Cassiopea Oxbury-Jones STANFORD UNIVERSITY MEMBERPseudo : BlueDiamonds Messages : 252 Avatar : La surprenante Kate Harrison © crédits : stoule Logement : En colocation avec Lael mon double ♥
| Sujet: (M) Savais-tu qu'un cactus avait une fleur ? Au milieu des pics se cache un cœur. Mer 21 Mai - 16:27 | | PRENOM AU CHOIX JONES
Mal d'amour. On n'en guérit pas si facilement. Et il n'existe pas de médicaments. Ni de remèdes. On ne sait pas quand ça passe. On ne sait pas non plus combien ça fait mal. Seul le temps fait du bien. Beaucoup de temps. Parce que, plus un amour a été beau, plus la souffrance de la fin sera longue. Comme en mathématiques ; valeurs directement proportionnelles. Mathématiques sentimentales.
| Gosse de riche pourri gâté, issu de la jeunesse dorée californienne tout lui est toujours arrivé direct dans le bec sans le moindre effort et il trouve cela tout à fait normal ◊ Taquin tout en étant cynique, il adore rire des autres par contre il déteste qu’on le tourne en ridicule, ouais c’est pas un grand adepte du « ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse » ola loin de là ! ◊ Déteste qu’on lui dise non, quand il est déterminé à avoir quelque chose ou quelqu’un il fait l’impossible pour l’obtenir. Mais bon en bon matérialiste aussitôt qu’il a l’objet de sa convoitise il s’en désintéresse ◊ Possessif il déteste partager ses affaires, et par là comprenez aussi les gens. Il considère la plupart des personnes comme des jouets qui ne sont là que pour le distraire, il s’amuse avec eux comme on manipulerait des marionnettes mais ne supporte pas qu'ils lui échappent ◊ Égocentrique tout doit toujours tourner autour de sa petite personne ◊ Brillant et le sait pertinemment, s'il n'est pas le plus intelligent, le meilleur des battants, le plus couronné de succès il ne se reconnait plus. C'est en partie dû à l'immense pression que son père lui fait subir ◊ Traits de caractère : Fier - Calculateur - Rusé - Jaloux - Joueur & Moqueur - Espiègle - Loyal - Fiable - Dominateur – Volage - Irritable - Calme - Froid - Nombriliste - Protecteur - Sensible - Têtu - Mauvais Perdant – Snob – ... Tous ce qui est évoqué ci-dessus est quasiment négociable en tout point c'est grosso-modo une personnalité assez différente de celle de Cassie que j'imaginais vu qu'ils s'entendaient autrefois comme chien et chat mais vous pouvez tourner le personnage à votre sauce pour mieux vous l'approprier je n'ai pas de problème pour cela, au contraire Ce qui est beaucoup moins négociable c'est tout ce qui concerne sa famille - les Jones - parce que Cassie et lui partagent la même. La mère de Cassiopea a épousé le père du jeune homme quand Cassie était âgée de 14 ans et lui de 15. Son père a quitté sa mère pour elle ce qui a bien sur généré pas mal de tensions au sein de la famille. Il faut savoir que la mère de Cassie est une femme assez spéciale, jeune et très belle mais au comportement enfantin et excentrique, une hippie pro-divination un peu bizarre. D'autre part les Oxburry sont issus d'un milieu modeste, autrefois habitant dans le Queens à New-York. Les enfants Jones (il a une jeune soeur de trois ans de moins que lui et un frère aîné) ont eu beaucoup de mal à l'accepter voyant cette femme non seulement comme une briseuse de ménage mais aussi une opportuniste attirée par tout ce qui brille (ce qui est faux vu que c'est un mariage d'amour mais allez expliquer ça à des ado en colère ). C'est donc une famille disloquée, recomposée et compliquée à gérer, pour les parents comme pour les quatre ado qui vivaient sous le même toit, la cohabitation n'a pas été des plus aisées. Les Jones sont richissimes, le padre étant un avocat, associé dans son propre cabinet "Jones & Kane" et la progéniture se doit de suivre le chemin de la réussite. Raison majeure pour laquelle Cassie a coupé les ponts avec eux il y a deux ans, prétextant vouloir mener sa barque seule et surtout refusant d'être contrôlée par son beau-père. Cette partie n'est pas changeable car elle fait partie intégrante de mon histoire, pour plus d'infos je vous conseille vivement de lire ma fiche ici : clik. Mais pour tout ce qui est de sa vie avant l'arrivée des Oxburry c'est vraiment free, toute son enfance et une bonne partie de son adolescence puis aussi ce qui concerne sa mère ect.. C'est open faîtes-vous plaisir J'impose vraiment très peu de choses pour vous laisser le plus de libertés possibles. Si jamais quelque chose coince avec votre vision du personnage on peut en discuter ensemble, de même si vous voulez au contraire plus de précisions je peux aussi vous en apporter. Ses études sont au choix, il faut juste qu'il soit en première année de master, je voyais plus quelque chose comme le droit, l'économie, la politique pour marcher dans les traces du paternel mais on peut voir ça ensemble bien entendu. Avatars proposés Alors j'avais pensé à pleins de têtes mais il se trouve que sur ce forum on aime autant les mannequins que moi donc ils me les ont tous chopé les vilains Cela dit ceux que je désirais vraiment son encore libres quelle aubaine J'avais donc songé tout d'abord à Tim Bormann que j'idolâtre et qui correspond très bien au rôle ou Florian Neuville aussi qui va à 100% avec ce que j'imaginais mais après pourquoi Robbie Wadge, Harvey Newton Haydon ou encore Sean O'Pry ? A l'heure actuelle ils sont tous encore libres, néanmoins ce ne sont que des propositions, si aucun ne vous convient je suis ouverte aux vôtres faîtes moi votre petite liste Je me garde le droit de refuser si vraiment je peux pas me voir la tête de la célébrité que vous choisissez mais bon, y'a peu de chances quand même Il y a toujours un moyen de s'arranger, sachez tout de même que je suis plus mannequins qu'acteurs, je n'ai rien contre c'est juste une histoire de préférences |
LIEN AVEC CASSIOPEA OXBURRY-JONES Cassie c’est sa sœur, sa meilleure amie, sa Némésis, cette fille qu’il a longtemps détesté et maudit, cette fille qu’il a adoré, trop peu, cette fille qui l’a abandonné, trop vite. Elle n’a rien laissé derrière elle si ce n’est le silence, un grand vide sans explications, elle a juste fuis et il a décidé de la rayer de sa mémoire parce que c’était plus facile. Quand elle a débarqué dans sa vie elle n’était rien, ou plutôt si, elle incarnait tout ce qu’il détestait, elle était la pièce rapportée, l’intruse, celle qui lui renvoyait au visage l’image de sa famille brisée et séparée. Il haïssait la mère alors il haïrait la fille. Et pourtant elle l’amusait, son air renfrogné, mal à l’aise, sa façon de toujours détourner les yeux quand il posait les siens sur elle. Elle avait peur de lui comme tout le monde mais elle était la seule qui ne s’écrasait pas, elle lui balançait toujours ses quatre vérités en face et même si c’était blessant, surtout si c’était blessant. Elle, elle ne s’arrêtait pas à son nom, à son père, à la réputation de sa famille, elle le détestait cela était certain mais c’était pour lui et rien que pour lui. Toute cette arrogance, toute cette suffisance qu’il affichait l’agaçait au plus haut point. Si bien qu’ils ont passé leur adolescence à se disputer, gâchant ainsi bon nombre de fêtes de fin d’année, de dîners d’anniversaire et de vacances en famille. Cassie elle le méprisait, se pensant plus libre, plus vraie, plus méritante, il le savait bien et adorait lui rappeler qu’au fond elle ne valait pas mieux que lieu. Ils avaient l’obligation de cohabiter mais pas de s’apprécier, ils ne voulaient pas s’entendre et ne faisaient d’ailleurs aucun efforts pour, c’était plus simple comme ça. Plus simple de se détester que de s’aimer, parce que la vérité c’est que dès le premier regard elle lui a plu, elle l’a intrigué, fasciné. Un regard, ce n'est presque rien pourtant. Sans signification particulière, sans conséquence. Et c'est ce qui continue à le stupéfier, encore aujourd'hui : que l'existence d'un être puisse être bouleversée par quelque chose d'aussi éphémère, d'aussi périssable. Chaque jour, nous croisons des centaines de regards, dans la rue, dans le métro, au supermarché. C'est une réaction instinctive - vous remarquez quelqu'un en face de vous sur le trottoir - vos yeux se rencontrent une seconde et vous continuez votre chemin l'un et l'autre et c'est terminé. Pourquoi ce regard là avait-il dû tant compter? Il n'y avait aucune raison et cependant... Il a tout changé, irrévocablement. Elle et lui n’avaient rien en commun mais ils se complétaient, néanmoins ils étaient une famille, ce n’était pas une histoire de liens de sang mais indéniablement elle restait sa sœur. A demi ou pas du tout, ils pouvaient le nier, le réfuter, elle était sa sœur. La tentation demeurait, plus forte chaque jour, à chaque regard, à chaque mot, ils y ont cédé et elle y a mis fin. Brusquement. Il ne l’a jamais accepté, jamais pardonné. Elle tente de se racheter, d’apaiser son amertume et il ne cesse de la rejeter. Il n’y a rien qu’elle puisse dire ou faire pour réparer son erreur parce qu’au final, elle ne l’a pas choisi lui. - Spoiler:
01 NOVEMBRE 2006 ₪ « C’est beau n’est-ce pas Cassie ? » Dit-elle les yeux pleins d’étoiles, toi tu reste plantée là, bouche bée, le menton au sol et le nez au plafond. T’observe les moulures et le chandelier dans l’entrée, les baies vitrées entourant un séjour bien trop grand, t’es obligée d’étendre la main devant les yeux le soleil t’éblouissant. Rien que le vase dans le coin doit valoir plus que tout ce que ta mère et toi possédez. Possédiez ? Oh et puis tu sais plus! « Les enfants voici Cassiopea, la fille d’Elizabeth. » Tu fais rapidement volte face et les découvre, ces trois visages qui te toisent d’un regard accusateur, meurtrier, dérangeant. T’as l’impression qu’il te transperce de toute part, tu resserre tes bras autour de ta poitrine, te recroquevillant telle une petite chose abîmée, effrayée par la nouveauté, un peu plus et tu te tortillerais sur place tellement ta gêne est palpable, leur froideur l’amplifiant au fil des minutes. « Et bien alors en voilà des manières ! Qu’attendez-vous ? Saluez donc votre nouvelle sœur. » "Nouvelle sœur", les mots sonnent faux à tes oreilles comme aux leurs. Ils ne veulent pas de toi ici et tu n’as aucune envie d’être là, tu fais tâche dans le décor, clairement pas à ta place à côté du vase en cristal et de l’escalier de marbre blanc. « Bonjour » lâchent-ils presque en cœur, comme si cela leur avait été arraché, le ton est glacial, surtout le sien. Celui du milieu, il a ce rictus en coin, ironique et moqueur qui te panique plus qu’il ne le devrait, il te nargue et te lamine en même temps, t’as la sensation qu’on te flagelle sur place. L’expression, "prendre l'air" vient soudainement envahir tes pensées. L’envie t’habite, te consume. Elle est étrange cette expression -Prendre l’air - Cela veut dire qu'on va ailleurs, pour le trouver. Cela veut dire littéralement : où je suis, je m'asphyxie.
12 FEVRIER 2008 ₪ « Whoua c’est super morbide ma parole… » Lâche-t-il en fronçant les sourcils tandis que tu sors de la salle de bain les cheveux à peine essorées, tu le trouve là, étendu sur ton lit te fixant de son air nonchalant, il tient dans la main un papier tandis que d’autres croquis traînent à ses côtés. Tu finis par percuter, furax tu fonce vers lui et lui arrache le dessin des mains « Ne-touche-pas-à-mes-affaires. » articules-tu entres tes dents, le poing serré et le regard mitrailleur. Tu récupères rapidement toutes les feuilles éparpillées sur les draps tandis qu’il se lève en haussant les épaules « Pourquoi tu fais des trucs aussi déprimants ? Jsais pas les nanas sont pas sensées peindre des licornes et des petites fleurs partout ? » « Je ne vois pas du tout comment un mec comme toi pourrais comprendre quelque chose à ce que je fais. » « Ah oui j’oubliais. Madame est teeeellement compliquée. T’en as pas marre de jouer à l’artiste torturée de la famille ? » « Et toi t’en as pas marre de fourrer ton gros pif rouge partout ? » « Pour ta gouverne mon nez va parfaitement avec le reste de mon visage. » Dit-il en vérifiant dans le miroir sait-on jamais qu’il ait changé de proportions durant la nuit, qu’est-ce que t’as fait pour mériter un demi-frère aussi narcissique ? « Si t’as fini de t’admirer j’aimerais pouvoir m’habiller tu veux bien. » Joignant le geste aux paroles tu lui indique la sortie en ouvrant grand la porte mais bien décidé à t’enquiquiner encore un peu il prend le sens inverse et se dirige vers ta bibliothèque pour jauger ta collection de vinyles, en attrapant un au passage et l’agitant sous ton nez « T’as vraiment de drôles de goûts. » « Oh ça suffit ! » Tu hausse le ton et te rapproche de lui pour le lui arracher des mains « Se sont mes vinyles et ça se sont mes dessins ! Pour la dernière fois ne rentre plus dans ma chambre ! » « Ce que tu peux être susceptible comme nana… » Le revoilà, son petit rictus moqueur et triomphant que tu lui ferais bien ravaler, tu t’écouterais tu lui flanquerais une bonne paire de gifles, ça te démange mais tu te retiens en le poussant vers la sortie. Te croyant enfin tranquille tu files vers ton armoire choisir ta tenue mais le voilà qui t’interpelle de nouveau « Au fait… C’est pas une tenue pour accueillir son frère ça. Essaierais-tu de me faire du gringue soeurette ? » Tu baisse ton regard sur ton corps et te rappelle que tu es alors en serviette, cette dernière fraîchement enroulée autour de ta taille. Furibonde tu lui claque la porte au nez « DEGAGE ! » « Il faudrait penser à prendre des cours de self-control, c’est pas bon toute cette colère soeurette ! » L’entends-tu héler derrière la porte, tu frappes alors un grand coup sur la cloison pour le faire déguerpir ce qui déclenche automatiquement son rire « J’oubliais, mon père me fait te dire que le dîner est avancé, on part dans cinq minutes. Si tu veux mon avis t’as plutôt intérêt d’être à l’heure. » Il sifflote et tu écarquille les yeux folle de rage, rouvrant la porte en vitesse tu lui hurle en haut des escaliers « Espèce de crétin ! »
18 AOÛT 2010 ₪ « NON MAIS QUEL IMBECILE ! » Ton cri résonne, rebondit, se fait écho et lui perce les oreilles, il soupire et toi tu te contente de lui balancer tout ce qui se trouve sous ta main, bâton, sable et même ta chaussure qu’il évite de peu « Pourquoi faut-il toujours que tu joue au plus malin ?! » « C’était pour rire ! » « Aha ! Qu’est-ce qu’on se marre ! » « Comment tu peux être aussi cool avec tes copains et aussi chiante avec nous jme demande… » De nouveau il évite de peu ton autre sandale qui a failli s’écraser sur son visage « Et toi comme tu peux être aussi brillant en cours et aussi boulet au quotidien ? » « Je pouvais pas deviner qu’on aurait plus d’essence ! » « Tu m’agace. » « Ils viendront nous chercher demain matin c’est pas la mer à boire. » Croisant les bras sur ta poitrine tu lui tourne le dos bien trop énervée pour lui répondre, tu tente de te calmer et finis par te laisser tomber sur le sable, jambes en tailleur tu attrape une brindille pour dessiner sur les grains dorés. « Ça pourrait être pire, on a superbe vue ! » Bien décidé à ne plus lui adresser ni un regard ni un mot tu l’ignore royalement tandis qu’il fixe l’océan. En fait, tu es fatiguée d'être toi. Pas tout le temps, la plupart du temps tu te supporte, tu te tolère, tu dirais même que parfois tu t'aime bien. Mais t'aimerais bien avoir droit à des pauses, de temps en temps. Pouvoir changer, être comme une petite âme vagabonde, qui passerait d'un esprit à l'autre, qui se glisserait dans l'oreille d'une fille aux longues jambes qui n'a besoin que de sourire pour avoir le monde à ses pieds, qui ressortirait par l'autre oreille pour aller visiter les pensées plus légères de gens qui se posent moins de question et qui réussissent. Mais tu es coincée, coincée dans ta peau trop petite, coincée avec tes bras maladroits, coincée avec ton reflet dans le miroir. Tu es emprisonnée dans la tête de cette gamine qui doute de tout, qui a peur de tout, terrorisée de se lever, de marcher, de parler, d'avancer, de vivre. Au fond ce n'est pas humain de devoir passer toute sa vie avec la même personne, 24h sur 24 - soi-même. On devrait pouvoir changer, voyager, s'alléger, prendre de la distance avec soi-même et voir le monde, se voir et voir les autres, avec d'autres yeux. On devrait pouvoir prendre des vacances. C'est comme être enfermé toute une vie dans une toute petite pièce avec la même personne, une petite pièce sans porte, sans fenêtres. C’est fatiguant.
T’aime pas ce silence, tu pense à plein de trucs qui t’énervent à commencer par lui. Coincée sur une île déserte avec la personne qui t’insupporte le plus sur cette foutue planète, quelle plaie ! Votre famille doit se demander pourquoi vous n’êtes toujours pas rentrés de cette virée en mer, dire que tu ne voulais même pas venir. Il n’en fait toujours qu’à sa tête et voilà le résultat. « Tu crois que c’est comme les mines de tes crayons ? » Tu relève soudainement la tête vers sa voix et le trouve assit à tes côtés, le regard rivé sur l’horizon. Tu ne sais pas trop depuis combien de temps il est là, tu n’avais même pas remarqué qu’il s’était rapproché « De quoi tu parles ? » Lui demande-tu, ta curiosité brisant ta promesse de mutisme « Les sentiments… Tu crois aussi que ça s’use quand on s’en sert ? » Sa voix est à peine audible et tu le fixe un instant sans saisir avant de poser ton bâton « J’en sais rien… J’ai jamais été amoureuse. » Un nouveau silence s’installe tandis que le soleil se couche, tu frissonne sous la brise qui passe, tentant de maintenir les mèches de tes cheveux derrières tes oreilles. Il décide de le briser une fois encore « Ça m’étonne pas … » « Hé ! » Tu prends une mine faussement offusquée en lui donnant un coup de coude. Il éclate alors de rire et tu te dresse devant lui le sourire aux lèvres « On va se baigner ? » « Tu rigole à cette heure-ci ? Elle doit être glaciale, ce sera sans moi. » « Et alors ? Monsieur n’est pas cap de faire un bain de minuit ? » Tu lui lance un regard de défis, cherchant à titiller sa fierté pour l’attirer dans l’eau et ça ne loupe pas, le voilà qui te hisse sur son épaule et cours vers les vagues, en moins de deux minutes tu te retrouve trempée à boire la tasse sous les reflets de la lune « Whaou elle est fraîche ! » Tu fais la brasse les lèvres tremblotantes « Hé Cass ? » « Oui qu… » Tu te retourne mais n’as pas le temps de terminer ta phrase que ses lèvres caressent déjà les tiennes et tu ne sais pas pourquoi mais tu l’embrasse à ton tour, prolongeant l’instant, accrochant ses cheveux humides de tes doigts glacés. A écouter ton cœur tambouriner dans ta poitrine tu te dis que l’on peut peut-être mourir d’un baiser.
22 MAI 2011 ₪ « J’ai n’ai aucune envie de couvrir votre relation perverse, contre-nature et flippante et je ne devrais pas avoir à le faire ! » Vous reproche-t-elle une lueur de dégoût dans les yeux, t’as perdu sa confiance, tu sais bien qu’elle a raison mais tu n’y peux rien. Ça a commencé avec un baiser, c’était rien, mais ça fait maintenant un an que ça dure. Votre sœur a raison, c’est évident, ça crève les yeux qu’elle a raison. Pourtant tu l’aime, tu le vois bien maintenant que tu l’aime. Tu donnerais n'importe quoi pour ne plus l'aimer. Les vieilles ruses ne marchent plus. D'ailleurs, elles n'ont jamais marché. Comment cesse-on d'aimer quelqu'un ? C'est l'un des casse-têtes les plus insolubles qui soient. Plus on s'entête, moins ça fonctionne. Comment en êtes vous arrivez là ? Il y a à peine une semaine tout était parfait, et puis vendredi dernier tout a dérapé. Votre dispute de la veille avait été absurde. Tu espérais que tout serait oublié dès le premier regard. Tu t'étais installé une pancarte autour du cou sur laquelle on pouvait lire : « Tu m'emmerdes. » Il est sorti. Tu l'as vue s'approcher de toi, et tenter de discerner ce que tu avais écrit. Il t'a fait un grand sourire, et a accéléré le pas pour t'embrasser. Puis il a chuchoté : « Toi aussi tu m'emmerdes ». C'était l'amour. Votre sœur est arrivée, rentrant plus tôt de son week-end au Mexique elle vous a surprit et voilà le joyeux bordel. Elle est là à vous faire face en vous assommant de reproches, la culpabilité te bouffe un peu plus à chaque fois qu’elle ouvre la bouche « C’est bon je perds mon temps, finalement vous vous fichez des parents comme vous vous fichez de nous tous. Parce que quand cette histoire va éclater c’est nous tous qui allons prendre ! »
AUJOURD’HUI ₪ « Je mène ma propre vie. La mienne, pas la vôtre. La mienne. » Ça c’est terminé comme ça. T’as claquée la porte ta valise à la main et tu t’es tirée sans te retourner. Tu te rappelle très bien ce jour, c’était en juillet, juillet 2011 il y a trois ans, tu portais un vieux tee-shirt délavé et tu te souviens très bien du regard implorant de mère et tes traits sévères de ton beau-père. Ta sœur se tenait derrière eux sans un mot, lui n’était pas là. T’es partie sans lui dire, trop lâche pour l’affronter. Au fond mener ta propre vie, dire adieux aux privilèges, aux obligations, obtenir ton indépendance, tout ça c’était des conneries. Tu le savais, le sais, tu fais juste semblant de l’ignorer c’est plus facile ainsi. T’es pas partie pour ta liberté, t’as juste fuis, tu l’as fuis lui. T’as voulu épargner ta famille, tu ne voulais pas la voir imploser par ta faute, pas encore une fois. Tu savais qu’en restant tu n’aurais pas la force d’arrêter, c’était plus simple pour tout le monde que tu t’en aille. Tu ne l'as pas perdu en un coup, tu l'as perdu en pièces détachées. T’as d'abord perdu son parfum, cette odeur que tu avais toujours dans le nez, elle n'était plus là, cette odeur qu'il avait laissé sur tes vêtements, tes draps, tes oreillers, tu ne pouvais plus la sentir. Et puis t’as perdu ton assurance, tu ne sentais plus son regard sur toi, ce regard qui te transformait. Sous son regard tu étais grande, forte, arrogante, pleine de vie, pleine de rires, de confiance. Sans son regard tu redevenais petite, frêle, fragile, muette, timide, invisible, insipide. Tu l'as perdu comme on égare les pièces d'un puzzle. Tu perdais les pièces un peu partout, une par une et impossible de les retrouver.
Tu l’avais détesté pourtant cette famille, repoussée, méprisée, blâmée. Tu avais refusé d’en faire partie, tu l’avais maudite. Et pourtant c’est cette même famille que tu as tenté de préserver, pour elle que t’as abandonné cette chose si précieuse. Ce n'est pas une histoire de chromosomes ou de liens de sang, c'est quelque chose de plus intense et de grandiose.
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