste a tout fait basculer ? Il en frissonne, en quelques minutes sa vie a basculée. Comme des Sims créés par des joueurs psychotiques, comme des personnages torturés par le bon vouloir de leurs auteurs, ceux à qui ils bouleversent une vie bien suffisante comme ça, ils n'ont rien maitrisé. Le feu est parti, maintenant ils ne peuvent que le contenir pour ne pas se faire dévorer. Peut-être que ça se calmera sans intervention divine, mais Andy n'y croit pas. Il y a certaines personnes comme lui qui aiment vite, tôt, de mille façons différentes, qui ont un monde entier à la place du cœur. Deux y règnent, mais voilà le chevalier inconnu qui vient ficher un coup d'épée dans l'eau, qui fait vaciller jusqu'au visage d'Elsa, le premier encré dans sa petite vie. Leurs visages l'ont toujours stoppé, les vaillants défenseurs d'une fidélité dont il est fier. Dont il était fier, aujourd'hui il se sent monstre, violant ses promesses et le calme de Yasen.  Il saisit toute la nuance entre son infidélité avec Jack, et celle qu'il a presque commise ici. Un jour Elsa saura tout pour Jack, parce que c'est évident, parce leur trio est éternel. Mais ils ne sauront jamais l'incident de la bibliothèque, par de ses propres mots. Ici, quelque chose cloche.

Mais Andréa sourit  quand la manche essuie son visage, même si les mots qui suivent lui brisent un peu le cœur. C'est les larmes, ou peut-être juste leur sens qui le tuent, il a toujours été faible face à ça, c'est le premier à racheter une glace à un enfant qui l'a fait tomber. Mais il ne parle pas encore, ses sourcils se froncent un peu alors qu'il dépose un dernier baiser sur ses lèvres, un simple, à peine un toucher, une main sur sa joue. Il rit un peu, chuchote  « Vraiment, arrêtes de pleurer Yasen », et bouge son pouce contre la peau, essuie les larmes. C’est une mauvaise idée de rester près de quelqu’un qu’on désire si vite, mais tant pis. Avant de répondre, il lui pince le nez doucement, puis fais le même jeu qu’avec les enfants  « Si tu arrêtes de pleurer, je te rend ton nez ! ». C’est idiot, c’est simplement pour décompresser un peu et arrêter de penser à ce qui s’est déroulé plus tôt, et ça le fait rire. Les larmes lui font mal au cœur. Le bras toujours autour de lui, il le rapproche un peu contre son torse, reste-là, on est bien là.  « Ne t’inquiète pas », Andréa n’est pas du genre à fuir les gens. Au contraire, il est un peu guimauve, un peu collant avec les gens qu’il aime. Et avec quelqu’un qui lui fait cet effet ? quelqu’un avec qui ça a failli atteindre le point de non-retour ? il n’imagine même pas.  « Je vais te filer mon numéro d’accord ? on pourra aller se boire un café ou autre »  , encore une fois on dirait de la mauvaise drague. Même pas. L’envie est toujours là, mais la volonté un peu plus forte.  « Et on pourra parler de, mh, ce que tu aimes. Enfin les garçons. Enfin. On pourra parler quoi, et sans que je te saute dessus », et les mots qui vont plus loin que ses pensées. Ça aussi, c’est dangereux, lui proposer de sortir quelque part. Ou alors au contraire, c’est rassurant ? Ca y est, Andréa est un peu perdu dans tout ça. Mais il est bien, là, contre lui, le reste on verra après.  « Et puis cette année, je comptais squatter les cours de cuisine, donc eh on pourra se voir là-bas aussi ! ». Ses yeux se posent sur la table et il rit encore un peu, les livres sont poussés un peu partout, avec la place parfaite pour s’assoir, heureusement que personne ne se pointe à cette heure, ils seraient bon pour se faire sermonner pendant une heure.
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Yasen Austen
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MessageSujet: Re: behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen   behind the curtain, in the pantomime, hold the line - yasen EmptyMar 17 Juin - 1:59
Dans ses bras, je me sens bizarrement parfait. Comme si toute ma vie ne se déroulait qu’en attente de cet instant dépourvu de défauts qui arrive dans le concours de circonstances le plus insolite qui soit. Enfin, je crois qu’il y a pire, mais jamais une suite d’événements ne m’a paru aussi illogique.
Il fait nuit à la bibliothèque, je rêvasse. Il débarque, timidement, fourrant son nez partout, ce qui m’offusque au début, mais m’amuse après. Sauf qu’après, il arrive à m’atteindre, à m’attrister sans le vouloir, et pour se faire pardonner, il m’offre mon premier baiser, si cette douce caresse de mes lèvres avec les siennes en est un. Et pourtant, ça ne s’arrête pas là, il me retient, et je l’attaque à mon tour, comme si j’avais brusquement troqué ma pudicité, ma pudibonderie et ma réticence par de la confiance en moi, par du désir tout simplement.
Et le voilà, qui revient à la case départ, à l’instant où ça a pris une toute autre envergure, exécutant le même geste qui a créé en moi une tempête d’émotions aussi nouvelles les unes que les autres, se déchaînant en mon for intérieur et balayant d’un coup de vent toutes mes réserves, sauf que cette fois, ce n’est pas le même effet, c’est plutôt une conclusion, mais qu’elle est attristante. Elle marque la fin de tout ce qu’on pourra avoir, physiquement parlant. Je ressens le vide encore une fois, m’envahir, se creuser au sein de mon être pour reprendre la place qu’il possédait auparavant, alors qu’il avait été comblé très facilement par Andréa. Je frissonne, quand nos bouches se disent adieu, ayant pertinemment conscience du fait qu’elles ne se reverraient jamais, que chacune doit suivre une différente voie, celle d’Andy retournant à Elsa et Jack, et la mienne regagnant sa douce solitude, étant sa seule compagnie, paradoxalement. Sa main chaude sur ma joue s’éternise, avant de bouger doucement pour que son pouce vienne effacer le sillage de mon chagrin.
Aïe. Le voilà qui me pince mon nez, et je suis tellement nerveux que j’éclate de rire. Il ne va pas me quitter… Ce n’est pas inconfortable, c’est possible, on peut rester amis, on peut trainer ensemble. Bien entendu, je souhaiterai toujours plus, mais j’apprendrai à coexister avec. Pour lui, pour Andy, pour les doux rayons solaires, chauds et réconfortants, qu’il a amené avec lui quand il a pénétré mon existence.

Son bras qui est toujours autour de ma taille m’incite à me blottir contre lui, le visage enfoui dans son torse, tandis qu’il caresse ses cheveux. Je ne m’inquiète pas, tu es là… Mon Dieu, je veux rester comme ça pour toujours, humant son doux parfum. De l’herbe ? Non, il sent l’homme, il sent bon. Il ne le réalise pas, c’est tout. Ou alors ce sont juste mes phéromones qui me jouent des tours, imposant à mon nez des parfums qui n’existent pas pour que je tombe dans le piège, pour que je me fasse prendre encore une fois. Sauf que ça n’arrivera plus jamais, nous serons forts et plein de volonté.
Un café ? Mon rire résonne encore une fois, que d’indiscrétions aujourd’hui à la bibliothèque, je ne pourrais plus jamais y revenir, ou alors, quand j’y arriverai un jour ou l’autre, je ne la verrai plus du tout de la même façon et je serai très embarrassé, bien que n’ayant été aperçus par personne. Mais sinon, un café, ça sonne bien, et ma réaction ne l’a pas offusqué, il poursuit, comme d’habitude, il parle vite, il n’attend pas, il prend l’autoroute à 200 l’heure et s’en fout si un accident se passe, les autres conducteurs devraient être prudents, pas lui. Et pourtant, c’est bien une indiscrétion qu’il vient de lâcher en proposant qu’on parle de mecs, mais je ne le rabroue pas, je ne veux pas qu’il me lâche, j’attends patiemment que le moment magique soit terminé pour fixer les points sur les «i ».

Je me dégage lentement de son enlacement, regrettant déjà la chaleur qui en découle.
"Va pour le café, je suis partant. Par contre, tu peux toujours rêver, il n’est pas question qu’on parle de garçons. Pour que ça ne devienne pas incommode pour moi. Prends des pincettes, enfin pas trop, sinon tu ne me feras plus rire. Reste toi-même, mais n’aborde plus ce sujet, s’il te plaît."
En parlant, je pose ma main sur mon épaule. Tiens, je ne suis pas outré par ma bravoure, je crois même que je ne rosis même pas… Je suis étrangement fier de moi, n’interprétant plus chaque geste tactile envers un garçon comme une avance sexuelle. Si ça n’est pas un art ça, de laisser des changements s’opérer aussi vite en soi… Mais tiens, qu’est ce qui l’avait arrêté toute à l’heure au juste ? Sûrement pas le manque d’excitation, je l’ai bien vu, ou plutôt bien senti… Et ce n’est sûrement pas mon adhésion à la religion islamique, sinon il ne m’aurait pas chauffé dès le début. Serait-ce Elsa ? Jack ? Les deux ? Après tout, il les aime. Ou y a-t-il autre chose ? Enfin, je n’oserai probablement jamais lui poser la question, alors autant oublier.
"Je te donne mon numéro de téléphone tout de suite, attends. Et c’est super que tu t’incrustes dans les cours de cuisine, je t’apprendrais des choses si tu veux, je suis plutôt doué. Enfin, je me doute que si tu voulais vraiment qu’on t’inculque, tu aurais plutôt demander à Jack ou Elsa mais bon…"
Arrête de parler d’eux. Arrête d’être jaloux. Tu n’en as pas le droit. Ne tombe pas amoureux.
Je déverrouille mon téléphone, le code étant la date de naissance de ma mère, chose qui me fait culpabiliser encore une fois, mais drôlement, nettement moins. Elle comprendrait… Quel genre de personne ne voudrait pas le bonheur de son fils, peu importe où il se trouve ? Oui, un jour, je trouverai le courage de tout lui révéler, je lui dirai que j’ai eu des écarts de conduite, mais que je ne suis jamais allé trop loin, que je ne m’y rendrai d’ailleurs jamais. Qui chercherai-je à convaincre ? Moi-même ou elle ?

Je lis le sms de ma sœur, brièvement, avant de confier mon numéro à Andy. Sauf que c’est urgent, apparemment, je manque à maman et elle panique, elle a envie que ce soit moi qui l’appelle pour ne pas m’étouffer, mais en même temps trépigne d’impatience. Dans les termes de ma sœur, « ça me fait chier que la daronne se fasse du mauvais sang et qu’elle fasse autant de bruit par conséquent, donc si tu dors pas, ça te coûterait rien d’appeler. » En somme, une urgence.
"Je suis désolé, je dois appeler quelqu’un, et ça risque de prendre beaucoup de temps. Je n’ai pas de doutes qu’on se reverra, donc je laisse le soin au destin de décider du comment, du quand et du où. A la prochaine."
C’est sur ces niaiseries que je lui fais un clin d’œil, avant de commencer à ranger mes affaires d’une seule main, le téléphone à l’oreille avec l’autre tandis que ça sonne.
"Allo, maman, oui, je suis désolé de ne pas avoir appelé plus tôt… Non, il n’est pas tard, je viens de finir de réviser… Oui, tu me manquais. "
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