CLOVER & ZOE

c'est le jour de la rentrée. qui dit rentrée, dit retrouvailles. avec alexa, on avait décidé de manger ensemble, après la messe d'hier. on s'était assise dans l'herbe grasse du parc du campus. le soleil, la bonne humeur et le bonheur de se revoir nous avaient accompagné pendant tout le repas. même après, il avait été dur de vaquer à ses propres occupations. heureusement qu'elles ne se composaient pas que d'obligation. j'avais pu revoir d'autres amis, entre autre gabriel -l'incontournable-, naess, etc. le fait de parler avec eux et de raconter nos étés respectifs m'emplissait le coeur d'espoir. l'espoir que cette année se passera bien, qu'elle me sera bénéfique et que j'en ressortirai vivante et encore plus épanouis. peut-être même rencontrerai-je un garçon. peut-être qu'on sortira ensemble. bref, je n'osais même pas me contredire de toutes ses attentes superficielles et impossibles. les cours s'étaient bien passés ce matin. ce n'était que très formelles d'être présente à ces heures de l'année. c'était plus des cours administratifs qu'éducatifs. et puis, l'après-midi restait libre. les uns préféraient trainer dans la ville ou sur le campus. certains commençaient même à s'avancer sur leur travail à la bibliothèque universitaire. les autres devaient rejoindre le club auquel ils s'étaient inscrits. un groupe de garçon avec un uniforme de baseball me dépassa et un déclic se fit. clover. le nouvel élève que j'ai du parrainé il y a deux mois. non pas que je le trouvais bizarre, mais j'avais soupçonné qu'il venait d'un milieu assez élevé. et devinez quoi! j'avais enfin trouvé, après plusieurs minutes de recherche sur internet qui il était réellement. j'en avais craché ma limonade -heureusement que c'était à la maison. un prince! ici, à stanford. j'avais été toute excitée par cette découverte. j'avais même été sur le point d'appeler alexa. seulement, le doute m'a assailli. s'il me l'avait caché -bien qu'on ait eu un bon feeling-, ce n'était pas par hasard. il voulait que sa véritable identité reste inconnue. voilà le pourquoi du comment de mon arrivée sur le stade de baseball. la main en visière, j'essayais d'apercevoir le jeune homme jusqu'à ce que je remarque une tête brune et un visage enfantin. clover! je le dérangeais sûrement, car une première dans l'équipe de baseball n'est pas un jeu d'enfant. c'est assez stressant non ? je secouais de la main pour qu'il me voit à son tour. lorsqu'il arriva à mon niveau, je me courbais en excuses. excuses-moi de te déranger. j'étais impatiente de lui demander pourquoi il ment à son sujet. impatiente mais aussi apeurée. et s'il ne voulait plus me parler après coup ? alors, ta première journée s'est bien passée ? je lui fais un petit sourire timide.